Cet impact des relations commence sans doute avec la
confiance en soi que procure la réussite scolaire dans la
mesure où un élève qui aura une perception positive de sa
compétence scolaire se sentira mieux dans ses relations aux
autres
42
. Même si l’appréciation de l’enseignant concerne un
travail et non une personne, il est rare qu’un élève soit capable
de dissocier les deux.
Au-delà, une orientation réussie exploite aussi le plus souvent
tout un réseau de relations dans la sphère intime, amicale,
scolaire, universitaire, professionnelle, etc. sur lequel l’élève ou
l’étudiant peut s’appuyer pour engranger des connaissances
et des expériences susceptibles de l’aider à mieux se proje-
ter dans une voie – ce que Robert J. Defiilippi et Michael B.
Arthur
43
appellent le
know whom (savoir à qui).
La dimension personnelle des compétences
Pour compléter le tableau de l’orientation, au
know whom
s’ajoutent le
know why (savoir pourquoi) et le know how (savoir
comment).
Le
know why renvoie à la motivation, au sens que l’individu
va trouver dans telle ou telle filière ou discipline et à la façon
dont celle-ci va rejaillir sur son identité personnelle. Est-ce
qu’être compétent suffit ? Pas vraiment, surtout si l’on n’a pas
confiance en sa compétence : on peut être compétent sans
penser l’être – et inversement.
Le
know how renvoie à tous les savoirs et savoir-faire direc-
tement nécessaires pour réaliser ses activités et atteindre
son but. Il peut se décomposer en plusieurs compétences qui,
mises bout à bout et activées au bon moment, vont faciliter
l’orientation
44
. Il s’agit des capacités à :
●
●
concevoir une stratégie : à partir du moment où l’étudiant
a su formuler son projet, il peut déterminer un « plan d’ac-
tions » et se donner des jalons afin de se voir avancer dans
sa réalisation
●
●
communiquer son projet : poser les bonnes questions,
faire comprendre ses attentes ou présenter avec clarté
ce que l’on souhaite permet de glaner les renseignements
utiles et d’actionner les leviers pertinents
●
●
rapprocher ses ressources de ses attentes : adapter le
niveau de ses attentes aux ressources disponibles (par
exemple en optant pour une licence dans une filière non sé-
lective), quitte à le hausser petit à petit (en postulant dans
un master d’un établissement plus prestigieux) est souvent
un pari gagnant
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