Lyre dorée, où Phoebus seulement les neuf Sœurs ont part également…
Lyre d'or, dont la sonnerie céleste
Seuls les Muses et Phoebus ont inspiré.
(traduit par V. Levik)
C'est ainsi que le poète commence une de ses odes. Le style d'écriture sublime est immédiatement visible. Le poète se réfère à cet instrument de musique pour une raison, la lyre est une amie fidèle du poète depuis l'Antiquité. On y voit aussi un rapprochement avec l'un des auteurs antiques préférés de Ronsard, Pindare, qui dans une de ses odes décrit la lyre comme un instrument d'Apollon et des Muses, capable d'apaiser, d'adoucir, d'apaiser les dieux les plus redoutables, avec leurs redoutables attributs naturels. Le poète mentionne également Phoebe (Apollon) et les Muses. Fait intéressant, elles sont littéralement appelées « neuf sœurs », Ronsard les appelle. Cependant, il s'agit d'un symbole très simple, derrière lequel les muses se devinent facilement. Vas-y:
De peu à peu, car quand premièrement
Je te trouve, tu sonnois durement,n'avois fust ny cordes qui valussent,qui répond aux lois de mon doigt peussent.du temps ton bois ne sonnoit point:j'eu pitié de te voir mal-en-point,qui jadis des grands rois les viandes
Votre son était rugueux, et le système est très lourd.
L'arc et les cordes n'étaient pas bons pour le travail,
N'a pas suivi le doigt habilement,
Et tout le cadre est envahi par la moisissure.
Oh, qu'as-tu eu alors
Toi, avec le chant de qui aux fêtes, c'est arrivé,
Les rois avaient des gourmets chauds !
De ces lignes, on voit déjà clairement que la poésie française se cache derrière l'image de la lyre, qui était dans un état lamentable, était dépassée et "inapte aux affaires", et la personne qui a trouvé la lyre est Ronsard lui-même. L'audace de ces vers est frappante, de telles attaques virulentes contre la littérature du passé ne pouvaient passer inaperçues. Cependant, le poète poursuit :
Pour te monter de cordes et d'un fust,d'un son qui naturel te fust,pillay Thebe, et saccageay la Pouille,'enrichissant de leur belle despouille.
Pour que les cordes et l'archet ne pourrissent pas dans la poussière,
Pour qu'ils tissent votre son naturel,
J'ai pillé la Pouilles et Thèbes,
Vous enrichissant si juvénile.
Ronsard décrit directement son présent en énonçant clairement les principes des « Pléiades » : l'enrichissement de la littérature française par la compréhension d'échantillons anciens. Les Pouilles et Thèbes sont les plus anciennes villes grecques, centres de culture de leur époque. Ronsard termine le poème par ces vers :
Si de mon front les estoiles je passe,, mon Luth, cela vient de ta grâce.
Si beaucoup d'étoiles sont éclipsées par mon front,
Tout cela est à toi, ô luth, miséricorde !
(Traduit par V. Levik)
Ce sonnet se termine de la même manière qu'il a commencé - avec des appels à un instrument de musique, mais cette fois Ronsard l'appelle le "luth" à l'ancienne. Le premier recueil d'Odes devient ainsi un événement majeur dans la vie de la société, de la littérature et de l'art français, proclamant son auteur comme l'un des auteurs les plus en vue et les plus talentueux de l'époque.Quelques années plus tard, d'autres recueils d'"Od" perpétuent les traditions du premier livre : Ronsard suit toujours les traditions des auteurs anciens et utilise abondamment des intrigues caractéristiques de la littérature de cette époque. Cependant, des différences peuvent également être trouvées, telles que les attitudes envers la nature. Il est captivé par le chant d'une joyeuse alouette ("Lark" - T'oseroit bien quelque Poete.") :
Je veux célébrer ton ramagetous oiseaux qui sont en cage,sur tous ceux qui sont és bois.
Tu es meilleur que tous les chanteurs sur les branches,
Tu es le meilleur qui, assis dans des cages,
Ils chantent été comme hiver.
(Traduit par V. Levik)
... ou le murmure d'un ruisseau sur lequel se penchent des saules ombragés ("Bellery's Brook") :
Io ! tu seras sans cessefontaines la princesse.
Vous ne serez pas oublié pendant des siècles
Tu es le roi de tous les ressorts.
Ronsard écrit très volontiers sur la nature. La forêt de Gastine lui est chère ("A la forêt de Gastine" - "Gastin Forest"), à laquelle ses jeunes années sont liées, et il regrette sincèrement sa mort. Il demande aux bûcherons pourquoi ils détruisent sa forêt ? Ne voient-ils pas que le sang d'une jeune nymphe, qui vivait sous l'écorce d'un arbre, coule du tronc ?Escoute, bûcheron, arrête un peu le bras!ne sont pas des bois que tu jettes à bas:vois-tu pas le sang, lequel dégoute à forceNymphes qui vivent sous la dure escorce?
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