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La "vie" du P. Champagnat



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1857




La "vie" du P. Champagnat


[1] Le C.F. Jean-Baptiste qui avait connu le vénéré Fondateur aussi bien que personne, avec lequel il avait eu de nombreuses et longues conversations, écrivit sa vie dans un style simple, mais correct et très attrayant. Un certain nombre de Pères Maristes en furent offusqués. Certains détails, particulièrement ceux sur M. Courveille, leur déplaisaient. Par contre tous les Frères en ont été enchantés.
[2] Cet inestimable ouvrage avait été imprimé l'année précédente en deux volumes in-12. Le premier nous représente le bon Père dans sa vie extérieure, dans ce qu'il a fait et souffert pour fonder et perfectionner son oeuvre. Le second volume nous le présente dans sa vie intime et nous l'offre comme modèle dans ses nombreuses et fortes vertus.
[3] Le R. Frère en parlait ainsi, le 6 janvier, dans sa circulaire aux Frères, comme étrennes du premier de l'an. Nous en citons le commencement :
[4] "Mes T.C. Frères, J'ai appris avec une bien douce satisfaction les heureux effets que la lecture de la vie de notre vénéré Fondateur a déjà produit parmi vous et je ne doute pas qu'elle ne continue d'opérer les fruits les plus abondants de grâce et de sainteté dans tous ceux qui la liront avec un grand esprit de foi et un ardent désir d'en profiter. On peut dire maintenant que le Père Champagnat revit au milieu de nous, que nous le voyons agir, que nous l'entendons parler en lisant sa vie.
[5] Je désire donc, dans cette circulaire, vous le représenter en quelque sorte, d'une manière sensible, de façon que ce soit lui qui vous parle, qui vous instruise, qui vous serve de modèle et de guide dans toutes vos actions, dans tous vos exercices et dans toutes les circonstances de votre vie. C'est pour cela que je me suis proposé de vous rappeler succinctement les exemples et les maximes de ce bon Père et d'en former comme un tableau, un abrégé que vous puissiez avoir continuellement devant les yeux et qui vous serve comme de miroir pour y voir ce que vous devez faire et comment vous devez le faire. Vous vous imaginerez alors que le Seigneur vous dit, comme autrefois à Marie : Considérez bien tout cela et faites selon le modèle qui vous est montré (Ex 25), ou bien vous vous représenterez notre bon Père, vous adressant ces touchantes paroles du Sauveur à ses disciples : Je vous ai donné l'exemple afin que voyant ce que j'ai fait, vous le fassiez aussi (Jn 13), et ces autres de saint Paul aux Corinthiens : Quand vous auriez dix mille mères en J.C., vous n'auriez pas néanmoins plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en J.C. : Soyez mes imitateurs, je vous en conjure, comme je le suis moi-même de J.C. (1 Co 4)..."

Statistiques complémentaires


[6] Le Révérend analysait ensuite la vie du bon Père d'une manière très heureuse et dont les Frères pouvaient tirer un excellent profit. Il y joignait un tableau d'après lequel l'Institut comptait 312 établissements, y compris celui de Londres, un en Belgique et 4 en Océanie; 1.106 Frères étaient employés dans ces maisons et y élevaient 50.000 enfants. Les noviciats de l'Hermitage, de Saint-Paul, de La Bégude, de Beaucamps et d'Hautefort qui comptaient 430 postulants, novices ou profès, ne faisaient point partie de ces totaux.
[7] Depuis 1851, 1.051 postulants avaient pris l'habit religieux et 74 Frères étaient partis pour le ciel. Il devait donc y avoir 1.802 Frères ou profès ou novices dans l'Institut. Or, il y en avait 1.108 dans les postes et environ 300 dans les noviciats, soit 1.408.
[8] 394 Frères ou novices avaient donc quitté l'Institut depuis le mois de mars 1851, soit 66 par an. Il n'en était sorti que 35 par an de 1840 à 1851. Le nombre des sorties s'augmentait donc à mesure que le nombre total augmentait : c'était naturel et non surprenant. On n'aurait pas dû s'étonner s'il en était sorti davantage, attendu que les nombreuses fondations ne laissaient pas le temps suffisant pour former les novices.

