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L'Hermitage : Frères et aumôniers



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L'Hermitage : Frères et aumôniers


[1]Depuis le départ de la maison-mère pour N.-D. de Saint-Genis-Laval, l'Hermitage était veuf, découronné. Cette maison était relativement vide. Quelques vieillards ou invalides [et la classe spéciale]221 formaient tout son personnel. Le F. Matthieu en fut directeur, le P. Ruf, aumônier et le F. Adalbert, linger.
[2] L'aumônier était un excellent prêtre, un peu rigide et très original. Quelques Frères ne s'en accommodaient pas à la grille et allaient à Saint-Chamond. Lorsqu'ils revenaient à lui, il les refusait en disant : "Allez chercher l'absolution à Saint-Chamond!"
[3] Ayant besoin d'exercices corporels il avait demandé à cultiver une petite vigne sise sur le coteau, à l'est. Le F. Matthieu le lui avait accordé.
[4] F. Adalbert voulait travailler aussi et fit la même demande. Le bon F. directeur partagea alors la vigne entre lui et le P. Ruf, mais le F. Adalbert n'y entendait rien. Sa portion n'eut que des feuilles, tandis que celle du P. Ruf était chargée de raisins.
[5] On était en juillet. Dépité, le F. Adalbert alla trouver le bon F. Matthieu qui n'était ni vigneron, ni cultivateur et lui fit croire que le P. Ruf ne savait pas cultiver la vigne, qu'il la chargeait trop et que les nombreux raisins qu'elle portait la tueraient. "Quel est le remède à ce mal? demanda le F. Directeur. - Il faut couper la moitié des raisins, répondit le linger! - Faites, répliqua le F. Matthieu."
[6] Le F. Adalbert prit des corbeilles et alla sabrer les raisins du P. Ruf. Celui-ci s'en aperçut bientôt, lui partit après, l'amena devant le F. directeur et les tança d'importance l'un et l'autre.

Le reliquaire du P. Champagnat


[7] Nous donnons ici la liste des souvenirs que l'Hermitage conserve du pieux Fondateur, d'après le C.F. François :
[8] "Toute la maison de N.-D. de l'Hermitage peut être considérée comme le grand reliquaire du P. Champagnat. C'est lui qui l'a bâtie. Il l'a habitée pendant 16 ans. Tout y parle de lui, tout rappelle ce bon Père, les murs, les galandages, les planchers nous disent qu'il a été à la fois maçon, plâtrier, menuisier, c'est-à-dire qu'il mettait la main à tout et qu'il dirigeait tout. Il a marché sur ces planchers, il a parcouru ses appartements. Il a prié, chanté, confessé, dit la messe, donné la communion dans cette chapelle qu'il a bâtie. Il a travaillé la terre, le jardin, piqué le rocher, etc. Il a mangé au réfectoire, au salon. Il a fait des exhortations aux novices dans la salle du noviciat et c'est dans la salle des Frères, au premier, qu'il faisait ses instructions si pratiques pendant l'année et surtout pendant les retraites.
[9] Là se trouve sa chambre où il a reçu tant de postulants, donné tant de bons avis aux Frères en confession, en direction, en conversations, où il a tant écrit, tant prié, tant souffert où enfin il est mort. La chambre du P. Champagnat était au premier et avait 3 fenêtres dont 2 pour la chambre proprement dite et une pour le cabinet. Celui-ci était séparé par un galandage ayant au milieu une porte de communication. Elle avait environ 6 mètres de longueur sur 4,45m de largeur, non compris le cabinet qui avait 4,45m sur 3,25m.
[10] Dans son cabinet, se trouvait le lit fait en 1828 dans lequel il a couché pendant 12 ans. Il est à bateau et en bois de sapin et il a 2 m. de long sur 1,20m de large et autant de haut. Le lit en chêne qui est au n 2, alors sa chambre, est celui sur lequel il était couché, au même lieu, pendant sa dernière maladie. Il a 1,90m. de long, 1,25m. de large et 1,11m. de haut. Les rideaux du lit de son cabinet étaient à carreaux rouges et blancs.
[11] Il avait :

1 — un grand fauteuil rembourré dont le dossier a 1,10 m de hauteur et 0,50m de largeur, les accoudoirs sont terminés en volutes sur des appuis attachés aux pieds de devant;

2 — une table à roulettes avec un tiroir, laquelle a 0,90m de long, 0,73m de large et 0,70m de haut;

