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1863




Circulaire sur la prière


[1] Dans sa première circulaire de cette année, le Révérend traita de l'esprit de prière et le divisa de manière à fournir 12 sujets de méditation. Il donna aux Frères une formule pour se mettre en la présence de Dieu avant chaque exercice de piété.
[2] Il remercia les Frères directeurs du zèle qu'ils avaient mis à quêter pour la chapelle, leur annonça que la moitié de la somme nécessaire était trouvée et que l'on allait étudier les plans. Il les autorisa à donner le portrait et la vie du pieux Fondateur à tous ceux qui offriraient au moins 10 francs.

Affaires financières


[3] M. l'abbé Débeney, aumônier de nos Frères à Saint-Didier-sur-Chalaronne, avait écrit deux ouvrages ayant pour titres: Beauvallon, et L'Esprit du très saint Rosaire. Il pria le Révérend de les admettre dans nos écoles comme livres de prix. On lui répondit que les ouvrages sérieux n'avaient pas de chance comme récompense aux élèves, que ceux qui étaient goûtés se vendaient à des prix très réduits et qu'ils étaient richement reliés ou cartonnés et qu'on ne pouvait placer Beauvallon dans nos écoles même à un franc, attendu237 les faibles ressources dont nos Frères disposaient pour les prix. Le Révérend conseillait à M. Débeney de s'arranger avec les éditeurs Mame ou Lefort pour faire reproduire ces deux ouvrages à prix réduit, promettant de les recommander ainsi à nos Frères.
[4] Comptant sur les promesses des inspecteurs, l'ex-f. Mennas avait quitté son établissement de Cluny, à la suite de nombreux rapports irréguliers avec le dehors et en laissant un passif de 2.500 fr. dans cette maison. Il avait été nommé ensuite au poste minuscule du Bois-Sainte-Marie.
[5] Voulant s'y marier, il avait demandé dispense de ses voeux à Mgr. d'Autun. Sa Grandeur y mettait la condition qu'il sortirait du diocèse. L'ex pria très humblement le Révérend d'intervenir en sa faveur auprès de Mgr.
[6] Il en reçut la sévère réponse que voici: "Monsieur, Vous avez accumulé tant et de si grands scandales depuis votre départ de Cluny que vous m'avez mis dans l'impossibilité de rien faire pour vous. J'ai remis toute votre affaire entre les mains de Mgr. l'évêque d'Autun, je ne puis que l'abandonner à la décision de Sa Grandeur. Je joins à ma lettre la note du F. Procureur sur l'état où vous avez laissé les finances de l'établissement de Cluny. Je ne puis vous dissimuler qu'elles nous donnent à tous les plus graves inquiétudes. On ne peut voir dans la gestion que vous avez fait des deniers de cet établissement qu'une véritable dilapidation, mais je le laisse, comme tout le reste, à votre conscience et au jugement de Dieu auquel ni vous ni moi ne pouvons échapper."
[7] Le malheureux fut obligé de passer dans le département de l'Ain où il ne fit que végéter avec sa créature.
[8] La municipalité de Charlieu manœuvrait de manière à rendre l'occupation des vieux bâtiments que la ville nous avait cédés en 1841, onéreux à l'Institut. Les Frères y avaient succédé à un prétendu collège à peu près vide. Ils l'avaient remplacé par un nombreux pensionnat, tout à l'avantage de la ville. Méconnaissant les sacrifices matériels déjà faits, les municipaux en exigeaient de plus grands que toute l'habileté du R. Frère ne put écarter. Il fallut accepter ou le retrait des Frères en 1863, après 39 ans de séjour, ou un bail onéreux de 25 ans. Pour développer le pensionnat, l'Institut dépensa environ 25.000 fr. en constructions ou en réparations et la ville s'engagea à rembourser la moitié de cette somme par annuités, mais sans intérêts. Nous reviendrons sur cette question à l'expiration du bail.
[9] La compagnie du Paris-Lyon-Méditerranée ayant découvert quelques abus dans l'emploi que faisaient nos Frères de l'obédience pour la demi-place, en exigea de nouvelles dont elle envoya la formule le 7 juillet 1863. Le R. Frère s'empressa de s'y soumettre et pria la compagnie de l'autoriser lui, ses Assistants, le F. Epaphras, Procureur général et le F. Euthyme, Secrétaire général, à signer les nouvelles obédiences.

