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1869




Circulaire du 02-02-1869


[1] Dans sa première circulaire de 1869, le Révérend donnait aux Frères des postes la paraphrase qu'il avait faite à ceux de la maison-mère, des paroles chantées par les anges la nuit de Noël, c'était sa réponse à leurs souhaits de bonne année.
[2] Il les avertissait ensuite que la dernière session du Chapitre général avait été employée à constater l'état matériel de l'Institut, une augmentation de 700 Frères sur les 1.700 qui existaient en 1858, malgré le triage considérable qui avait dû être fait, surtout depuis 1860.
[3] Le Chapitre avait jugé à propos de ne pas presser la réimpression des Constitutions, attendu que celui de 1863 avait autorisé le Régime à faire cette réimpression, si elle devenait urgente.
[4] La circulaire donnait aussi le décret du Saint-Siège de 1862, approuvant l'Institut en principe et nos Constitutions, pour un essai de 5 ans lequel pouvait être renouvelé pour expérimenter les changements apportés par la Congrégation des Evêques et Réguliers.
[5] Enfin, le Révérend proposait à tous les Frères de gagner l'indulgence plénière que Sa Sainteté avait octroyée à lui et à ses Assistants, le 26 février 1862, le droit de proposer aux Frères et dont voici les conditions: entendre la sainte messe pendant neuf jours consécutifs, réciter chaque jour 3 Ave Maria, le Salve Regina et les litanies de la Sainte Vierge, faire au moins 2 communions et deux visites au Saint Sacrement et enfin prier aux intentions du Souverain Pontife.

S'affirmer de diverses façons


[6] Le 17 janvier on envoya une supplique à Mgr. Gueulette, évêque de Valence, pour le prier de présider une vêture à Saint-Paul-3-Châteaux le 2 février, ce que Sa Grandeur accorda. Le maire de Saint-Paul avait été invité au dîner, après lequel Mgr. et sa suite furent priés de passer dans la salle des exercices où l'on voulait complimenter Sa Grandeur. Y étant arrivés, Mgr. insista pour faire monter le maire sur le siège qui avait été préparé. Sur son refus obstiné, Sa Grandeur y monta Elle-même et, pour répondre au compliment qu'elle avait oui, Elle donna un congé de huit jours aux frères et aux postulants présents, prouvant ainsi combien Elle était peu au courant des Règles et usages des communautés religieuses.
[7] Toujours préoccupé des dettes, le Révérend envoya une sorte de circulaire à tous les bienfaiteurs déjà connus de l'Institut, pour les prier de lui aider à solder les 528.000 fr. qui étaient encore dus. Il joignit à sa circulaire une notice détaillant les biens spirituels auxquels les bienfaiteurs de l'Institut avaient droit pendant leur vie et après leur mort: messes, communions, offices, chapelets et autres bonnes oeuvres des 2.345 Frères ou postulants et des 61.000 élèves de nos écoles. Nous aimerions connaître le résultat exact de cet appel.
[8] L'Univers, dans son n du 30 janvier, apprit à ses lecteurs que le cardinal Matthieu, archevêque de Besançon, était chargé de visiter les maisons des Petits Frères de Marie lesquels contenaient 800 frères et 35 prêtres et d'en faire des rapports détaillés à Rome, afin de préparer l'approbation desdits Frères par le Saint-Siège. Plusieurs journaux et publications hebdomadaires avaient reproduit l'article. Par l'ordre du Révérend, le F. Félicité écrivit à M. Louis Veuillot pour lui faire remarquer que son article concernait les Frères Marianistes et non les Petits Frères de Marie.
[9] M. le curé de Sanilhac, canton de Largentière, avait demandé 3 de nos Frères. Les conditions étaient arrêtées avec un traitement de 1.400 fr. et le minimum demandé [pour] les frais d'installation. Le directeur de Laurac alla offrir 3 de ses confrères pour 1.200 fr. et sans frais d'installation, au nom du T.H.F. Philippe.
[10] Oubliant un instant sa courtoisie ordinaire, notre Révérend écrivit à celui-ci une réclamation qui sentait l'indignation. L'audacieux directeur de Laurac dut être rappelé à l'ordre. La litanie des faits de ce genre serait assez longue, mais elle nous mènerait trop loin.