Blanzy et bassin houiller


[9] M. le curé de Blanzy, au nom de la compagnie houillère, demandait de nos Frères depuis 10 ans. N'en pouvant obtenir malgré l'appui de son évêque, il avait appelé ceux de la Sainte Famille, pour les 4 écoles de Banzy, de Montceau, de Saint-Vallier et de Sanvignes. Ces Frères ne le contentaient pas. Il trouvait qu'ils ne faisaient pas merveille dans les classes, qu'ils n'étaient pas assez unis entre eux, qu'ils se produisaient trop au dehors surtout par leur manie d'aller isolément veiller dans les familles.
[10] Il insistait donc pour décider nos supérieurs à remplacer ces Frères par les nôtres. Le Révérend refusait. Mgr. insista et leva ses scrupules. Les 4 écoles susdites furent donc acceptées à la rentrée. Les logements n'étaient pas merveilleux d'abord, mais ils le furent plus tard. Les autres conditions étaient bonnes et les enfants abondèrent dans ces écoles.

Maison de Saint-Genis-Laval


[11] La construction de Saint-Genis-Laval s'avançait. On conserva l'ancien manoir en attendant que l'on pût compléter le plan adopté. Il rend de bons services depuis lors. L'aile du levant et celle du nord furent bientôt terminées. Dans celle-ci, le corridor était au milieu, ce qui donnait 14 belles chambres au midi. Le C.F. Louis-Marie qui suivait les travaux le plus possible en était enchanté et faisait admirer les départements à tous les Frères qui allaient le voir.
[12] Un F. directeur lui demanda un jour ce qu'il voulait faire des 14 chambres susdites. "Elles seront pour les vieux, répondit le C. Frère. - Dans ce cas, répliqua le directeur, je prie le bon Dieu de ne pas devenir vieux. - Pourquoi cela? demanda le C.F. Assistant. - Parce que, répondit le malencontreux critique, avec ces portes vitrées, les vieux seront constamment sous la vue de tous ceux qui passeront dans le corridor. Vous auriez dû y faire mettre des verres rayés ou dépolis."
[13] Le C.F. ne répondit pas, mais il fit démolir les 14 chambres et les remplaça par un corridor plus large, mieux éclairé. On pourrait éclairer suffisamment le premier et la suppression de ces chambres est regrettable.
[14] Texte ajouté ultérieurement. [La seule raison de la démolition de ces chambres, non prévues dans les plans et que l'architecte ne voulait pas, c'est que le corridor improvisé n'était pas assez éclairé.]

Circulaire : 21.06.1857


[15] Le 21 juin, le Révérend fixa les époques des vacances et des retraites par une circulaire dans laquelle il expliquait assez longuement aux Frères le saint usage qu'ils devaient faire des afflictions et des contradictions de cette vie. Il les exhortait à placer toujours toute leur confiance en Dieu.
[16] Cette circulaire était suivie de la liste des aspirants aux voeux, comme l'étaient celles de 1855 et 1856, comme le furent désormais toutes les circulaires réglant l'époque des retraites. Les profès devaient se servir de ces listes pour envoyer d'avance aux supérieurs les renseignements qu'ils pouvaient donner sur les aspirants.

Missions d'Océanie


[17] A son retour de Rome, Mgr. Bataillon honora l'Hermitage d'une 3e visite, pendant la première retraite. Elle eut lieu sans cérémonie. Sa Grandeur pria le Révérend de lui confier des Frères pour l'Océanie où elle allait retourner incessamment. Les Frères Emméry et Angule l'y accompagnèrent. Le dernier savait l'état de cordonnier. Il eut la louable ambition de s'intituler cordonnier apostolique. Ces deux Frères portaient à 20 le nombre de ceux qui vivaient en Océanie, dans les missions. Les Frères Abraham, Ptolomée, Thérèse, Annet et Germanique allèrent les rejoindre après quelques mois et portèrent le nombre à 25.
[18] Depuis 1836 jusqu'au dernier départ ci-dessus indiqué, 33 Frères étaient allés en Océanie. Sur ce nombre 4 avaient fait faux bond, plusieurs étaient morts.
[19] Au reste, la position de nos Frères en Océanie était précaire et très pénible. Ils y étaient allés comme catéchistes, ce qui souriait à leur zèle. Arrivés dans les missions, les Pères les avaient considérés et traités comme des domestiques. Ils les avaient occupés aux travaux de la terre, aux constructions des chapelles et des résidences, à la structure des pirogues, des barques, même des vaisseaux, etc...
[20] Ces Frères s'étaient trouvés isolés les uns des autres, accompagnant des Pères qui les malmenaient parfois, même laissés seuls assez souvent et obligés de passer des semaines, des mois entiers, sans pouvoir assister à la sainte messe, ni fréquenter les sacrements. Pour savoir ce qu'une telle position avait de pénible, il faudrait y avoir passé. Aussi nos supérieurs ne consentirent-ils plus à envoyer des Frères dans les missions, jusqu'à ce que les Pères se fussent décidés à leur donner les moyens de vivre en communauté le plus possible et à les occuper comme catéchistes ou comme instituteurs.

