S’orienter aujourd’hui

Un processus complexe
Trois points convergent pour rendre 
éminemment complexe le proces-
sus d’orientation : des facteurs exo-
gènes tels que la transformation des 
formes d’emplois, des métiers et du 
travail ; des facteurs endogènes tels 
que les stéréotypes, le poids du mi-
lieu social ou de l’orientation ini-
tiale ; un facteur lié à la multiplica-
tion des acteurs, la prolifération de 
l’information et des choix possibles. 
Un nouvel enjeu se dessine ! Ajouter
aux savoirs, savoir-faire et savoir- 
être, un savoir évoluer qui doit per-
mettre aux jeunes et moins jeunes 
d’acquérir les compétences néces-
saires à leur orientation tout au 
long de leur vie. La compétence 
orientationnelle devient détermi-
nante et son acquisition requiert un 
accompagnement personnalisé des 
individus.
1 -
Baromètre « Data emploi et territoires » 
publié en mai 2019 par Adecco Analytics.
Préface
Christophe Catoir
Président France et Europe du Nord, 
The Adecco Group 
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Une compétence 
indispensable dès
la formation initiale
Le système éducatif a pour ob-
jectif de transmettre à une majo-
rité d’élèves un socle commun de 
connaissances. Pour que ces élèves 
deviennent ensuite des individus 
épanouis et des citoyens acteurs 
de leur vie, il est essentiel d’ajouter 
à ces savoirs de base des savoirs 
complémentaires qui vont leur per-
mettre d’identifier leurs aspirations 
puis développer leurs talents.
Je suis convaincu que chaque élève 
recèle en lui de nombreux talents et 
motivations, et pas nécessairement 
les mêmes bien sûr. En prendre 
conscience dès le collège par une 
pédagogie plus participative et 
une posture de « coach » des ensei-
gnants va l’aider à dessiner son ave-
nir, à formuler ses premières pistes 
d’orientation et à s’interroger sur 
les parcours de formation les plus 
adaptés. Au fil du temps, les aspira-
tions de l’étudiant peuvent évoluer. 
Il devrait alors pouvoir, moyennant 
une remise à niveau, passer d’une 
filière à une autre, d’un métier à un 
autre. Mais aujourd’hui, les moyens 
d’y parvenir ne sont pas à la portée 
de tous, notamment par le manque 
de passerelles entre filières. 
Notre rôle en tant qu’entreprise 
consiste sans doute à nous em-
parer des dispositifs qui existent 
déjà pour contribuer à faire bou-
ger les lignes. La loi pour la Liberté 
de choisir son Avenir professionnel 
du 5 septembre 2018, en assouplis-
sant notamment les conditions de 
création de CFA par les entreprises, 
va sans aucun doute contribuer au 
développement de l’apprentissage 
dont nous savons à quel point il 
est vertueux pour la formation et
l’accès à l’emploi.