Circulaires de 1869


[11] Etant en veine, le F. Supérieur fit six circulaires en 1869245.
[12] La 2e ne contenait que des avis aux Frères, avec un supplément leur donnant la manière de faire la quête pour le don qu'on allait offrir à Sa Sainteté.
[13] La 3e fut consacrée à exciter les Frères à la dévotion au Sacré Coeur de Jésus et à leur expliquer chaudement cette dévotion. Elle fixait ensuite les époques de 10 retraites: celle du Régime du 13 au 20 juin, et une à Beaucamps du 10 au 17 juillet, pour les Frères de Londres et pour ceux qui se préparaient pour les missions. Les Frères de Syrie devaient faire la leur dans le courant de septembre et ceux du Cap, dans le mois de janvier. Les 6 autres étaient fixées aux époques ordinaires.
[14] La circulaire parlait ensuite d'une visite que le Révérend P. Colin, ancien Supérieur général, âgé de 80 ans et presque aveugle, avait faite à la maison-mère le premier février précédent. Les Frères avaient été charmés de son attachement à notre Congrégation.
[15] Plus tard, le R. Père avait dicté et avait pu signer une lettre à notre Révérend qui l'inséra dans ladite circulaire. Elle contenait la demande d'un prêtre de Paris, réclamant des prières pour une œuvre intéressant grandement la gloire de Dieu. Le Révérend y accéda avec plaisir, ordonna dans ce but de dire 3 Ave Maria pendant 9 jours dans toutes nos écoles et d'avoir la même intention au chapelet.
[16] Il ordonna aussi des prières pour le bon succès du voyage qu'il allait faire à Rome et une neuvaine pour se préparer aux retraites.

Visite au Pape


[17] Le 3 juillet, le R. Frère et le C.F. Euthyme prirent le chemin de Rome pour demander un second essai de 5 années pour expérimenter nos Constitutions.
[18] Ils présentèrent à Sa Sainteté un riche écrin renfermant 12.500 fr. en or quêtés en grande partie auprès des Frères et des enfants de nos maisons.
[19] Ils lui présentèrent aussi un album richement relié aux armes du Saint-Père et illustré, renfermant l'état complet de la Congrégation, c'est-à-dire, 1.742 Frères employés dans 417 écoles, avec 61.911 élèves. Le nombre des Frères et des postulants y figurait par provinces, comme il suit:
stables profès obéissants nov. post.

Saint-Genis 26 318 155 84 31

L'Hermitage 12 249 169 90 45

Saint-Paul 15 276 118 68 25

Aubenas 6 140 80 29 16

Beaucamps 11 143 70 15 21

Hautefort 2 18 19 8 6

Les Iles 1 51 9 10 9

[20] Cet album donnait les noms des 417 écoles avec ceux des Frères qui étaient employés, les noms des maisons provinciales et ceux de tout leur personnel.
[21] En tête de l'album figuraient les membres du Régime et ceux de l'Administration générale, savoir: F. Chrysogone, Procureur général, F. Benoît, sous-procureur, F. Juste, Secrétaire général sous la direction du F. Félicité, Assistant, Frères Pémen et Paulien, sous-secrétaires, Frères Avit, Placide, Andronic, Néophite et Juvénal, Visiteurs.
[22] Les magnifiques enluminures de cet album étaient dues à l'habileté du F. Pémen.
[23] La 4e circulaire annonçait les résultats de l'audience accordée par Sa Sainteté. Nos deux voyageurs avaient été reçus le 6 juillet. Ils lui avaient offert l'album et l'écrin contenant 12.500 fr. quêtés. Le Saint-Père en avait été charmé et s'était montré très aimable. Regardant le C.F. Euthyme il avait dit: "Celui-là n'est pas un petit, mais un très grand Frère!" Il avait parcouru l'album et l'avait admiré. Parmi les noms des établissements, celui de Chatte l'avait fait rire. Pie IX avait dit et répété plusieurs fois: "C'est comme chez les Frères des Ecoles Chrétiennes; c'est bien, bene, bene. Je vous écrirai comme j'ai écrit au F. Philippe."
[24] Le Révérend avait présenté ensuite à Sa Sainteté une supplique demandant:

1 une indulgence plénière, une fois gagnée, aux jours indiqués par les aumôniers ou les curés des paroisses où nous avions des Frères, par ceux-ci, par leurs élèves et les fidèles présents, après s'être confessés, avoir communié et prié aux intentions du Souverain Pontife;

2 indulgence de 7 ans et 7 quarantaines, chaque samedi, et une indulgence plénière par mois aux Frères faisant la communion ce jour-là;

3 une indulgence plénière le jour de l'émission du vœu d'obéissance, des vœux perpétuels ou du vœu de stabilité, comme aussi le jour du renouvellement annuel de ces mêmes vœux.


[25] Le Saint Père avait accordé bénignement toutes ces indulgences.
[26] Au reste, on peut lire la belle description que le Révérend fit de cette célèbre audience, dans sa circulaire du 5 août où nous prenons ce qui précède. Elle contenait aussi le Bref que, selon sa promesse, le Pape avait adressée au R. Frère le 10 juillet.

Des novices et de l'argent


[27] Par sa 5e circulaire, le Révérend transmit le Bref de Sa Sainteté à chacun des évêques ayant de nos Frères dans leurs diocèses et pria leurs Grandeurs de vouloir bien s'intéresser au recrutement de nos divers noviciats.
[28] La 6e circulaire donnait aux Frères de nombreux avis sur les versements pour le vestiaire, les dettes à solder, deux acquisitions faites à Aubenas et à La Côte, le recrutement des noviciats etc...
[29] Ecrivant au R.P. Favre, le Révérend lui disait qu'il avait envoyé le Bref renfermant l'"Apostolat"246 de Sa Sainteté à un bon nombre d'évêques, de curés, de communautés religieuses et à plusieurs maisons des RR. PP. Maristes, pour les exciter à se prêter au recrutement de nos noviciats, au moins par leurs prières. Il conjurait le Révérend Père de vouloir bien s'y prêter aussi, en présidant les retraites de ses inférieurs. Comme on le voit, le R.F. Louis-Marie remuait ciel et terre pour arriver à éteindre nos dettes et à remplir nos noviciats.

Relations avec l'extérieur


[30] Mgr. l'évêque du Cap honora nos supérieurs d'une visite au mois de novembre. Ne sachant pas assez bien s'exprimer en français, il répondit au compliment qu'on lui avait adressé en anglais. Le C.F. Théophane traduisit sa réponse en français. Sa Grandeur se montra très aimable et obtint deux Frères de plus pour le Cap.
[31] Comme les années précédentes, la correspondance officielle fut très volumineuse en 1869.
[32] MM. Duminge et Julien dont les manœuvres avaient fait changer notre cimetière de place en 1865, n'étaient point encore satisfaits. Ils soulevèrent de nouveau la question en 1869 avec l'espoir de faire supprimer ce cimetière. Dans ce but, le premier accumula arguments sur arguments, faussetés sur faussetés, accusations sur accusations au conseil municipal.
[33] Il s'y échauffa tellement la bile qu'il en sortit tout en sueur. Rentré chez lui, il demanda une infusion à sa bonne et monta dans sa chambre. Lorsque la domestique y monta elle-même apportant l'infusion demandée, elle le trouva mort!...
[34] Cet événement inattendu causa une grande sensation dans la ville, surtout parmi les municipaux. Le défunt s'était échauffé en pure perte, ses diatribes contre l'Institut n'aboutirent à rien.
[35] Cette même année, à l'occasion d'un comice agricole, une exposition de bestiaux et de végétaux eut lieu. Les vaches du F. Marie-Amédée furent primées et ce Frère reçut 160 fr. Le F. Marie-Rodolphe exposa des légumes parmi lesquels une betterave ayant 0,75m. de circuit et un énorme melon que voulut lui prêter un Juif, M. Kupenhein, pour assurer sa réussite. Comme le Frère hésitait à recevoir ce cadeau, le Juif lui répondit: "J'estime votre maison et je vous cède volontiers ce fruit pour assurer votre triomphe." Le Frère jardinier fut primé, mais il ne put préciser la somme qu'il reçut, sa mémoire faisant défaut. Les membres du comice et les exposants primés vinrent prendre part à un banquet sous la présidence de M. Sencier, Sénateur, Préfet du Rhône.
[36] Ne trouvant pas de salle assez vaste à la mairie, ni dans les hôtels, M. le Préfet avait fait demandé une des salles de notre maison. Le Révérend s'était empressé de la lui accorder et fut obligé d'accepter l'invitation audit banquet. Tous les convives se montrèrent fort convenables. Le Révérend fut complimenté et répondit chaleureusement comme il savait le faire dans les grandes occasions. Nous regrettons de n'avoir pas ces deux discours. Un banquet du même genre avait eu lieu déjà en 1857, avant que la communauté occupât les bâtiments dans le réfectoire actuel des anciens et des juvénistes, mais nous n'avons aucun détail à ce sujet.

