S’orienter aujourd’hui

22 -
Ibid.
Figure 4 – Évolution 
des effectifs 
des apprentis 
par niveau de 
formation de 1988 
à 2015
Source : Cart Benoît, Léné 
Alexandre, Toutin Marie-
Hélène (2018), « À l’aube de 
la réforme de la formation 
professionnelle, retour 
sur 20 ans d’insertion des 
apprentis », 
Bref n° 370, 
Céreq.
500 000
Génération
1992
Génération
1998
Génération
2004
Génération
2010
30
25
20
15
10
5
400 000
300 000
200 000
100 000
1988
1993
1998
2004
2010
2015
License , master, écoles ingénieurs et commerce
Bac techno, Bac pro
CAP - BEP
Taux de chomâge des 15-24 ans
BTS-DUT
9,5
4,2
 
Le rôle déterminant 
du tuteur
Pour Marie-Hélène 
Jacques, la qualité de 
l’accompagnement des 
tuteurs est un facteur 
crucial de réussite des 
apprentis. À l’opposé, 
« les tuteurs peu présents 
ou maltraitants par des 
exigences trop fortes 
en termes de rythme 
et de compétences 
produisent des apprentis 
en souffrance durable qui 
échouent, s’arrêtent à la 
première certification ou 
se réorientent. À l’aune de 
ces résultats, il apparaît 
que la mise en place 
d’une réelle politique de 
« formation pédagogique » 
des tuteurs, par les 
branches professionnelles, 
constituerait un 
moyen de limiter les 
écarts de réussite en 
apprentissage. » 
Jacques Marie-Hélène (2016), 
op. cit.
34 

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Un moyen de sécuriser son parcours
La possibilité d’obtenir un emploi qui corresponde à la spé-
cialité préparée (quelle qu’elle soit) augmente avec l’appren-
tissage
23
. Comme l’explique Manuela Guizzo de The Adecco 
Group, « Avec l’alternance, l’intégration dans l’emploi est 
moins subie. » De fait, l’expérience acquise en CAP ou en bac 
pro permet aux alternants d’accéder plus vite à un premier 
emploi significatif (d’une durée supérieure ou égale à six mois) 
que ceux qui n’en ont pas bénéficié : il ne leur faut que huit 
mois contre treize en moyenne
24
. Et cet avantage dure : après 
cinq ans de vie active, les alternants sont plus nombreux à 
occuper un emploi que les autres.
La journée nationale de l’apprentissage organisée par le Glo-
bal Apprenticeship Network (GAN), qui a eu lieu le 7 novembre 
2018 à Paris, Lyon, Lille et Nantes simultanément, a mis en 
lumière de nombreux parcours de cadres passés par l’alter-
nance qui n’ont quitté ni leur secteur d’activité ni même l’en-
treprise qui les avait initialement accueillis et y ont gravi les 
échelons avec brio.
Mais ces 
success stories ne sont pas à la portée de tous car, 
comme le souligne Yann Bouvier, chargé de mission à la Fon-
dation Innovations pour les apprentissages (FIPA) qui a mis en 
place le programme Pro-Pulseur à l’attention des personnes 
de moins de 30 ans très éloignées de l’emploi, certains publics 
nécessitent un accompagnement plus complet et plus pous-
sé pour trouver leur voie.