S’orienter aujourd’hui

 
Quel est le rôle de l’accom-
pagnement dans l’éducation à 
l’orientation ?
Il est plus que jamais essentiel 
qu’un élève apprenne à s’orienter. 
Pour la première fois, un temps 
exclusivement dédié à cette com-
pétence a été inscrit dans la grille 
horaire au lycée (54 heures chaque 
année) et décliné au collège 
(36 heures en troisième et 12 heures 
en quatrième).
Interview
Jean-Marc Huart
Recteur de l’académie 
de Nancy-Metz, recteur 
de la région académique 
Grand-Est et ancien directeur 
général de l’Enseignement 
scolaire (DGesco)
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Les équipes enseignantes peuvent 
maintenant travailler avec leurs 
élèves sur cet enjeu. Nous avons 
mis à cet effet des ressources à leur 
disposition et nous développons la 
formation des professeurs princi-
paux, dont le rôle est essentiel pour 
aider chaque élève à identifier ses 
appétences et à formuler ses choix.
Les élèves sont aussi accompagnés 
par les psychologues de l’Éduca-
tion nationale, qui doivent veiller à 
prévenir le décrochage scolaire et 
s’assurer de la cohérence du projet 
d’orientation des établissements.
 Ne faut-il pas également 
mettre l’accent sur l’accès à 
l’information ?
Il faut renforcer l’information des 
élèves, tant sur le plan des cursus 
que des métiers, des débouchés 
et des taux d’insertion. L’informa-
tion doit aussi être reliée au tissu 
économique territorial. C’est pour-
quoi la compétence de l’informa-
tion sur l’orientation a été confiée 
aux régions. Un cadre national de
référence a d’ailleurs été signé 
entre l’État et les Régions de France 
et des conventions académiques
déclinent ce partenariat sur les 
territoires.
Il s’agit de permettre à chacun de 
trouver l’orientation qui lui convient 
et non de subir une orientation im-
posée. Des changements de par-
cours sont possibles et je salue le 
travail réalisé par le réseau Foquale 
(Formation qualification emploi) 
qui aide les jeunes ayant quitté le 
système scolaire sans qualification 
professionnelle à retrouver une for-
mation. Tout cela sera favorisé par 
la nouvelle obligation de formation 
pour les 16-18 ans aussi inscrite 
dans la loi « pour une école de la 
confiance ». Grâce à cette disposi-
tion, nous pouvons accompagner 
mieux et plus longuement les mi-
neurs sans emploi, formation ni 
études, pour faciliter leur insertion 
professionnelle.