Le rôle de pilote place les organismes
au confluent des ac-
tions des entreprises, des organismes de formation et des bé-
néficiaires. Cette place privilégiée leur permet d’identifier cer-
taines carences du marché et peut les amener à développer
des dispositifs pour les combler. Mettant en exergue la res-
ponsabilité des Opco sur l’apprentissage, Agnès
Domenech,
responsable Offres de service et développement d’Opcalia,
évoque ainsi l’application Walt qui apporte toutes les clefs de
l’alternance et s’est dotée d’un chatbot pour accompagner les
jeunes dans leurs démarches.
C’est dans ce paysage que la logique de Cité des métiers
prend
tout son sens. Elle a pour vocation de réunir en un même lieu
et dans un même espace d’échanges un grand nombre d’ac-
teurs de l’écosystème orientation-formation-emploi. Rafaël
Ricardou, le directeur de la structure historique de La Villette
(environ 100 000 visiteurs par an), est convaincu que cette
proximité renforce la professionnalisation des conseillers en
leur donnant une visibilité sur la totalité
des dispositifs ac-
tionnables (au-delà de ceux de leur institution) et sur la diver-
sité des pratiques en vigueur.
Mais il est également conscient que le triple principe d’ano-
nymat, de gratuité et de liberté des visiteurs s’accorde de plus
en plus mal avec la logique de contractualisation
des disposi-
tifs les plus récents. Il milite cependant pour une plus grande
concertation entre les instances dirigeantes des institutions
et associations impliquées dans l’orientation afin de mieux
servir les besoins des usagers.
2.4. Les opérateurs : qui propose quoi ?
Entre autres points d’amélioration,
un rapport du Cnefop
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identifie deux travers des outils actuellement utilisés par les
opérateurs. Le premier touche à leur finalité : conçus dans une
approche documentaire, ils n’ont
que trop rarement pour but
de délivrer une véritable aide à la décision.
Le second concerne la nomenclature des données qui les
alimentent. Si on part du principe que la notion de « compé-
tences » est de plus en plus invoquée pour évaluer les individus
(en poste comme en recherche), si elle permet non seulement
de les situer par rapport à des postes
mais aussi de les aider
à « recomposer un nouveau projet professionnel », alors on est
bien obligé de déplorer l’absence de référentiels communs, le
ROME ne semblant pas donner tous les gages d’efficacité at-
tendus par les conseillers et les recruteurs.
Une fois un même langage défini, il serait possible d’instau-
rer une « carte vitale professionnelle » où serait conservée une
trace des expériences et compétences de la personne afin de
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