S’orienter aujourd’hui

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Petit Nathalie (2018), « CeQueJeVeuxFairePlusTard : des stages
pour aider les ados à s’orienter », 
Kaizen n° 61. 
40 % des jeunes 
attendent l’année 
de terminale 
pour se poser la 
question de leur 
orientation alors 
que c’est dès la 
classe de sixième 
qu’ils devraient se 
mettre en situation 
de découverte 
personnelle et de 
confrontation 
avec les autres.
Isabelle Andrieu, 
déléguée générale
de Crée ton avenir
44 

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2.6. Les pourvoyeurs de stages
Dernière mission que se donnent les acteurs privés qui in-
vestissent le secteur de l’orientation initiale, celle d’aider les 
élèves de troisième à trouver le stage de découverte qu’ils ré-
aliseront durant leur année. Ce n’est pas anodin : pour près de 
95 % des chefs d’établissement, un quart au moins des élèves 
de leur collège ont des difficultés à trouver un stage
43
.
Or, ce stage est de plus en plus vu comme le principal outil 
pour tester un choix d’orientation et 44 % en moyenne (50 % 
dans la voie professionnelle) l’ont utilisé à cette fin
44
. Que faire 
alors lorsque le réseau des parents n’est pas activé et qu’il 
faut se débrouiller par soi-même, ce qui est quand-même le 
cas pour 79 % des élèves ?
L’Onisep, avec son portail monstageenligne.fr, ne pouvant of-
frir toutes les garanties, des associations (telles que Moi dans 
10 ans, Tous en stage, JobIrL ou Viens voir mon taf) se sont 
engouffrées dans la brèche avec une offre qui peut inclure la 
préparation et l’accompagnement (comme le propose Crée 
ton avenir).
43 -
Cnesco (2018), 
op. cit.
44 -
Hoibian Sandra, Millot Charlotte (2018), 
op. cit.
Les ingénieurs pour l’école
Né en 1994, le dispositif « Ingénieurs pour 
l’école » est aujourd’hui présent dans 
vingt-deux académies et regroupe une 
cinquantaine d’ingénieurs et de cadres, pour 
la plupart en fin de carrière, issus de grands 
groupes tels qu’Air France, EdF, Airbus Group, 
Orange, Schneider Electric, Thalès, Total…
Comme l’explique Jean-Marc Parisse, ancien 
ingénieur de Schneider Electric qui travaille 
pour l’académie de Lyon, leurs missions 
contribuent au rapprochement de l’école 
et de l’entreprise et peuvent prendre de 
multiples formes, depuis l’organisation de 
forums des métiers jusqu’à la mise en place 
de stages pour les élèves de troisième en 
passant par des sessions de découverte
de l’entreprise pour des équipes enseignantes
et encadrantes.
Il évoque ainsi un stage collectif d’une 
semaine pour douze adolescents sans 
réseau ni appui familial qui ont découvert 
deux employeurs différents chaque jour 
avant d’exposer leurs retours devant tous les 
chefs d’entreprise réunis le vendredi. Il cite 
aussi les comités locaux écoles entreprises 
(CLEE) coanimés par un représentant des 
établissements scolaires et un représentant 
du monde économique qui réalisent 
localement des opérations répondant aux 
attentes des deux parties – par exemple,
un projet de monter un bac pro logistique
à proximité d’un parc d’activités dans
la région d’Ambérieu-en-Bugey.
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