Circulaire du 29-06-1863


[10] Le 29 juin, la 2e circulaire convoqua les Frères aux retraites, comme les années précédentes et avec les mêmes recommandations. Le R. Frère y annonça que l'Institut venait d'être approuvé par le Saint-Siège et que les prières ordonnées pour obtenir cette approbation devaient être remplacées par les suivantes, en action de grâces:
[11] Dans les noviciats, la messe de communauté entendue 9 fois à cette intention, le Te Deum après cette messe, le Laudate Dominum à la visite et le Magnificat après la prière du soir. Communion générale et salut solennel le dernier jour de la neuvaine. Comme pratique générale, 100 Communions par chaque Frère, mémoire de l'Immaculée Conception à Laudes et à Vêpres, et un Ave Maria après le Salve Regina du matin tous les jours, jusqu'au 9 janvier 1868.
[12] La circulaire annonçait que la 2e session du Chapitre aurait lieu le dernier jour du mois de juillet. Dans cette session, tenue dans la même salle que celle de 1862, il fut donné connaissance des démarches faites auprès de la cour de Rome. On y lut le Bref d'approbation de l'Institut. Il fut expliqué que nos Constitutions n'étaient approuvées que comme un essai pour une période de 5 ans laquelle pourrait être renouvelée s'il y avait lieu.
[13] Dans cette même session, bien qu'il n'eût dirigé la Province de Saint-Paul que pendant 2 ans à peine, le C.F. Chrysogone donna sa démission, ne se sentant aucun attrait pour la direction spirituelle de ses Frères, ni pour la lourde responsabilité qui y est attachée. Le C.F. Eubert fut élu pour le remplacer. Quand à lui, il succéda au F. Epaphras, à la procure générale, une circulaire trop serrée et trop autoritaire de celui-ci ayant provoqué de nombreuses réclamations.
[14] Dans la même session aussi, il fut décidé que la fête de saint Pierre et de saint Paul serait célébrée solennellement dans toutes les maisons provinciales le 29 juin. Ce jour-là, même année, les fondations de la chapelle définitive de la maison-mère avaient été creusées.
[15] Aux vacances suivantes, le Directoire de la solide piété fut remis à tous les Frères.

Relations extérieures


[16] Avant d'être confié à M. Mazelier, les premiers novices de la Congrégation de Saint-Paul-3-Châteaux avaient été mis par M. Fiere sous la direction du curé de Perrins, diocèse de Valence. Y ayant pris la gale, ils avaient été retirés par M. Fière, vicaire général, et envoyés à Saint-Paul. M. le curé de Perrins avait confié ensuite son école aux Frères du B. de la Salle, ses anciens confrères. Ceux-ci n'allant pas moins de trois, n'acceptant pas alors des écoles payantes et leur traitement étant trop lourd pour la commune, le maire en demanda deux des nôtres. Le Révérend lui répondit qu'il ne faisait pas à autrui ce qu'il ne voulait pas qu'on lui fit.
[17] M. l'abbé Débeney revint plusieurs fois à la charge pour son livre Beauvallon. Il demandait aussi que le F. directeur fut chargé de lui fournir son mobilier. Le Révérend recommanda au F. Benoît de placer Beauvallon le plus possible et chargea le F. directeur de Saint-Didier de fournir quelques meubles à son aumônier. Celui-ci ayant encore réclamé, on lui fournit tout ce qu'il voulut, mais sans le satisfaire, car il se retira plus tard à Lyon, puis à Ars.

Nos aumôniers


[18] Au mois de mars, les Pères Devaize et Carré furent remplacés par les Pères Durand et Sautel, mais ce ne fut qu'un provisoire. Les cartes se brouillèrent entièrement entre le Révérend Frère et les Pères. Ceux-ci se retirèrent, excepté le P. Matricon, mais il dit sa messe à part et ne se mêla de rien.
[19] Les rapports s'étaient refroidis depuis quelques années. Plusieurs Pères s'étaient montrés plus ou moins inconvenants, soit en agaçant les Frères dans leurs instructions pendant les retraites, soit en se montrant exigeants comme aumôniers.
[20] Le R.P. Dager l'avait été à Saint-Paul. Nous l'avions connu comme vicaire à Crémaux où il s'était montré très dévoué aux Frères et très aimable à leur égard. Devenu Père Mariste, la manie des rubriques s'était emparée de lui et l'avait fait surnommé père Rubriquard. Placé à Saint-Paul, cette manie l'avait rendu pénible, tracassier, même ridicule. Des scènes désagréables avaient eu lieu souvent entre lui et le Frère sacristain, parfois devant les autres. L'arrangement de l'autel, le nombre et la qualité des cierges, etc., tout prêtait à des récriminations incessantes.