3 — une chaise à siège et dossier, tressée et sans accoudoirs;

4 — une scie de menuiserie;

5 — une grosse brosse pour habit;

6 — un serre-papier en marbre avec bouton en cuivre;

7 — un peigne et un démêloir;

8 — un tube en cuivre à piston pour attiser le feu;

9 — une corbeille en osier avec couvercle pour mettre les papiers de rebut;

10 — une ancienne carte du diocèse de Lyon (1769), de 1m. sur 0,75m ;

11 — une grande écritoire en faïence;

12 — plusieurs cartes géographiques;

13 — un globe terrestre pour donner des leçons de géographie aux Frères;

14— une armoire dont la porte et les montants sont en bois dur et qui a 2,40m. de haut, 1,10m. de large et 0,40m. de profondeur;

15— une image de J.C. en croix ayant au pied un serpent tenant la pomme, elle a 0,50m. sur 0,35m.;

16 — une petite image du Bon Pasteur, coloriée, cadre doré de 0,18m. sur 0,15m.;

17— une image de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus et Saint Joseph, coloriée, image rectangulaire, cadre doré;

18— image de saint Louis de Gonzague, costume de jésuite, à genoux sur un prie-Dieu, tenant une croix à la main, cadré doré.
[12] De la bibliothèque du bon Père, 53 ouvrages restent à l'Hermitage, sur la théologie, l'ascétisme, la piété et les sciences scolaires nécessaires aux Frères.
[13] Il reste sur la sacristie :

1 — un petit calice doré;

2 — une aube brodée;

3 — un ornement blanc en damas ayant la croix en drap d'or;

4 — un ornement rouge qui a des fleurs jaunes;

5 — un autre ornement rouge qui a la croix avec des fleurs et un gros bouquet au milieu;

6 — un ornement noir commun;

7 — une chape violette;

8 — la magnifique crédence de la sacristie et divers meubles au réfectoire, à l'infirmerie, etc."
[14] Nous avons décrit les objets laissés à Lavalla dans les annales de cette maison.

(Voici le passage concerné)

[15] Ces souvenirs sont réunis dans une chambre à peu près rectangulaire de 7 m. sur 4,30m. dans laquelle le vénéré Père travailla, pria, médita, instruisit ses Frères, veilla et reposa pendant 6 ans.


[16] On y voit la table grossière sur laquelle la communauté prenait le souper que M. Rebot aurait pu emporter dans le creux de la main, un meuble et une petite commode en bois blanc, avec le petit autel que le pieux Fondateur y avait placé.
[17] On y voit aussi deux canons d'autel, deux missels avec un pupitre dont le pied est fait autour, un goupillon, une burette en verre, un petit vase en porcelaine pour purifier et une sonnette. On y voit encore un des chapeaux du bon Père, une chemise grosse toile, un mouchoir de poche, une ceinture (tachée de chaux), une calotte, une table carrée et son tapis, un coulant pour serviette brodé par sa nièce et une chaufferette.
[18] On y voit encore cinq sentences sur lesquelles nous lisons ce qui suit : 1 — Jésus tout mon amour, Jésus tout mon bonheur. 2 — De votre feu céleste embrasez tout mon cœur. 3 — Loué soit le très saint sacrement de l'autel. 4 — A Dieu seul toute la gloire. 5 — Bénie soit la très pure et très immaculée conception de la bienheureuse Marie, Mère de Dieu.
[19] On y voit enfin un tableau qui représente la Sainte Vierge et le divin Enfant offrant un rosaire à Saint Dominique : un chien tenant une torche allumée dans sa gueule est assis près du saint. C'est devant ce tableau que la vertueuse mère du Révérend Frère François le consacra à la Sainte Vierge.
[20] Avec la permission du cardinal Caverot, M. Plasse, curé de Lavalla, érigea un chemin de croix dans cette chambre convertie en oratoire le 19 janvier 1877. (Annales de Lavalla, AFM 213.23, pp. 7-8).

