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1868

[1] Les Frères des Ecoles Chrétiennes étaient employés dans une providence à Marseille. Comme l'administration ne leur laissait pas assez de latitude pour observer leur Règle, ils se retirèrent. M. Olive, président, demanda des remplaçants à nos supérieurs. Il lui fut répondu que les raisons motivant le départ des Frères des Ecoles Chrétiennes existaient aussi pour nous et on l'engagea à se pourvoir ailleurs.



Aventure de Fr. Pontien


[2] F. Pontien avait une nièce pieuse, mais un peu toquée. Elle avait entrepris de fonder une nouvelle congrégation et un orphelinat pour les petites filles à Saint-Sorlin-sur-Mornant. Elle allait souvent consulter son oncle, alors directeur à Lorette. Elle lui envoyait parfois une ou deux de ses prétendues religieuses. Le pauvre homme recevait leur direction, les faisait dîner avec ses Frères et passait ses temps libres à leur brocanter une règle. Nommé ensuite directeur à Saint-Maurice[-sur-Dargoire], plus près de Saint-Sorlin, il continua ses errements, malgré les défenses des supérieurs.
[3] Cédant enfin aux instances de sa nièce, il nous quitta, alla prendre gîte sous le même toit que les nouvelles religieuses, s'affubla d'un costume assez bizarre, prit le nom de petit frère François de Jésus, continua de brocanter ladite règle et de recevoir la direction des pauvres filles dont sa nièce était supérieure.
[4] Le cardinal de Bonald fut averti de cet état de choses et s'en plaignit au Révérend le 23 janvier 1868. Celui-ci se disculpa facilement et répondit que tout cela s'était fait malgré lui. La nouvelle congrégation avait déjà un aumônier. Le cardinal fit enjoindre à l'ex-Pontien de sortir de la maison et de rentrer chez nous.
[5] Appuyé par l'aumônier, l'ex refusa d'obéir. Son Eminence envoya le curé de Saint-François-de-Lyon à Saint-Sorlin avec l'ordre de voir chacune des religieuses en particulier et de faire élire une supérieure. Non seulement la nièce n'eut point de voix, mais la nouvelle supérieure la mit dehors avec son oncle. Les deux pauvres hères allèrent à Vienne et y louèrent un logement.
[6] Cette épreuve fit rentrer l'ex-Pontien en lui-même et le décida à demander pardon au R. Frère ainsi que sa réintégration dans l'Institut. Sachant que sa conduite était due à la bêtise plus qu'à la malice, le Révérend y consentit. Le pauvre homme qui avait été très édifiant avant son incartade, continua de l'être après sa rentrée et mourut dans l'Institut d'une maladie longue et douloureuse.

