S’orienter aujourd’hui

L’implication des parents
Depuis 1989 et la loi d’orientation sur l’Éducation, l’orientation 
s’est ouverte à tous les membres de la communauté éduca-
tive, parents et partenaires du monde professionnel inclus. Il 
a cependant fallu attendre 2013 pour que les familles soient 
plus que simplement consultées sur le devenir de leurs en-
fants : une expérimentation a alors été lancée qui laissait le 
dernier mot en termes d’orientation aux parents.
Le rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale 
qui s’est penché sur ses premiers résultats
15
identifie plusieurs 
bénéfices :
●
●
un renforcement du dialogue avec les familles
●
●
une anticipation plus précoce des échéances de l’orientation
●
●
un temps supplémentaire donné aux élèves avant de se 
déterminer.
Il note également que, derrière ses bienfaits, cette expé-
rimentation montre combien il est nécessaire d’amélio-
rer le système d’orientation et de « repenser les pratiques
14 -
Ibid.
15 -
Jellab Aziz et al. (2015), S
uivi de l’expérimentation du choix donné
à la famille dans la décision d’orientation au collège, rapport n°2015-079, 
Inspection générale de l’Éducation nationale.
Ces normes, ces 
injonctions, ces 
pressions, tout ce 
« bain sociologique » 
dans lequel 
parents et élèves 
évoluent ne les 
encourage pas à 
écouter et respecter 
l’individualité
de chacun.
Jean-Luc Bernaud, 
professeur à l’Institut 
national d’étude du travail et 
d’orientation professionnelle 
(Cnam)
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d’évaluation en tenant compte d’autres compétences que 
celles strictement scolaires ». Car les parents, lorsqu’on les in-
terroge, semblent pour la plupart assez négatifs sur l’efficaci-
té du système : pour eux, « l’Éducation nationale ne joue pas le 
rôle attendu pour l’aide à l’orientation, sauf à quelques excep-
tions près et dans certaines filières. Le collège comme le lycée 
(général) est perçu comme étant là pour évaluer la capacité 
du jeune à suivre tel ou tel parcours et non pour accompagner 
dans le choix d’orientation. Les conseillers d’orientation psy-
chologues jouent un rôle certain, mais là encore leur percep-
tion est mitigée. »
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C’est en partie pourquoi, en cas de désaccord entre le souhait 
de la famille et la décision du chef d’établissement à la suite 
du conseil de classe, la possibilité est laissée aux parents de 
faire appel. Ce qui n’est pas fréquent : cela arrive dans 0,65 % 
des cas en fin de troisième et 1,15 % en fin de seconde générale 
et technologique
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(à noter toutefois que ces taux sont très 
variables selon les académies).