11 -
Cnefop (2018),
op. cit.
Les travaux ne portent
que peu sur l’analyse
des effets sur le service
CEP au regard des
ambitions, et pas du
tout à ce stade sur les
effets (satisfaction,
trajectoire) sur les
bénéficiaires.
Cnefop
Figure 23 – 65 % des
salariés ont changé de
métier ou d’entreprise
après leur CIF.
Source : Dorgère Frédérique (2010),
op. cit.
65 %
99
La demande de CIF émane plutôt des employés (23 %) et des
personnes en CDI à temps partiel (25 %).
12
Une étude réalisée par le Fongecif
13
révèle que les personnes
qui entament un CIF sont à 45 % des femmes, sont de niveau
bac et plus pour 66 % et ont moins de dix ans d’ancienneté
professionnelle pour 43 % d’entre elles (la moyenne se situant
à 14 ans).
Au total, 89 % des salariés en CIF ont obtenu le diplôme visé
et, six mois après la sortie de formation, 65 % ont changé de
métier ou d’entreprise. Le nombre de changements varie d’un
métier à l’autre.
Quels sont les projets envisagés ?
Les choix et trajectoires diffèrent grandement selon les profils
et les métiers d’origine :
●
●
pour les uns, les choix de reconversion sont orientés vers
une multitude de métiers souvent très éloignés du métier
d’origine (vendeurs, télévendeurs, caissiers et personnels de
cuisine)
●
●
pour les autres, les choix sont éloignés du métier initial
mais peu diversifiés (ouvriers de l’industrie agroalimentaire)
●
●
pour d’autres enfin, leur métier de destination reste
proche du métier ou du domaine d’origine (informaticiens,
ambulanciers et agents des services hospitaliers, chauf-
feurs…).
On remarque globalement que, moins les salariés sont diplô-
més, plus les choix sont concentrés dans un nombre restreint
de domaines. D’ailleurs, 46 % des salariés se concentrent sur
13 métiers de destination (les 54 % se répartissant sur les
86 autres domaines ROME). Sur ces 46 % (soit 2601 salariés),
les choix se focalisent en réalité sur trois domaines (trans-
port-manutention-magasinage, santé-travail social et bâti-
ment) pour la moitié d’entre eux.
La distance entre métier d’origine et métier de destination
s’explique en partie par des motivations différentes. « Les sa-
lariés qui s’orientent vers un métier proche de celui de départ
souhaitent avant tout faire évoluer leur statut, leur salaire.
Contrairement à d’autres, le changement est moins motivé
par le rejet du métier d’origine. Ces transitions sont plus dans
la continuité du métier d’origine avec une transférabilité im-
médiate des compétences. Ce sont aussi ces salariés qui se
positionnent davantage sur des qualifications. »
14
12 -
Melnik-Olive Ekaterina (2018),
Formation continue et situation sur le marché
du travail – Premiers indicateurs du volet salariés de l’enquête Défis, Céreq.
13 -
Dorgère Frédérique (2010),
Les parcours de transition professionnelle
des salariés, Observatoire des transitions professionnelles des Fongecif.
14 -
Ibid.
Des transitions
longues
Même si le jeu en vaut
souvent la chandelle, les
bénéficiaires savent qu’ils
ne doivent pas ménager
leurs efforts : parmi les
personnes en CIF, 72 %
accèdent à une formation
qualifiante pour 780
heures de formation
en moyenne.
Conseil d’orientation pour
l’emploi,
Les reconversions
professionnelles Changer de
métier : quels enjeux ? quels
risques ? quelles opportunités ?
Colloque du COE, 26 septembre
2013
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