S’orienter aujourd’hui

Une efficacité du dispositif difficile à évaluer
Si 5,8 millions de personnes ont pu bénéficier d’un accom-
pagnement, quel a été son effet ? Il n’existe pas à ce jour de 
moyen de suivre et d’évaluer son efficacité
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. Pour un grand 
nombre de raisons dont voici les plus évidentes :
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ses débouchés peuvent revêtir des formes très variables 
en fonction des individus et de leurs situations
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les résultats ne sont pas toujours immédiats et doivent 
se mesurer sur des durées très différentes selon les individus
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ils peuvent être tributaires d’enjeux autres que profes-
sionnels (notamment dans la levée de freins sociaux, finan-
ciers, etc.)
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chaque opérateur produit ses propres données qu’il n’est 
pas simple de consolider (et les indicateurs à ce jour portent 
plus sur leur activité que sur les effets de leur action)
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l’ambition du CEP ne porte pas que sur l’insertion ou l’en-
trée en formation mais vise aussi une dimension qualitative 
(développement de compétences, de l’autonomie décision-
nelle…).
Le chantier est donc complexe mais réussir à concevoir et 
rendre opérationnels des indicateurs évaluant réellement 
l’efficacité du CEP lui confèrerait assurément une reconnais-
sance qui semble encore lui faire défaut.
Outre le CEP, deux autres dispositifs phares peuvent égale-
ment être liés à une démarche d’orientation ou comporter 
un volet d’orientation : le projet de transition professionnelle
et la VAE.
1.2. Le projet de transition professionnelle
Qui s’en empare ?
Le congé individuel de formation (CIF), renommé projet de 
transition professionnelle lors de la dernière réforme, est un 
dispositif qui date de 2003. Il permettait au salarié de suivre, 
à son initiative et à titre individuel, des actions de formation 
de son choix avec l’aide du Fonds de gestion du congé indivi-
duel de formation (Fongecif) dont la mission est dorénavant 
reprise par les commissions paritaires interprofessionnelles 
régionales, alias Transitions pro.
Parmi les salariés, quels sont ceux qui ont saisi cette opportu-
nité ? Sur une année, ils se montent à peine à 6 % des salariés 
(soit 18 % de ceux qui ont demandé une formation).