Faune et flore de France
La France métropolitaine est assez riche en espèces animales. On recense ainsi 521 espèces de vertébrés se reproduisant régulièrement sur le territoire, comprenant une centaine d’espèces de mammifères, plus de 270 espèces d’oiseaux, environ 35 espèces d’amphibiens et 30 de reptiles, ainsi qu’une centaine d’espèces de poissons d’eau douce. Mais les activités humaines (urbanisation, déboisement, développement du tourisme, etc.) font peser des menaces importantes sur la survie de nombreuses espèces. Pour la seule France métropolitaine, sur environ 150 espèces animales menacées à des degrés divers, 122 sont considérées comme « strictement menacées ». Par ailleurs, 8 espèces de vertébrés ont totalement disparu du territoire depuis le milieu du xixe siècle. Les mammifères en France. On compte, en France métropolitaine, une centaine d’espèces différentes de mammifères. Mais, à l’instar du reste de l’Europe occidentale, les grands mammifères sont peu représentés. Les plus communs sont le cerf, le daim et le chevreuil. L’ours, s’il a fait l’objet de programmes de réintroduction dans les Pyrénées, n’est plus représenté que par quelques individus, menacés. On rencontre des chamois dans les hautes régions des Alpes et des sangliers dans certaines forêts. Parmi les mammifères de taille plus modeste figurent, notamment, le hérisson d’Europe, le lapin de garenne, le lièvre brun (sur tout le territoire) et le lièvre variable (uniquement dans les Alpes), ainsi que plusieurs carnivores de la famille des mustélidés (belette, putois, vison d’Europe).
Les oiseaux en France. Les oiseaux, variés et nombreux, comprennent des espèces résidentes et des migrateurs. Les reptiles de la métropole sont représentés par une trentaine d’espèces, et les seuls venimeux sont les vipères. La carpe, la truite et le brochet sont les poissons d’eau douce les plus courants. Les eaux côtières de l’Atlantique et de la Méditerranée recèlent de très nombreuses espèces de poissons marins : morue, hareng, merlan, maquereau, flétan, sardine, thon, dorade, sole, etc. Les régions de hautes montagnes sont caractérisées par une végétation étagée. Les fonds de vallées sont le domaine des champs et des prairies. Les versants montagneux sont couverts de forêts. Les feuillus, dominés par le hêtre, se mêlent aux sapins dans l’étage montagnard (entre 500 et 1 500 m d’altitude). Au-dessus (étage subalpin, 1 500 à 2 400 m), ils cèdent la place aux forêts de conifères (épicéas, mélèzes, pins). La limite de la forêt varie entre 1 800 m et 2 400 m d’altitude selon les massifs, en fonction du taux d’ensoleillement, de l’humidité et de l’exposition. Au-delà (étage alpin) se développent les formations basses de la pelouse alpine (prairies) constituant les alpages. La forêt landaise (1 million d’ha), essentiellement composée de pins maritimes et aujourd’hui préservée par l’instauration d’un parc naturel régional, est la plus vaste forêt d’Europe de l’Ouest. Elle occupe une ancienne plaine marécageuse et insalubre, terres ingrates à la végétation pauvre (lande océanique), dont le drainage et le boisement ont été entrepris sous le second Empire, vers 1857. Les autres grands massifs forestiers sont l’Ardenne (100 000 ha), les Vosges (95 000 ha), les Maures (67 000 ha) et l’Argonne (45 000 ha). Les principales forêts sont la forêt d’Orléans (46 000 ha), de Fontainebleau (25 000 ha), de Bitche (20 000 ha), d’Haguenau (15 000 ha) et de Compiègne (14 500 ha). Grâce à une active politique de reboisement, menée depuis plusieurs décennies, la forêt française a fortement progressé (11 millions d’ha en 1965, 14,8 millions en 1992). Mais, parallèlement, les amputations qu’elle subit sont multiples : défrichement, au rythme de 10 000 ha par an en moyenne (urbanisation) et surtout incendies de forêts, qui anéantissent chaque année plusieurs dizaines de milliers d’hectares. La forêt méditerranéenne est la plus touchée. En 1976, 88 300 ha de forêts ont été détruits par le feu, dont 48 p. 100 en zone méditerranéenne. En 1990, 70 000 ha ont été anéantis, dont 80 p. 100 pour la seule forêt méditerranéenne. Les résineux sont les espèces les plus privilégiées par le reboisement, car ils sont dotés d’un rendement plus élevé que les feuillus.
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