Engagements et désertions


[21] Après les 6 retraites, les Frères Abrosime, Louis-Bernardin, Ribier, Angilbert firent le voeu de stabilité.
[22] 51 novices firent profession, savoir : Frères Chumald, Lucinius, Savinien, Marie-Justin, Anysius, Leudomir, Jucondin, Syndime, Marie-Alphonse, Contran, Ismaël, Sabel, Stratonique, Zénon, Male, Synphrone, Saturnin, Asclépiade, Junien, Hiéronide, Jovien, Gentien, Léopold, René, Paterne, Floscule, Pélage, Valère, Narcée, Cécile, Hermogène, Procope, futur Assistant, Louis-Stanislas, Protogène, Spiridion, Silas, Prime, Zoël, Adolphe, Xénophon, Jason, Ulbert, Jourdain, Sérapion, Sidronius, Servand, Ambroix, Marcellien, Nicostrate, Pie et Abondancius.
[23] C'était une riche fournée, comme on dirait, mais plusieurs de ces profès ne surent pas porter leur croix jusqu'à la tombe.
[24] Le F. Marie-Alphonse, nommé Rougier, était l'aîné de 5 garçons. Ses 4 frères l'avaient suivi ou le suivirent dans l'Institut. Ils furent cause de sa perte, car il les suivit ensuite hors de l'Institut. Ses deux soeurs, aussi religieuses, firent de même. Ils étaient de Cours, pays légendaire de l'inconstance. Leur mère était veuve. Elle était pieuse, mais elle n'avait pas assez de cervelle pour elle et pour eux. Lorsque ses sept enfants l'avaient quittée elle avait dit : "Le bon Dieu me les avait donnés et il me les prend, que son saint nom soit béni!" Lorsqu'ils désertèrent la religion pour aller rejoindre leur mère, elle dit : "Le bon Dieu me les avait pris et il me les rend, que son saint nom soit béni!"
[25] Le F. Ismaël n'avait ni talents, ni jugement, mais il était causeur intarissable. A part sa blague, sa conduite était convenable. Il est vrai qu'il était de ceux qui regardent sans cesse si on les voit. Il fit si bien que, pour son malheur, on le nomma directeur. Il se procura alors une canne, des gants, des bas tricotés, un lorgnon et de la pommade. Se figurant ensuite qu'il était beau, il aimait à se produire. Le public l'eut vite jugé et ses seconds qu'il faisait souffrir ne l'estimaient pas.
[26] Il se rendit à Lyon, en 1870, sans permission, en habit laïque, s'y trouva dans un groupe de révoltés et fut mis en prison. Chassé de l'Institut pour ce fait, il épousa une bossue, fille unique d'une veuve bien à l'aise, vendit tout leur avoir, en empocha le prix, rossa sa femme d'importance et la chassa ensuite avec sa mère.
[27] Combien de déserteurs scandalisent ainsi les simples fidèles après leur sortie!... A notre avis, la plupart de ces malheureux, les profès surtout, ne quittent l'Institut qu'après avoir abusé des sacrements : que peut-on en espérer de bon après cela?