La maison de Valbenoîte


[21] Le 28 mai, le conseil d'administration de l'Institut autorisa le R. Frère à transiger avec la ville de Saint-Etienne relativement à ses prétentions sur la propriété de Valbenoîte222. Cette transaction se fit aux conditions suivantes :
[22] Art. 1er — La ville s'interdira toute construction dans l'enclave dudit terrain et ne permettra pas qu'on en fasse autre chose qu'une promenade.
[23] Art. 2 — Les jours, vues, égouts, aisances et dépendances, entrées et sorties seront également réservés aux Frères Maristes pour l'usage de leur propriété et pour les constructions qu'ils auraient à y faire.
[24] Art. 3 — La ville de Saint-Etienne fera reconstruire les écoles de Valbenoîte et le logement des Frères en dehors de la propriété des Frères Maristes, sans qu'elle ait à prétendre à aucune autre indemnité de la part de ces derniers pour le rachat d'une servitude réelle ou prétendue, au sujet du logement actuel; toutefois, la ville occupera ledit logement jusqu'à ce qu'elle ait créé les moyens de transférer ailleurs l'école qui s'y trouve établie, ce qu'elle exécutera le plus tôt possible."
[25] La ville appuya sur ce toutefois pour retarder le placement de l'externat en dehors de la propriété. Elle ne fit même construire que les classes et les professeurs des externes durent loger et vivre au pensionnat. Néanmoins, le F. Cyrion força ensuite la ville à lui payer une indemnité de logement.
[26] L'externat fut enfin laïcisé et le C.F. Stratonique, alors directeur du pensionnat, en cette qualité força la ville à lui payer 7.500 fr. pour inexécution du contrat ci-dessus.

Deux circulaires : 15.04 et 01.07


[27] Dans sa circulaire du 15 avril, le Révérend annonçait aux Frères que le Souverain Pontife avait confié nos Constitutions à la Congrégation des Evêques et Réguliers, l'avait chargée de l'examiner et de lui en faire un rapport. Le Révérend espérait que ce rapport serait présenté à Sa Sainteté avant la fin de l'année et qu'il nous serait favorable. Il engageait les Frères à continuer de prier pour qu'il en fût ainsi.
[28] La circulaire traitait de l'esprit de piété.
[29] Le premier juillet une seconde circulaire fixa les époques des deux retraites de Saint-Genis et de celles des autres Provinces.
[30] Elle avertit ensuite les Frères que les compagnies de chemin de fer ne se contentaient plus, pour la demi-place, de l'obédience délivrée par les supérieurs. Elles exigeaient une obédience spéciale, imprimée, à souche et signée par les seuls Frères autorisés par la compagnie. Chaque obédience pouvait porter le nom de plusieurs Frères avec ceux des gares de départ et d'arrivée, ainsi que le jour pendant lequel il devait prendre le train. (sic). Les Compagnies avaient pris cette mesure pour éviter les fraudes.
[31] Depuis l'année précédente, les Frères, assistants aux retraites de Saint-Genis, avaient [été] obligés d'apporter le linge dont ils avaient besoin, sauf à le remporter mal propre, c'est-à-dire les chemises, les rabats et les mouchoirs de poche.
[32] Le Révérend invitait les Frères à placer leurs retraites sous la protection du Sacré-Cœur de Jésus. Il les avertit qu'ils devaient tous, pour les retraites de Saint-Genis, arriver jusqu'à la gare d'Oullins et ne pas compter sur les omnibus, surtout pour les malles.
[33] Les retraites de Saint-Genis furent prêchées par les RR. PP. Choizin et Grosselin, Maristes, celle de Beaucamps par le R.P. Noël, Rédemptoriste. Ils présidèrent la cérémonie de clôture : celles de Saint-Paul et d'Hautefort furent présidées par MM. les curés et celle de La Bégude par le P. Besson.

Professions religieuses


[34] A l'issue de ces retraites, les Frères Cariton, Platonide, Priscillien et Jean-Pierre firent le voeu de stabilité. Le 3e était déserteur de Largentière dont nous avons déjà parlé.
[35] Voici les noms des 87 nouveaux profès : Frères Aurélius, Bénigne, Boniface, Bruno, Césarius, Clémentien, Evagre, Florus, Fructule, Gémel, Gordien, Gualbert, Héraclide, Jean-Joseph, Justinus, Mansuétus, Marie-Abdias, Martinus, Mélétius, Menas, Nazianze, Omer, Optatien, Oreste, Rombaud, Romuald, Télesphore, Thilbert, Tibérius, Triphore, Zacharie, Diogène, Joachim, Livinius, Lugel, Mélasippe, Aaron, Abonde, Adélinus, Achilius, Adrias, Chrystophe, Honorius, Lothaire, Mélèce, Marie-Benjamin, Sidoine-Apollinaire, Synésius, Marie-Aimé, Camille, Candidus, Gombaud, Hormisdas, Joannice, Marie-Adalbert, Pallade, Paulus, Philappien, Zéphirin, Adon, futur Assistant, Adèle, Adelmus, Adelphius, Agatocle, Amateur, Bathilde, Bonitus, Céolfride, Davin, Euphémien, Fuscien, Héraclée, Marie-Ubald, Nestor, futur Assistant, puis Supérieur général, Onias, Philothée, Salvien, Secondin, Sévérien, Vénérius, Victoric, Anatolien, Alype, Exupère, Jean-Damascène, Probus et Rutile.