Rapports avec d'autres congrégations


[7] Le 4 avril, le Révérend remercia le T.H.F. Philippe des renseignements qu'il lui avait envoyés concernant l'exemption des jeunes gens de la garde mobile que la loi du premier février venait de créer. Ceux qui l'avaient votée et promulguée préludaient ainsi à la désastreuse guerre de 1870.
[8] Apprenant que les Oblats se disposaient à vendre la maison qui avait servi de berceau aux Frères de Viviers à N.-D. de Bon-Secours, le Révérend écrivit une très longue lettre, très détaillée, bien motivée, pour réclamer les droits de l'Institut sur cet immeuble en vertu des conventions faites avec l'évêché en 1844. Cette lettre donna quelques scrupules au Supérieur des Oblats, mais ce fut tout. Copie de cette lettre fut envoyée à Mgr. Guibert à Tours et à M. Robert, vicaire général de Viviers.
[9] Du reste, il y a là un mystère que nous ne nous expliquons pas. Cette même maison, sur l'ordre de Mgr. Guibert, avait déjà été vendue en 1856 aux Soeurs de Saint-Joseph des Vans, moyennant 16.000 fr. Les Frères y avaient mis au moins 25.000 fr. et la Chapelle 17.000. Croyant tout concilier, Mgr. avait offert 8.000 fr. à nos Frères et autant à la Chapelle. Le C.F. Jean-Baptiste avait répondu: "Tout ou rien; l'immeuble est à nous." L'évêché ou la Chapelle avait tout gardé. La question est encore pendante en 1890.
[10] La commune d'Aps, Ardèche, demandait trois de nos Frères depuis plus d'un an. Tout était convenu et le préfet arrêtait seul l'ouverture de cette école. Les Frères directeurs de Valence, de Montélimar et de Laurac s'entendirent et firent offrir trois de leurs confrères au maire d'Aps, au même prix que les nôtres. Ils s'engagèrent même à supporter les réparations du local. Bien que d'une courtoisie extrême avec toutes les congrégations, surtout avec le F. Philippe, notre Rèvérend ne put s'empêcher de lui adresser une missive assez vive sur la conduite inqualifiable de ses subordonnés.
[11] M. le curé de Saint-Michel à Bordeaux, se vit refuser les Frères qu'il demandait pour l'école de sa paroisse, attendu qu'ils auraient créé une concurrence à ceux des Ecoles Chrétiennes déjà établis dans cette grande ville. Il leur avait offert le poste, mais ces Frères avaient exigé que l'école fut gratuite. Ne pouvant la rendre telle et étant excité par le cardinal Donnet, son archevêque, M. le curé insista auprès du Révérend. Celui-ci annonça au F. Philippe qu'il persistait à refuser le poste et le pria d'employer son grand crédit au ministère et à la préfecture pour que l'école communale congréganiste qu'il s'agissait d'établir dans le quartier de Vaugirard fut confiée à nos Frères dont l'école était libre dans ce quartier.
[12] Le F. Philippe prit le poste de Bordeaux et mit les siens dans l'école communale de Vaugirard. Ce vilain procédé émoustilla pourtant le R. Frère mais il ne mit pas fin à ses courtoisies, envers les Frères des Ecoles Chrétiennes.

Demandes de Frères refusées


[13] Mgr. Polding ayant demandé trois Frères pour la paroisse de Saint-Benoît à Sydney, le Révérend les lui promit, en demandant 50 livres pour le mobilier, (1.250 fr.) et autant pour le traitement annuel de chaque frère, mais il pria Sa Grâce de lui donner du temps pour les préparer.
[14] Refusant des Frères à Mgr. l'évêque de l'île Vancouver, le Révérend lui dit que, à son grand regret, il ne pouvait lui accorder ce qu'il venait de refuser à Messeigneurs Odin et Dubuis, également en Amérique, qui étaient venus les réclamer en personne.
[15] En effet, Mgr Dubuis avait présidé une vêture de 30 postulants à la maison-mère. Au cours de son sermon il avait retenu la dîme pour le Texas. Insistant ensuite, le Révérend lui avait promis de faire le possible. Prenant ces paroles pour une promesse formelle, Sa Grandeur s'était hâtée de retenir le passage de trois Frères sur un paquebot moyennant 1.500 fr. Le surlendemain, le C.F. Eubert avait été chargé de porter une réponse négative à Sa Grandeur à Fourvière. Que ce fut pour se venger ou non, Mgr. Dubuis nous enleva ensuite 3 sujets dont un directeur et les emmena au Texas.
[16] Des Frères furent refusés aux séminaires de Brignoles et d'Aubenas. Ils devaient y donner des leçons de français aux débutants trop en retard.

