Conséquences des Croisades.
Conséquences militaires. Les Croisés ont d’abord connu des succès : prise de Jérusalem (1099 ; Godefroid de Bouillon), établissement du Royaume latin de Jérusalem (1100-1187), reprise en mains des lieux saints - à la faveur des dissensions internes du monde musulman et du démembrement de l’Empire turc.
Mais, en fin de compte, les croisades se soldèrent militairement par un échec complet. En 1187, Saladin, sultan d’Egypte et de Syrie, proclamera la guerre sainte, et les croisés se verront bientêt complètement submergés et refoulés du Proche-Orient.
Création d’ordres religieux et militaires. Comme la reconquête de l’Espagne, les croisades du Proche-Orient ont amené la création de fondations religieuses combattantes, c’est-à-dire d’ordres (groupes de religieux soumis à des règles particulières) de moines-soldats. Ces fondations sont nées de la nécessité de défendre les refuges créés sur place (hôtelleries pour les pèlerins, et hôpitaux) et administrés par des religieux.
Parmi ces milices du Christ (expression de saint Bernard), on peut citer l’Ordre du Saint-Sépulcre, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1113) – appelés plus tard, les Templiers (1118) et les Hospitaliers de Saint-Lazare (1119).
Conséquences politiques.Sécurité et liberté accrues ; renforcement du pouvoir royal et des communautés urbaines. La puissance pontificale s’est renforcée.
La Papauté a trouvé dans les croisades l’occasion d’étendre son champ d’action ; elle s’est acquis de nouveaux alliés, qui sont également des contribuables (rentrées fiscales), et a ainsi gagné en puissance, autant qu’en prestige.
Au lieu de tourner leurs forces contre des seigneurs voisins, les croisés s’étaient unis contre un ennemi commun. Les nobles avaient cessé de se quereller et de se jalouser. Beaucoup d’entre eux moururent à la Croisade, la féodalité s’en trouva affaiblie et l’autorité du roi grandit.
Conséquences culturelles.De ce point de vue, les croisades apportèrent plus à l’Occident qu’à l’Orient : développement de l’architecture religieuse et militaire (techniques byzantines), épanouissement de la littérature chevaleresque, apparition de l’histoire contemporaine en langue vulgaire. D’autre part, les croisades ont contribué à l’ouverture des horizons intellectuels de l’Occident (recul des limites du monde connu) : outre la découverte de pays inconnus ou mal connus, elles permettent à l’Occident de s’initier mieux et d’emprunter davantage à la science, à la littérature et à l’art arabes et, à travers eux, aux cultures grecque, persane et hindoue.
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