[21] D'autre part, les manœuvres de quelques Pères relativement au compte de conscience, soit dans leurs instructions, soit en confession avaient souvent agacé le R.F.


[22] Parmi eux nous pouvons nommer le Père Ducourneau qui avait prêché plusieurs retraites dans lesquelles il s'était d'abord montré entraînant et avait enchanté tous ses auditeurs. Dans des allusions trop transparentes, dans des conseils trop clairs, il s'était ensuite montré tellement opposé à l'ouverture de cœur aux supérieurs que le R.F. en avait été outré et s'en était vivement plaint au R.P. Favre, Supérieur général. Celui-ci avait défendu au P. Ducourneau de reparaître dans nos maisons où il n'y reparut plus en effet jusqu'en 1880, après le décès du R.F. Louis-Marie.

[23] Les Pères Devèze et Carré, nommés aumôniers à Saint-Genis en 1862, mirent le comble à cette pénible situation, comme nous l'avons déjà insinué, soit par certains conseils donnés à la grille, soit en affectant de se promener dans les cours et l'enclos une canne à la main, soit par leurs allures hautaines avec les Frères.


[24] De plus, dans un de ses sujets de méditation, le Père Carré déclara que les prêtres avaient seuls le droit de recevoir le compte de conscience. Un autre jour, après sa messe, le Père Devèze annonça que les Frères seraient désormais confessés à la Chapelle et qu'ils ne seraient reçus dans les chambres des aumôniers que pour la direction.
[25] Le R.F. n'y tint plus. Tout fut brisé et la séparation eut lieu comme nous l'avons déjà dit, malgré ce que put dire et faire le Père Matricon pour guérir la plaie.
[26] MM. Roujon et Marcel les remplacèrent après la retraite de 1863.
[27] Le premier, ancien vicaire de Saint-Polycarpe, était un sujet capable, actif et bien aimable. Il se contenta d'abord d'une chambre et de la cuisine de la maison, mais il désirait être dans son ménage. On commença bientôt à organiser le premier étage du pavillon nord-ouest pour l'y loger.
[28] M. Marcel, ancien aumônier à l'Antiquaille, chanoine honoraire, était également bien, quoique moins orateur.
[29] M. Roujon aimait beaucoup à rire. Un abbé de ses amis, nommé Chion, vint le voir. Dans la conversation, M. Roujon lui dit en riant: "A la rigueur, je pourrais bien devenir évêque, mais toi, jamais. - Pourquoi cela, dit l'autre? - Je pourrais bien, reprit le premier, mettre en tête de mes mandements: Nous, Roujon, par la grâce de Dieu! etc. Oserais-tu bien, toi, dire: "Nous, Chion, par la grâce de Dieu!..."