Circulaires du 03-03 et 16-07-1868


[17] La première circulaire de 1868, datée du 3 mars, fut entièrement consacrée à expliquer aux Frères nés en 1844, 1845 et 1846 ce qu'ils avaient à faire pour s'exempter de la garde nationale mobile. Comme toujours, le Révérend entrait dans de très grands détails, ce qui l'exposait parfois à de nombreuses redites: son grand désir d'être compris en était la cause. Il terminait sa circulaire par la liste de tous les jeunes Frères qui étaient en prise.243
[18] La deuxième circulaire, avec l'annonce des époques de diverses retraites, annonçait aussi la seconde session du Chapitre pour le mois de novembre. Elle devait être précédée de la retraite des membres de l'Administration générale.
[19] Avec les recommandations ordinaires, le Révérend fixait à 250 ou 300 fr., ce que les Frères directeurs devaient demander aux enfants qu'ils choisiraient pour le juvénat qui débutait à l'Hermitage. Ils devaient tenir en outre à ce que le trousseau de ces enfants fut complet.
[20] Il donnait des nouvelles des Frères du Cap qui, d'après leurs lettres, avaient 32 élèves dans un cours supérieur, lequel avait débuté avec 8. Les deux classes communales en avaient 142, entassés dans des salles les uns sur les autres. Mgr. dépensait 64.000 fr. pour la construction d'un local plus convenable. Sa Grâce avait prêché la retraite aux Frères et les confessait elle-même, pendant l'année.
[21] Enfin, le Révérend avertissait les Frères du Midi qu'un escroc, se disant neveu de l'un des Frères Assistants, parcourait le pays, se faisait héberger chez les Frères et avait déjà escroqué 130 fr. dans deux maisons. Ce filou nous rappelle celui dont nous avons parlé déjà qui prit la bourse du bon F. Etienne à Bougé en 1844 et alla voler les Frères de Saint-Gabriel dans les Basses-Alpes en 1845. Il nous rappelle aussi les prétendus Espagnols qui vendaient des couvertures en coton gommé les donnant pour de la soie, au prix de 25, 30 et même 40 fr. et elles en valaient 7. Plusieurs Frères directeurs s'y étaient laissés prendre.

Rejoindre les avancées


[22] Le 30 novembre, le Révérend remerciait le ministre de l'Instruction publique qui avait fait signer le décret transférant le siège de l'Administration de l'Institut à Saint-Genis-Laval, Rhône.
[23] Cette même année, le Révérend écrivit une lettre collective à tous les Frères directeurs du Nord, leur demandant 150 à 200 fr. pour le vestiaire de chaque Frère dans les externats, 300 fr. au moins dans les pensionnats et le payement de ces sommes en novembre 1868, pour l'année scolaire 1869. Il s'agissait de couvrir la grosse dépense pour la construction du pensionnat de Paris. La maison provinciale avait payé le terrain, mais elle ne pouvait faire davantage et le Révérend voulait que la Province fit le reste. Son désir ne fut point réalisé, car le Nord dut faire un fort emprunt au Crédit foncier dont l'Institut paye encore les annuités.
[24] Le tour des Frères directeurs des provinces de Saint-Genis et de l'Hermitage ne tarda pas à venir. Le Chapitre général avait constaté qu'il était dû 528.627 fr. sur les dépenses faites dans les divers immeubles situés dans ces provinces. Il leur demandait donc l'avance du vestiaire de leurs Frères de 8 ou 9 mois et il fixait ce vestiaire de 150 à 200 fr. pour chaque Frère des externats, 300 fr. pour ceux des petits pensionnats et 500 fr. pour ceux des pensionnats mieux organisés.
[25] Le noviciat de la Province de l'Hermitage était toujours mêlé à celui de Saint-Genis. Les chers Frères Jean-Baptiste et Pascal en avaient souffert comme le successeur de celui-ci en souffrait, après lui. Comme ballon d'essai, de concert avec le F. Callinique, directeur de l'Hermitage et avec le R.F. François, le C.F. Euthyme essaya un juvénat et un petit noviciat dans cette même maison. Le juvénat continua pendant 3 ans, mais ne fut pas nombreux.

Combler les lacunes


[26] Nous avons omis de dire que le F. Abel avait remplacé le F. Callinique comme Visiteur de la Province de l'Hermitage après la retraite de 1862. Trois ans plus tard, il permuta avec le F. Placide qui était maître des novices, charge qu'il exerce encore à la fois à la fin de 1890. Le F. Placide fit les visites de l'Hermitage pendant trois ans au bout desquels il monta dans le Nord, en cédant sa place au F. Callinique.
[27] Nous avons omis aussi de signaler un essai de troisième an, ou second Noviciat de six mois qui fut fait en 1866. Les instructions journalières étaient faites par le R. Frère ou par l'un de ses Assistants, surtout par le C.F. Pascal. Le C.F. Euthyme encore Secrétaire général et plusieurs autres y donnaient des leçons sur les matières nécessaires pour le brevet complet. Une dizaine de Frères, plus ou moins anciens, y avaient été appelés.
[28] L'un d'eux, F. Antime, né Paradis, n'en profita guère car il quitta Marcigny où il était directeur peu après, se rendit à Tarare où il attira la veuve qui lui avait donné dans l'œil, ainsi que son fils qu'il avait eu dans sa classe, et se maria. Un goût effréné pour la musique l'avait conduit à ce redoutable plongeon. Il est aujourd'hui instituteur à Saint-Martin-de-Beaujeu où il se moque des pratiques religieuses et déclare qu'il ne croit plus à rien.