Nouvelles fondations


[28] Cette année l'Institut fonda envore les 27 maisons dont les noms suivent : Saint-Chef, Oyonnax, Cluny, Châteauneuf-du-Pape, Le Pontet, Fauquembergue, Haspres, Burzet, Beaussemblant, Saint-Maximin, Sarrians, Saint-Etienne-de-Lugdarès, Saint-Martin-de-Valamas, Blanzy, Montceau, Saint-Vallier, Sanvignes-Magny, Gueugnon, La Prugne, Saint-Clair, Soucieux, Moirans, Violay, Le Pouzin, Valvignières, Villeréal et Woivrin.
[29] Nous avons omis de dire que l'école de Brandon avait été fermée l'année précédente. M. le curé avait renvoyé les Frères pour punir ses paroissions qui lui faisaient opposition.
[30] Paris, Saint-Augustin, fut fermé aussi.
[31] Les Frères des Ecoles Chrétiennes avaient occupé les postes d'Oyonnax et de Cluny. L'un d'eux avait donné un scandale à Cluny. Celui qui était réputé le plus capable à Oyonnax s'était défroqué. Il avait ensuite écrit une lettre criblée de fautes, à une jeune personne. Celle-ci avait livré la lettre au public, ce qui avait rendu la position impossible à ces Frères.
[32] Avant de les remplacer dans ces deux localités, notre Révérend voulut avoir l'assentiment du T.H.F. Philippe et lui adressa la lettre suivante :
[33] "M.T.H. Frère, Mgr. l'évêque de Belley m'écrit que vos Frères ont définitivement quitté le poste d'Oyonnax et, qu'à défaut d'eux et des nôtres, il passe nécessairement à des instituteurs laïques. Mgr. l'évêque d'Autun me fait la même communication pour le poste de Cluny. Ces deux prélats, voulant à tout prix conserver un établissement religieux dans ces deux petites villes de leur diocèse respectif, me pressent avec les plus vives instances de m'en charger.
[34] Le respect que je dois à ces deux bons évêques et l'intérêt de la religion me portent à entrer dans leurs vues. Cependant, avant de faire aucune promesse et d'entamer aucune négociation, je désire, M.T.H.F., que vous ayez la bonté de me faire connaître vos intentions. Vous savez que je tiens essentiellement à n'entraver en rien la marche de votre Congrégation qui est, sans contredit, la plus utile au bien de la religion. Si vous avez quelque projet ou quelque espoir de renouer vos rapports avec l'une ou l'autre de ces deux localités, vous n'avez qu'à me dire un mot et je m'abstiendrai de toute démarche qui pourrait contrarier vos vues, etc..."

Un autre "Curé d'Ars"


[35] M. Querry, copie du saint Curé d'Ars, était curé de La Prugne et demandait des Frères depuis 10 ans. Pour en obtenir il avait préparé et amené à l'Hermitage un grand nombre de postulants. Avec eux, il venait à pied jusqu'à Roanne et prenait les voitures jusqu'à Saint-Chamond. Il s'en retournait ensuite à pied et faisait ainsi environ 130 km.
[36] Nous lui avions été envoyé en 1855 pour préparer les voies. Comme il voulait placer les Frères dans sa cure, s'en charger seul et se loger, lui, dans un petit coin, au-dessus de la sacristie, nous n'avions pas cru pouvoir entrer dans ses vues, ne voulant pas laisser dire au clergé de Moulins que les Frères Maristes manquaient de délicatesse. Il avait supplié et pleuré vainement en nous accompagnant.
[37] Moins scrupuleux que nous, notre successeur accepta la cure. Le bon M. Querry en sortit, laissant tout son mobilier, n'emportant que ses habits et se retira dans une maison en ruine où les vents pénétraient à leur aise. Il s'y construisit lui-même un grabat à l'aide de deux planches fichées dans les murs et clouées à un pieu fiché dans un sol non carrelé. De la paille, deux draps grossiers et une mauvaise couverture composaient le lit de ce saint homme. La plus grande partie de son traitement fut consacrée à celui des Frères. Cet excellent prêtre avait garanti jusque là sa paroisse de toute espèce de désordres publics.
* * *
[38] Le 8 décembre, le Révérend écrivit une circulaire où il traitait de la bonté de Dieu et des biens infinis que nous avons en N.S.J.C. Il la terminait en annonçant que la construction de Saint-Genis s'achevait, que les comptes devaient être réglés à fin janvier 1858 et il invitait les Frères directeurs à lui envoyer le plus d'argent possible pour couvrir la grosse dette créée par cette construction, celle de Neuville et l'acquisition de Valbenoite.

Nos défunts


[39] L'Institut acquit 221 novices cette année et les Frères dont les noms suivent allèrent le protéger auprès de la bonne Mère : Frères Firmien, Daniel, Abile, Théogène, Urbain, Cirice, Gonzalès, Térentien, Jules, Jacques, Des Anges, Bercaire, Polixain, Hermogène, Stratonique, Pérégrinus, Jucundus, Lambert, Dèce, Epiphanie et Laurence.
[40] La mort du F. Urbain fut une grande perte pour la Province de Saint-Paul dont il était l'un des sujets les plus brillants. L'activité de son zèle l'avait usé avant l'âge. Le C.F. Jean-Baptiste écrivit sa biographie, ce qui nous dispense d'en parler longuement ici.


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