Visite de l'Impératrice


[37] Nous avons dit que C.F. Louis-Marie, encore Assistant, avait envoyé une adresse fort exagérée à Napoléon III, à propos de l'attentat Orsini et qu'il avait dû regretter ensuite ces exagérations, en voyant l'Empereur fonder le royaume d'Italie au préjudice du Pape. Son bon cœur le fit retomber dans la même exagération en 1869.
[38] L'Impératrice et le Prince impérial étant venus à Saint-Genis le 25 août, la communauté en grande tenue se porta sur la route impériale pour saluer Sa Majesté. Dès que la voiture impériale parut, le C.F. Chrysogone, de sa plus grosse voix, entonna le Domine Salvum que toute la communauté continua et répéta trois fois, pendant que le R. Frère s'efforçait d'atteindre la voiture pour présenter l'adresse que l'on va lire et qui fut reçue par le jeune Prince:
[39] "Madame, C'est avec bonheur que les Petits Frères de Marie de Saint-Genis-Laval se mêlent à toutes les populations environnantes, sur le passage de Votre Majesté, pour l'acclamer et la bénir, pour acclamer et bénir l'Empereur, pour acclamer et bénir le Prince impérial, l'espoir de la France et déjà l'idole de tous les cœurs.
[40] Que Dieu entende nos prières et nos vœux de chaque jour, qu'il garde et protège à jamais les jours si précieux de vos Majestés.
[41] Les Petits Frères de Marie doivent à l'Empereur le bienfait de leur reconnaissance légale. Ils ont reçu de la bouche de Sa Majesté les plus puissants encouragements.
[42] A l'Empereur encore l'avantage pour eux d'avoir tout près de Sainte-Eugénie le siège principal de leur Congrégation.
[43] Madame, C'est en face de ce monument de Votre munificence impériale que se forment nos Frères et nos novices.
[44] Sainte-Eugénie est pour tous les pauvres convalescents un asile précieux, pour les Petits Frères de Marie il est une haute et perpétuelle leçon de charité et de dévouement.
[45] Près de là, Madame, nos Frères viennent tour à tour, au nombre de 2.400, apprendre à aimer l'Empereur, à aimer l'Impératrice, à aimer le Prince impérial, à élever pour la France et pour leurs Majestés les 62.000 enfants confiés à nos soins.
[46] Puissent ces lignes arriver aux mains bénies de Votre Majesté, passer sous les yeux de son Altesse le Prince impérial et parvenir jusqu'à l'Empereur comme l'expression du plus ardent amour, de la plus profonde reconnaissance et du plus entier dévouement. Vive (ter)..."