Les défections


[36] La joie que ce riche accroissement de profès causa à tous les bons Frères fut ensuite atténuée par ceux qui regrettèrent les oignons d'Egypte et allèrent s'en repaître. Nous distinguons parmi eux :
[37] 1 — Le F. Boniface, directeur à Saint-Marcellin, où il s'était rendu populaire et d'où il quitta l'Institut. Il se rendit à Cours, y exerça le métier de boulanger et y scandalisa les habitants par sa conduite et ses propos antireligieux.
[38] 2 — Le F. Ménas, directeur à Cluny, où il était populaire pour son malheur. L'inspecteur de l'arrondissement lui promit monts et merveilles s'il voulait se défroquer. Le malheureux succomba à la tentation, mais on ne lui donna qu'un très pauvre poste, en attendant que l'on put trouver mieux, lui dit-on. Ce mieux ne vint pas. Il crut le trouver dans le département de l'Ain où il ne fit que végéter. Nous ignorons s'il vit encore.
[39] 3 — F. Tibérius qui fut directeur à Gueugnon où le curé lui donna clandestinement des leçons de latin. Une sévère réprimande du C.F. Jean-Baptiste à ce curé et le remplacement du Frère, firent cesser ces leçons. Le curé qui dirige encore la paroisse en garda longtemps rancune. Le Frère fut nommé directeur à Denicé où un mal de larynx l'obligea à faire la cuisine. L'abus qu'il avait fait de sa magnifique voix et de son talent musical lui avait procuré ce mal. Il fut ensuite surveillant à Neuville, puis aide du F. Anastase à la librairie de Saint-Genis où il espérait lui succéder après sa mort. Cette succession lui ayant passé loin du nez, il nous quitta, se fit pion en continuant ses études, d'abord à Marseille, puis à Lyon, chez les Jésuites où il fut enfin ordonné prêtre. Il est encore pion chez eux à Dôle. Il y accumule, dit-il, de bons écus pour ses vieux jours!
[40] 4 — Le F. Joannice, après avoir dirigé plusieurs établissements se défroqua, malgré les supplications du F. Callinique, son oncle. Il ne trouva pas le bonheur.

Accroissements mais manque de cadres


[41] L'Institut fonda les 7 maisons suivantes : Aveize, Pas-en-Artois, La Talaudière, Grand'Croix, Auriol, Baix et Dundee, celle-ci était la seconde en Ecosse.
[42] Après 4 ans de visites, le F. Grégoire n'avait pas su acquérir l'estime de ses confrères : ils le jugèrent trop léger. Au reste, la Province du Centre comptait 215 écoles ou pensionnats. On sentit que c'était trop pour un seul Visiteur et l'on décida qu'il y en aurait désormais deux.
[43] Après 4 ans de luttes intestines contre les adversaires, nous dirions même volontiers contre les amis de la maison de Digoin, l'annaliste fut rappelé aux visites avec le F. Callinique. F. Grégoire alla faire celles du Nord, pendant quelque temps, se mit dans un cas critique, sortit de l'Institut et se retira chez les Prémontrés de Frigolet.
[44] Il y fut reçu parmi les religieux de chœur et remplit d'abord les fonctions de sacristain. Il désirait faire des études pour le sacerdoce, mais on ne le lui permit pas, sans doute parce qu'il était trop âgé. Ayant eu vent qu'on le lui permettrait dans un autre couvent du même ordre, il s'y rendit, y fit quelques études vaille que vaille et devint prêtre à moitié, c'est-à-dire, seulement pour célébrer la sainte messe. Au reste il mourut peu après.
[45] Trop nombreuse pour un seul Visiteur, la Province l'était aussi pour un seul Assistant. Néanmoins, depuis 10 ans le C.F. Louis-Marie, en sus de la direction de cette province, avait eu beaucoup d'autres occupations : l'autorisation légale par l'Etat et la reconnaissance de l'Institut par l'Eglise, les trois sessions du Chapitre général, la construction de Saint-Genis surtout, lui avaient pris un temps considérable.
[46] Aussi, malgré sa capacité et sa fébrile activité, s'apercevait-on que la Province souffrait et cherchait-on à le décharger. Il ne goûta pas les propositions qu'on lui fit. Craignant que le partage de la Province entre deux Visiteurs n'amena le partage entre deux Assistants, il nous appela et se fit apporter une carte de France sur laquelle il tira au crayon une ligne partant de Genève, suivant le Rhône jusqu'à Irigny, puis se dirigeant sur Montbrison et Clermont. Il nous dit ensuite : "Votre part est au Nord de cette ligne et celle du F. Callinique au Sud." Cette division fantaisiste fit beaucoup rire le C.F. Jean-Baptiste : elle ne dura qu'un an.