Après ces explications rétrospectives nous continuons notre récit:



Retraites, vêtures et professions


[29] Le R.P. Rouleau fut remplacé par le P. Montagnon.
[30] Le R.P. de Reneville, Jésuite, prêcha les deux retraites générales de la maison-mère. On peut voir les noms des prédicateurs des autres retraites dans les annales de chaque maison provinciale, nous disons cela une fois pour toutes.
[31] Les 5 noviciats existants firent 9 vêtures et donnèrent la naissance religieuse à 144 novices. Mgr. Viard, Mariste, présida une des vêtures de la maison-mère et Mgr. Delcusy, évêque de Viviers, une des deux de La Bégude.
[32] Ce prélat était de l'Auvergne. Quant on voulait lui faire prendre une bonne opinion d'un de ses prêtres, on lui disait qu'il était né en Auvergne. Il était fort distrait, pour ne pas dire naïf. Après le compliment qu'on lui fit à La Bégude où il s'était rendu pour présider une vêture, il demanda s'il y avait un noviciat dans cette maison et si les Frères Maristes étaient établis dans son diocèse.
[33] Les aspirants à la profession étaient en baisse: 57 seulement y furent admis en 1868. Les frères Antonin, Austremonius, Beaudoin, Cécilianus, Célianus, Eudes, Immérand, Féliciano, Labre, Léon-Noël, Lellis, Louis, Marie-Liguori, Nicéas, Nicomède, Anicéto, Agricola, Asclépius, Basilio, Cléonicus, De Gonzague, Mauritius, Maurin, Laurien, Odulphe, Andéol, Alcime, Antinogène, Donation, Emilien, Générosus, Gibrien, Gédoin, Isidore, Julien, Marès, Marcellino, Marie-Valéry, Nizier, Philadelphus, Philonius, Palmétius, Concessus, Félicianus, Gorgonius, Lubin, Romano, Attale, Chaumont, Félicien, Marie-Sabel, Prosper, Urbice, Lysimaque, Silain et Barnaby.
[34] Les Frères Ruffin, Macédone, Palémon et Didyme firent le voeu de stabilité.
[35] L'un des quatre y fut admis malgré le C.F. Jean-Baptiste qui le connaissait mieux que personne. Après la séance dont nous ne faisions pas partie, il nous dit d'un ton piqué: "On compte les voix, il faudrait les peser."