Rapports avec le clergé


[47] A la fin de juillet, le R.P. Montagnon fut atteint d'une infirmité assez grave qui demandait une opération, laquelle fut malheureuse. Quelques jours après, le malade mourait à l'Hôtel-Dieu de Lyon où l'opération avait été faite. Le corps du bien aimé défunt fut amené à Saint-Genis et inhumé dans notre cimetière, le 31 du même mois. Il fut remplacé par le R.P. Deloche qui resta aumônier pendant 4 ans environ.
[48] Mgr. de Charbonnel prêcha la première retraite et alla ensuite en prêcher une aux Frères de la Croix auxquels il adressa ce compliment peu flatteur:
[49] "J'ai prêché des retraites à un grand nombre de congrégations, mais je n'ai trouvé dans aucune autant d'abus et aussi peu d'ordre que dans la vôtre." La maison-mère de ces bons Frères renfermait ceux d'entre eux qui étaient prêtres, ceux qui étudiaient pour le devenir, ceux qui se résignaient à rester dans l'enseignement primaire et les religieuses qui s'occupaient de la cuisine, de la propreté, de l'infirmerie et de la lingerie. Tout cela allait et venait pêle-mêle dans la maison. Après le compliment de Mgr., les Sœurs furent mises à part dans une maison du canton d'Oyonnax.
[50] La 2e retraite fut prêchée par le R.P. Beaujeu, Mariste. Celle du Régime eut lieu vers la Toussaint.
[51] Mgr. Plantier, évêque de Nîmes, vint furtivement rendre visite au R. Frère pendant cette retraite et ne vit que lui. Leur conversation resta secrète, mais nous pouvons penser qu'elle roula sur les démêlés de Mgr. avec les Frères et les habitants de Sommières, démêlés qui firent grand bruit dans le diocèse, sans faire beaucoup d'honneur à Sa Grandeur et au directeur du Collège de la susdite localité.

Nouveaux engagements


[52] 206 postulants revêtirent les livrées de la Sainte Vierge en 1869. Ils se répartirent comme il suit: 88, en 3 vêtures, à la maison-mère; 35, en 2 vêtures, à Saint-Paul; 25, en une seule, à l'Hermitage; 15, en une seule également, à Beaucamps; 8, en deux vêtures, à Hautefort; 1, à Glasgow; et 34, en 2 vêtures, à La Bégude.
[53] M. Richoud, vicaire général, présida une de ces cérémonies à Saint-Genis; le P. Caillot, Rédemptoriste, à Beaucamps; Mgr. Eyre, archevêque de Glasgow, à Glasgow; les autres furent présidées par les aumôniers ou par des curés voisins.
[54] Après les diverses retraites, 77 novices s'attachèrent à leur vocation par les 3 vœux. Voici leurs noms: Frères Almaque, Anobert, Appolonius, Arèse, Bonaventure, Epiphanie, Ferjeux, Frumence, Gordius, Joseph-Labre, Régulus, Placidus, Sisoés, Ventura, Andréa, Arthème, Auctor, Bernard, Jéovin, Lanfranc, Marie-Amateur, Oronce, Ozias, Protasio, Sévérianus, Umer, Viventiol, Abdon, Alton, Constant, Dabert, Emère, Eustachius, Geniez, Héribertus, Honestel, Isaïas, Jean-Melchior, Jovinus, Léonorius, Marie-Valbert, Matathias, Maurus, Nicétas, Rogel, Savien, Tatien, Urbanus, Valentinus, Vibien, Vinebaud, Vulgis, Anicétus, Crispinien, Frodebert, Garnier, Godard, Joseph-Xavier, Longin, Marey, Phlégon, Constantinus, Damase, Fructuose, Sigesbert, Sixtus, Sare, Théobald, Valérius, Théodoric, Alexander, Béatrix, Sergius, Joseph-Viateur, Kevin, Crispin et Wolfred.
[55] La répétition des mêmes noms à courte distance peut s'expliquer par la présence, assez rare pourtant, de deux sujets portant en même temps le même nom dans l'Institut, par la mort ou par la sortie de quelques profès dont les noms furent donnés de suite à des novices qui ne se firent pas atteindre pour la profession.
[56] Le C.F. Nestor fut le seul qui se stabilisa cette année-là; c'était un futur Général.