Situation en fin d'année


[30] Les deux retraites de la maison-mère furent prêchées par les Pères Contamin et Doigts, Jésuites. Les Frères en furent enchantés.
[31] Dix vêtures, dans les divers noviciats, dotèrent l'Institut de 152 jeunes Frères, y compris les non-valeurs. 98 novices dont les noms vont suivre émirent les 3 voeux: Frères Adaucte, Adulphus, Albinus, Alcibiade, Adéricus, Alphontius, Amandus, Amase, Andoche, André-Joseph, Andronicus, Armand, Aubertus, Camillus, Constance, Dulas, Eutiche, François-de-Sales, Gaudisse, Gonzalve, Héliménas, Hilarin, Jean-François-Régis, Jérôme, Juvence, Léon, Marie-Célien, Marie-Michel, Marie-Séraphim, Michael, Adauctus, Adolemus, Adrie, Agathonicus, Aldéric, Alfier, Ammien, Ansovin, Argéus, Aubry, Barnabas, Colomb, Domitius, Géry, Louis-de-Gonzague, Louis-Félix, Majoric, Marie-Sidoine, Marie-Viateur, Marie-Xavérius, Primaldi, Protais, Théodime, Abile, Adelbert, André-Avellin, Dorothée, Ennode, Fernando, Finien, François-Ximénès, Géraud, Henricus, Hubertus, Hermias, Héracle, Innocentius, Josédech, Jules, Jean-de-Capistran, Laurenti, Luitprend, Libère, Narsée, Onésime, Pélinus, Sisinius, Ammonius, Bothulphe, Cerboney, Chrysophore, Florien, Héraclidus, Hermanus, Landry, Papinien, Zéphirini, Acyndine, Aibert, Calibyte, Jean-Adrien, Jean-Alexis, Marcellianus, Sabinus, Tatianus, Tolentin, et Valention. Ceux dont les noms sont en italique se découragèrent ensuite.
[32] F. Alcibiade, directeur à Sault-Brenaz, sortit pour courir après les créatures ainsi que F. Aubertus dont nous parlerons plus loin.
[33] Les Frères Ethelbert, Azarias, Ildefonse, Marie-Ferdinand, Ribier et Candide firent le voeu de stabilité.
[34] La bonne Mère appela sous son manteau deux postulants, les Frères Servilius, Eméric, Pastor et Calais, novices, les Frères Mathurin, Domingue, Lambertus, Daniel, Maximin, Méliton, Genès et German, obéissants, les Frères Genès, Jean-Gualbert, Vénérand, Paul, Héliodore, Libérius, Arsène, Prosper, Camillus, Joseph, Maville, Constance, Sylvester et Honoratus, profès.
[35] Le F. Paul, un des premiers de l'Institut, avait 41 ans de communauté. Peu capable, mais dévoué et ami de la pauvreté, de la simplicité, ce Frère était très gai et rendait la vie aimable à ses inférieurs. Premier directeur d'Ampuis, il dirigea longtemps ensuite le poste de Saint-Martin-la-Plaine.
[36] Compagnon du F. Cassien, le F. Arsène avait été reçu avec lui par le pieux Fondateur en 1832. N'ayant pas étudié, il ne fit pas la classe, mais dans les différents travaux manuels il donna constamment l'exemple d'un bon sens exquis, d'un grand dévouement et de nombreuses vertus. Les Frères avaient une telle estime de lui qu'ils l'assiégèrent de recommandations à son lit de mort. Le Révérend lui recommanda aussi une affaire très grave. Le moribond fit un signe affirmatif, ne parla plus, et l'affaire s'arrangea très bien. Ce bon religieux mourut sur un fauteuil à l'âge de 81 ans.
[37] Le F. Prosper, directeur à Neuvic-sur-Isle, Dordogne, fut victime de sa complaisance. Engagé par M. le vicaire à prendre un bain dans l'Isle, il se trouva mal et se noya sans que le vicaire osât ou pût lui porter secours.
[38] Nous avons déjà parlé des Frères Joseph et Maximin.
[39] L'Institut fut augmenté des maisons de Gohissard, d'Ambérieux et de Joannas.
[40] Comme tous les établissements de la Belgique, Gohissard a eu de pénibles péripéties.
[41] Les Frères de la Sainte-Famille avaient d'abord occupé le poste d'Ambérieux. Il y eut ensuite un mal entendu entre M. le curé et leur fondateur. Celui-ci prétendait que ses Frères avaient de plus gros traitements dans les sacristies de la capitale que dans les écoles, surtout dans celle d'Ambérieux. Celui-là avait lieu de n'être pas satisfait. Sur ces entrefaites, le F. Taborin remplaça le directeur par un de nos ex qu'il avait admis dans sa Congrégation. Pris entre son curé et son supérieur, ce nouveau venu fit des deux mains et les aigrit si bien l'un contre l'autre qu'il fallut se séparer. M. le curé eut besoin de toute son habileté pour en obtenir des nôtres. Il était étayé par la riche et religieuse famille de Tricaud et par celle de Boissieu dont un membre était chanoine de Belley et un autre haut employé au ministère de l'Instruction publique.


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