S’orienter aujourd’hui

Des secteurs qui favorisent le changement
Tous les secteurs d’activité ne sont pas égaux devant la ré-
orientation. Certains domaines subissent (ou bénéficient de, 
selon l’angle que l’on adopte) une mobilité plus forte que les 
autres. Il en va ainsi par exemple de l’électricité-électronique 
et de l’artisanat où « la probabilité de changer de domaine est 
ainsi de 11 à 12 points plus élevée que celle observée dans le 
domaine de l’administration publique, des professions juri-
diques, de l’armée et de la police. » D’ailleurs, « deux des trois 
métiers les plus mobiles se trouvent dans ces deux domaines : 
43 % des ouvriers non qualifiés de la mécanique et des ou-
vriers non qualifiés des industries de process ont changé de 
métier dans les cinq ans. Dans ces deux métiers, respective-
ment 29 % et 36 % des personnes ont changé de domaine. »
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Le cas des ingénieurs et cadres de l’industrie est également 
exemplaire : tandis qu’entre 2010 et 2015, 26 % des individus 
ont quitté ce domaine, dans le même temps, 39 % des indivi-
dus qui ont changé de métier l’ont rejoint.
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D’autres secteurs 
accusent également davantage de mouvements tels que les 
métiers du commerce. Pour quelles raisons ? La transférabilité 
des compétences et l’organisation du travail sont sans doute 
les deux explications les plus notables
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.
À l’opposé, des secteurs favorisent peu les réorientations 
(éducation, santé, action sociale, voire administration pu-
blique, droit, armée, police). Quelles raisons ici ? La barrière du 
concours d’entrée ou la durée des études ne sont pas à négli-
ger, de même que le statut de fonctionnaire ou la motivation 
vocationnelle liée aux emplois dans ces secteurs. 
41 -
Ibid.
42 -
Ibid.
43 -
Lainé Frédéric (2018), 
op. cit.