Nos défunts


[57] Avec le P. Montagnon, aumônier à l'Hermitage, puis à la maison-mère, 30 confrères partirent pour l'éternité en 1869. Voici leurs noms: Dequeker, postulant; les Frères Acyllin, Didymus, Evangéliste, Jean-de-Britto, Anectus, novices; les Frères Bassianus, Théophanès, Cléonicus, Trivier, Acyllinus, Winceslas et Albéric, obéissants; les Frères Epaphrodite, Hélène, Attale, Mathieu, Herménégilde, Valère, Valéry, Jovin, Stanislas, Beniti, Ennemond, Armoguste, Fidélis, Euphrone, Celse et Firmus, profès, et le F. Abrosime, stable.
[58] F. Mathieu était un savoisien dont la simplicité s'alliait assez bien avec une grande finesse. Il n'avait qu'une frêle santé et une instruction très limitée, ce qui ne nuisait pas à sa conversation enjouée et fort spirituelle.
[59] Mgr. de Brouillard, évêque de Grenoble, l'estimait beaucoup et causait longuement avec lui en passant à Viriville et au Grand-Lemps où ce bon Frère fut directeur. La fondatrice du Grand-Lemps, en sus d'un jardin suffisant, lui offrit un champ attenant. F. Mathieu le refusa en disant qu'il ne saurait qu'en faire. Dans ce poste, il faisait la cuisine. A Viriville, il surveillait quelques internes, ainsi qu'à Frontonas et à Arfeuille qu'il dirigea ensuite.
[60] Il n'aimait pas les offices trop longs. Le zèle du curé de Viriville le tenait parfois une heure et plus en chaire. Dans ces cas, le Frère Mathieu traversait gravement le chœur, saluait pieusement N. S., sortait par la sacristie et allait se promener en attendant la fin du sermon.
[61] C'est à lui, nous le répétons, que le pieux Fondateur envoya un coussin dans le jardin. C'est lui aussi qui avait permis au F. Adalbert, à l'Hermitage, de ravager la vigne du Père Ruf lequel lui décocha un bon galop.
[62] F. Abrosime, ancien directeur de plusieurs établissements, ancien Procureur général, enfin économe à Beaucamps, était un sujet capable, d'un sens droit, d'une vertu solide, sans ostentation, mais d'une frêle santé.

Nouvelles fondations


[63] On fonda les 8 maisons dont les noms suivent: Salindres, Grandrif, la Séauve, Saint-Jean-Soleymieux, Haubourdin, Paris pensionnat, Joux et Azérat.
[64] Nous avons parlé de Grandrif et de Paris en établissant la situation financière.
[65] M. Colombier demandait des Frères pour Haubourdin depuis plusieurs années, au nom d'un comité. Ces messieurs eurent ensuite l'idée de créer un pensionnat. Pensant que nous n'y consentirions pas, à cause de la proximité de Beaucamps, ils s'adressèrent aux Frères de Sion. A cette nouvelle, notre Révérend put faire intervenir Mgr. l'archevêque de Cambrai. Sa Grandeur déclara à ces MM. qu'Elle ne permettrait pas l'établissement d'une concurrence qui pourrait devenir scandaleuse. Le comité revint donc à nous à condition que nous créerions un pensionnat. Le Révérend le promit, espérant en faire avorter le projet. Après une agaçante et volumineuse correspondance de plusieurs années, il dut se résigner et faire à peu près tous les frais de cette création, comme nous l'avons vu.
[66] A l'instar de Haubourdin, le maire de Soleymieux, à un km. de Saint-Jean, demanda de nos Frères et se ravisa ensuite pour s'adresser aux Frères des Ecoles Chrétiennes, bien que nos supérieurs lui eussent fait une promesse. Ces Frères ne se firent pas attendre et nommèrent le sous-directeur de l'école de Saint-Polycarpe à Lyon pour diriger le poste de Soleymieux. Messieurs de Saint-Polycarpe réclamèrent vivement le retour de ce Frère. On leur répondit qu'on avait besoin de ce sujet à Soleymieux, pour faire concurrence aux Frères Maristes de Saint-Jean. Il conduisit à Soleymieux une dizaine de petits Lyonnais comme internes et battit la grosse caisse à tour de bras pour créer un pensionnat qui ne put tenir. Révolté de ce procédé, le clergé de Saint-Polycarpe demanda de nos Frères pour remplacer les autres. Inutile de dire que le Révérend les lui refusa.
[67] Joux et Azérat n'ont pas tenu.


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