S’orienter aujourd’hui

Suivre ses préférences
Que faut-il, à titre individuel, pour réussir une orientation 
conforme à ses rêves ? Avant de se focaliser sur un métier 
donné (qui, à la vitesse où vont les choses, n’aura peut-être 
plus rien à voir lorsque l’élève l’exercera), l’intérêt de l’élève ou 
de l’étudiant se porte sur des disciplines. 
C’est sans doute la raison pour laquelle, outre le goût person-
nel pour un métier et un secteur, c’est aussi l’appétence pour 
une discipline et une filière qui arrivent en tête des critères dé-
terminant l’orientation (respectivement 48 et 41 %). Ceci est 
particulièrement vrai chez les filles (53 % et 47 %).
30 -
Rochat Shékina (2015), « Encourager le rêve ou confronter à la réalité ?
Le dilemme des psychologues conseillers en orientation », 
L’orientation scolaire 
et professionnelle.
31 -
Hoibian Sandra, Millot Charlotte (2018), 
op. cit.
point
 
de
 
vue
Isabelle Andrieu, 
déléguée générale 
(Crée ton avenir)
« Quand vous partez des 
métiers pour aider l’élève 
à s’orienter, vous partez de 
quelque chose qui ne lui 
parle pas, qui est bien trop 
loin de lui. Quand vous 
commencez par un test, 
le risque est grand qu’il ne 
voit pas le lien avec ses 
envies ou avec son avenir. 
Ce qu’il faut, c’est le 
mettre en situation. C’est 
partir de ce qu’il connaît 
(ses matières préférées), 
de ce qu’il aime (ses 
centres d’intérêt)
ou de ce qu’il sait faire 
(ses compétences).
Et l’aider à faire émerger 
de lui-même ses 
premières idées ».
58 

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Au-delà de l’intérêt pour la matière, qu’est-ce qui va per-
mettre à un élève ou un étudiant de suivre ses préférences 
jusqu’au bout ? Si on en croit les dires d’une psychologue 
comme Angela Lee Duckworth
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, la ténacité, ce mélange de 
passion et de persévérance, serait une des clefs du succès. 
Elle serait indépendante du talent de l’individu et plutôt liée 
à la conviction qu’il ou elle peut apprendre en permanence et 
que tous les obstacles, tous les échecs ne sont qu’autant de 
sources d’apprentissage.