Affaires de curés


[47] M. le curé de Charolles demandait un chantre pour les offices du dimanche et pour les services des défunts sur la semaine. On le lui accorda comme 5me de l'établissement, à condition qu'il n'assisterait pas aux messes de mariage, non plus que pour les enterrements ailleurs qu'à l'église, qu'il recevrait 300 fr. par an et surveillerait une étude payante à l'école pour compléter son traitement. On ne tarda pas à le charger des enfants gratuits, réunis dans une même classe. M. Cuénot paya les 300 fr. pendant quelques années, il y ajouta même 80 fr. pour les prix, mais il se dégagea ensuite peu à peu de tout.
[48] M. l'abbé Menuel, né de parents pauvres, avait été adopté par la famille Blanc, riche et sans enfant, habitant son manoir de Viriville. Elle lui avait fait faire ses études ecclésiastiques et, après son ordination, il lui avait été accordé comme aumônier. Ses bienfaiteurs, en mourant, lui avaient laissé leurs biens situés sur les communes de Viriville et de Saint-Siméon. Devenu riche, il se contenta de dire la messe, laissant les autres fonctions sacerdotales à ses confrères.
[49] Il fit souvent partie du conseil municipal de Viriville. Il établit des religieuses Trinitaires dans cette paroisse, se brouilla ensuite avec elles et les remplaça par les Ursulines.
[50] En mourant, il légua ses propriétés de Viriville et celles de Saint-Siméon à l'évêché de Grenoble, à condition que les revenus serviraient aux traitements des Frères dans ces deux paroisses. Il légua son portefeuille contenant, dit-on, 80.000 fr., aux abbés Marion, ses condisciples, curé et vicaire d'Allevard. Il créa une rente de 800 fr. en faveur du curé de Thodure, autre condisciple qui n'en avait nul besoin.
[51] Espérant s'approprier les legs, les municipalités de Viriville et de Saint-Siméon, trompées par le percepteur, s'empressèrent de payer les droits de succession. L'évêché les paya aussi et le fisc s'en frotta les mains. Le Révérend fournit à Mgr. certaines pièces nécessaires à sa grandeur pour l'acceptation desdits legs, mais l'entêtement des municipalités susdites traîna l'affaire devant les tribunaux. Elles en furent quittes pour leurs frais. Craignant de se mettre mal avec le gouvernement, Mgr. renonça aux legs qui revinrent ainsi aux abbés Marion.
[52] Ceux-ci moururent à quelques jours d'intervalle l'un de l'autre et laissèrent leur héritage à Mlle Valet, leur nièce. Finalement, les tribunaux adjugèrent les propriétés Menuel à cette fille qui, les frais judiciaires payés, fit une nouvelle donation plus en règle aux deux écoles susdites.

Entrées et décès


[53] 216 postulants revêtirent l'habit religieux dans les deux noviciats.
[54] La mort enleva les Frères dont les noms vont suivre dans les diverses Provinces : Frères Eiligius, Stéphane, Génétius, Dèce, Styriaque, Angélique, Egidius, Elisée, Marie-Sylvestre, Carloman, Ingène, Solemne, Calais, Brice, Leucius, Spiridion, Marie-Ambroise, Jordan, Amidéi, Sifroi, Abbé, Pius, Arcontius, Jean-Melchior, Céade et les postulants Emonet, Carle, Garde et Coulange.
[55] Depuis la descente de la communauté de Lavalla à l'Hermitage, soit 35 ans, 314 Frères ou postulants avaient précédé ou suivi le vénéré Fondateur dans l'éternité. Ils étaient allés avec lui, bénir et glorifier N.S. ainsi que sa divine Mère et prier pour leurs Frères qui étaient encore sur le champ de bataille.


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