Nos défunts


[36] Il y eut recrudescence de décès en 1868. On compta les 33 dont les noms suivent: Frondaz et Delord, postulants; les Frères Vénutien, Jordanus, Mamert, Hubert, Alpinien, Hilarius et Marie, novices; les Frères Abdièse, Stéphanus, Mathéa, Servilianus, obéissants; les Frères Maximilien, Ensevin, Des Anges, Pierre, Hippolyte, Guillaume, Maxime, Bertinus, Clémence, Eliphe, Bruno, Libanius, Rogat, Pierre-Joseph, Larcello, Eulogius, Auxibe, Paterne et Zénon, profès, et le F. Victor, stable.
[37] Le F. Maximilien était un excellent sujet. Etudiant un jour la botanique à l'Hermitage, il se mit une fleur d'aconit à la bouche par mégarde. Peu d'heures après il expirait dans d'atroces douleurs.
[38] Nous avons parlé du F. Pierre et du F. Honoré à plusieurs reprises. Faisant un jour sa coulpe, au pieux Fondateur, le premier s'accusa d'avoir manqué à "le silence environ tout le temps". Il était dur d'oreille. Un Frère ayant fait remarqué qu'il avait l'habitude de se cracher "à les mains", le bon Père l'engagea à se corriger de ce petit travers. F. Pierre remercia, se cracha aux mains avant de baiser la terre, se leva et se retira. Ayant passé la plus grande partie de sa vie à maçonner tant bien que mal, il fut fossoyeur à la fin. Aidant un jour à descendre un cercueil dans la fosse, il dit assez haut: "Te tigno!" Il était également chargé de la cave et ne se laissait pas gagner par les flatteries des gourmets.
[39] Le C.F. Jean-Baptiste a consacré tout un chapitre au F. Hippolyte dans ses Avis, Leçons, Sentences. Nous nous contenterons de dire que le Père Champagnat avait confié la taillerie à ce Frère lequel la dirigea pendant au moins 30 ans, avec un grand dévouement et une rare prudence. Nous nous plaisions à considérer ce religieux simple, silencieux et parfaitement paisible, souvent au milieu d'une foule de Frères qui le harcelaient en tout sens pour être servis les premiers et comme ils le désiraient. Jamais la moindre impatience, jamais un mot déplacé, toujours une sérénité entière et une convenance parfaite, sans néanmoins accorder à chacun autre chose que ce qui était dû.
[40] F. Bruno, ancien domestique de M. Ferrouillat, curé de Roussillon, était un sujet d'élite. Tout entier à ses devoirs religieux et professionnels, il altéra vite sa santé et mourut à la fleur de l'âge. Il aurait pu rendre de grands services.
[41] Le F. Pierre-Joseph était un disciple du P. Champagnat. Comme le F. Jérôme, c'était un excellent religieux, se dévouant sans bruit aux divers emplois manuels, maçon, serrurier, etc. Il n'était pas instruit et mêlait souvent à ses conversations l'expression: ps'en n'après... pour dire: ensuite... Nous connaissons des confrères très instruits qui se servent souvent de cette expression: ensuite, après... laquelle ne nous semble pas plus logique.
[42] Le F. Victor était un des rares anciens de Saint-Paul et un type de franche bonhomie. Pour lui, la pauvreté et la régularité n'étaient pas des mots élastiques.

Nouvelles fondations


[43] Le nombre de nos établissements s'augmenta de 11 en 1868: Aps, Sainte-Foy-l'Argentière, Chaudenay, Noeux, Worthmouds, Le Péage-de-Romans, Alleins, Portets, Saint-Marcel-les-Annonay, Beyrouth et Ghazir.
[44] La maison de Chaudenay fut fondée par la famille de Vaublanc dont le père était un saint homme. Le fils était maire. Le pays fut occupé par nos troupes pendant la guerre de 1870. La mairie avait beaucoup à faire. N'ayant point de secrétaire, M. le maire crut pouvoir employer le Frère de la première classe, le directeur faisait la cuisine et laissa faire. Les supérieurs ignoraient tout. Profitant de la latitude que lui donnait sa position, le secrétaire improvisé était souvent hors de la maison. Ses visites imprudentes le firent bientôt trébucher. La personne dont il fut la dupe lui fit expier sa faute en le traitant en véritable esclave. Elle s'emparait de ce qu'il gagnait chez un banquier et ne lui laissait pas le sou. Ayant néanmoins trouvé le moyen d'économiser quelques milliers de francs, il les plaça dans une entreprise véreuse qui fit faillite. Peu d'ex ont plus souvent que lui regretté d'avoir fait naufrage.
[45] Nous parlons ailleurs du Péage-de-Romans.
[46] Chaudenay, Alleins, Portets, Beyrouth et Ghazir n'ont pas vécu longtemps. En appelant nos Frères dans les deux derniers en Syrie244, les RR. PP. Jésuites avaient promis monts et merveilles. 40 jeunes gens attendaient nos Frères pour entrer dans l'Institut. Les postes allaient être nombreux et avantageux. Les Frères ne tardèrent guère à être cruellement désillusionnés. Le F. Symphorien y mourut et les autres furent retirés en 1875.
[47] On se demande aujourd'hui s'il n'eût pas mieux valu patienter un peu. A l'aide des maisons qu'ils ont fondées dans ces contrées, les Frères des Ecoles Chrétiennes peuvent soustraire présentement un certain nombre de leurs sujets aux casernes de la République.


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