S’orienter aujourd’hui

1.4. L’accompagnement par les 
psychologues de l’Éducation nationale
Appelés depuis les années 1920 « conseillers d’orientation 
professionnelle », à partir de 1961 « conseillers d’orientation 
scolaire et professionnelle », après 1972 « conseillers d’orien-
tation », en 1991 « conseillers d’orientation-psychologues » et 
pour finir depuis 2017 « psychologues de l’Éducation natio-
nale » (PsyEN), ils sont aujourd’hui scindés en deux spécialités 
en fonction du lieu d’intervention et de l’âge du public visé 
(« éducation, développement et conseil en orientation sco-
laire » pour le secondaire et « éducation, développement et 
apprentissages » pour le primaire).
La place des psychologues
Les PsyEN étaient encore 4 300 en 2008, ils ne sont plus que 
3 600 en 2018. En 2008, le ratio était d’un conseiller pour 1 240 
élèves ; il est d’aujourd’hui d’un pour 1 550 – contre un pour 800 
en moyenne en Europe et un pour 500 dans des pays tels que 
la Finlande.
À cela s’ajoute une répartition inégale sur le territoire : en 
France métropolitaine, les écarts peuvent varier de 4,64 
PsyEN pour 10 000 élèves dans l’académie de Grenoble à 8,21 
dans celle de Limoges
26
.
Au-delà des textes, des changements de nom ou des réduc-
tions d’effectifs, regardons la réalité : pour le Cnesco
27
, le 
PsyEN assiste aux conseils de classe où sont proposées les 
décisions d’orientation et/ou remplies les fiches avenir dans 
56 % des lycées. Les lycées généraux et technologiques sont 
plus enclins à les y convier que les lycées professionnels : 63 % 
contre 49 %. 
Selon les chefs d’établissement interrogés, 86 % des col-
lèges et 85 % des lycées ont vu leur PsyEN organiser des
présentations devant les élèves. En parallèle, en fonction des
établissements, les rendez-vous individuels avec les élèves 
sont programmés directement ou laissés à l’initiative des
demandeurs.
Selon l’enquête du Crédoc
28
, le PsyEN est l’interlocuteur prin-
cipal pour 10 % des élèves et un interlocuteur parmi d’autres 
pour 30 % d’entre eux.