faciliter son dialogue avec les différentes instances rencon-
trées
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– la latitude lui étant laissée de partager, ou non, ses
données avec les services qui l’accompagnent.
Un dernier exemple de difficulté à surmonter ? Beaucoup de
régions ont découpé leur périmètre en bassins d’emploi afin
de disposer d’une vision plus fine des contraintes et des op-
portunités territoire par territoire. Les données et outils issus
de ce découpage sont d’une aide précieuse pour les conseil-
lers. Le hic ? Il n’y a aucune structure dont la zone d’influence
correspondrait à ces bassins – difficile donc d’avoir une action
directe et ciblée sur eux. D’ailleurs, afin d’assurer une coordi-
nation des divers acteurs de l’orientation plus ou moins pré-
sents dans chacun des bassins, plusieurs régions en viennent
à envisager la mise en place des agences d’orientation.
2.5. Les organismes de formation continue
Il est entendu que c’est à l’opérateur de CEP qu’échoit la res-
ponsabilité :
●
●
de mettre en œuvre l’accompagnement professionnel
(mobilisation de prestataires tiers)
●
●
d’accompagner le développement des compétences en
transition professionnelle/orientation du bénéficiaire (ingé-
nierie financière, bilan de compétences…)
●
●
de construire une stratégie de développement des com-
pétences (choix des dispositifs d’apprentissage, ingénierie
de parcours…).
Il doit de ce fait compter dans son arsenal une bonne connais-
sance de l’offre de formation territoriale (surtout) et nationale
(aussi) qu’il doit être en mesure de faire correspondre aux com-
pétences acquises et à acquérir par le bénéficiaire. Néanmoins,
l’offre en matière d’organismes de formation est si vaste (on
parle de 70 000 organismes) que c’en est une gageure.
Les conseillers savent-ils par exemple qu’il est possible de
s’orienter vers les métiers du numérique avec des prérequis
d’un niveau très faible ? Frédéric Bardeau, cofondateur de
Simplon.co, une « fabrique solidaire » dans le secteur du numé-
rique (42 fabriques à ce jour), fait remarquer que la moitié de
ses étudiants sont d’anciens décrocheurs. Pour certains, ce n’est
pas le secteur en lui-même qui a motivé leur envie mais… la
gratuité de la formation – logique d’opportunité qui correspond
bien à des personnes sans projet professionnel ni accompagne-
ment. Pour d’autres, c’est une analyse fine de leurs savoir-faire :
Frédéric Bardeau cite ainsi le cas d’une PME ardéchoise du sec-
teur de la joaillerie dont plusieurs monteurs de bijoux, précis
et rigoureux dans leurs gestes professionnels, ont su très vite
s’adapter aux exigences du développement informatique.
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