S’orienter aujourd’hui

Une nécessité sans garantie
Même si l’obtention d’un diplôme change la donne pour une 
majorité d’individus, on est bien obligé de constater qu’en-
viron un tiers des actifs n’ont pas été formés pour le métier 
qu’ils occupent (et environ 45 % des débutants)
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.
Comment expliquer cet écart (qui, au demeurant, ne serait pas 
bien grave s’il n’était accompagné des difficultés d’insertion 
que nous connaissons chez les jeunes) ? Le côté dynamique du 
marché du travail est un premier motif. La nature de la forma-
tion suivie n’est pas non plus sans influence : certaines filières 
liées à la santé, au droit ou à l’artisanat (métier de bouche, 
coiffeur…) accroissent les chances de trouver un emploi dans 
son domaine. Une inadéquation entre l’offre de formation et 
les besoins des employeurs peut aussi être incriminée. Mais le 
rapport de France Stratégie énonce une quatrième possibilité :
la « valorisation de compétences non cognitives attribuées 
35 -
Aliaga Christel, Bernard Junel, coord. (2018), 
op. cit.
36 -
Lainé Frédéric (2016), 
op. cit.
37 -
Boisson-Cohen Marine, Garner Hélène, Zamora Philippe, rapporteurs 
(2017), 
op. cit.
25 %
« Durant leurs trois 
premières années 
d’activité professionnelle, 
un quart des jeunes passe 
d’un emploi en adéquation 
à un emploi qui ne l’est 
pas. [Et] un quart change 
d’emploi pour obtenir 
l’adéquation. »
Meunier Olivier (2008),
op. cit.
Figure 18 – 
Changement 
de domaine 
professionnel
selon l’ancienneté 
sur le marché
du travail
Source : Lainé Frédéric (2016), 
op. cit.
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