S’orienter aujourd’hui

et du secteur d’activité
Précarité rime avec instabilité
La probabilité de se retrouver sans emploi dépend grande-
ment du type de contrat de travail : plus il est flexible, plus 
les chances sont grandes (dans un rapport d’un à dix entre un 
salarié en intérim et un salarié en CDI et d’un à six entre un 
CDD et un CDI
39
).
Très logiquement, la probabilité de changer de métier varie 
aussi en fonction du statut. Les personnes en travail tem-
poraire constituent 20 % des personnes ayant déjà chan-
gé de métier alors qu’elles ne représentent que 2,4 % de la
population active. Quant aux fonctionnaires, ils ont quatre 
fois moins de chances de se réorienter que les travailleurs qui 
ne sont pas en CDI
40
.
Inutile de dire que le fait d’être au chômage va augmenter 
nettement l’envie et l’intention de changer de voie. Il va éga-
lement avoir une incidence sur la perception que l’on en a : 
32 % des individus en recherche d’emploi estiment que c’est 
« une prise de risque » que de changer de métier (contre 24 % 
des cadres ou des employés mais 35 % des ouvriers).
38 -
Meunier Olivier (2008), 
op. cit.
39 -
Flamand Jean (2016), 
op. cit.
40 - 
Lhommeau Bertrand, Michel Christophe (2018), 
op. cit.
Changement 
de domaines 
professionnels parmi 
les personnes ayant 
changé d’entreprises
Niveau de 
diplômes
Jeunes 
actifs*
Actifs
expéri-
mentés*
> Bac+3
42 %
44 %
> Bac+2
38 %
36 %
Bac
42 %
37 %
Cap-Bep
40 %
35 %
Sans 
diplôme
43 %
31 %
Ensemble 41 %
35 %
*Les jeunes actifs ont terminé leur 
formation initiale depuis 1 à 10 ans. 
Les actifs expérimentés ont fini 
leur études depuis plus de 10 ans
87 

---

À l’opposé, c’est chez les actifs des catégories socio-profes-
sionnelles supérieures que l’on va trouver le plus d’individus 
satisfaits de leur orientation initiale (89 % de ceux qui ont 
changé, contre 67 % des CSP-) ou satisfaits de leur sort et 
sans envie de le bousculer.