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CINQUIEME ETAPE



du 6 juin 1840 au 20 juin 1851

[Sommaire]: Directorat général du C.F. François - ses deux Assistants - affiliation avec les Frères de Saint-Paul en 1842 - et avec ceux de Viviers en 1844 - cessation du généralat du R.P. Colin - continuation des démarches pour l'autorisation légale - et obtention de cette autorisation si nécessaire.



1840




Vauban: pensionnat


[1] A M. l'abbé Beurier, économe à Vauban, qui demandait l'ouverture d'un pensionnat dans cette maison conjointement avec le noviciat et la fondation de plusieurs écoles à un seul Frère dans le diocèse, le C.F. François répondait ainsi:
[2] "M. l'Abbé, J'ai reçu votre lettre en l'absence du F. Louis-Marie qui continue la visite de nos établissements dans les départements de l'Ardèche et de l'Isère. Je ne sais pas positivement l'époque de son retour, mais je ne crois pas qu'il lui soit possible de se rendre à votre honorable invitation. Je serais allé moi-même à Semur, rendre mes devoirs à Monseigneur, mais des indispositions habituelles ne permettent pas de voyager.
[3] Je regrette vivement que le F. Louis-Marie ne vous ait pas trouvé lors de son passage à Vauban et qu'il n'ait pu se concerter avec vous pour l'heureuse réussite de cet établissement.
[4] Je pense que l'autorisation du pensionnat ne souffrira pas de difficultés, mais en attendant, on peut, sans rien déranger, recevoir les élèves qui se présenteront comme il a été indiqué au F. directeur. Ainsi la maison de Vauban pourra encore devenir une pépinière de bons instituteurs laïques pour les petites communes.
[5] Nous avons examiné en conseil l'article de nos Statuts qui indique que nos Frères ne vont pas moins de deux dans les communes. Nous verrions les plus graves inconvénients à nous en départir en aucune manière, hors le cas prévu par nos Constitutions. Il est vrai qu'il y a des corporations qui suivent une autre marche, mais tel a été le plan de leur institution. Les Frères des Ecoles Chrétiennes ne vont pas moins de trois et quoique nous ayons consenti à n'envoyer que deux pour faciliter les communes, nous sentons combien ces établissements laissent à désirer."
* * *
[6] Par respect pour le vénéré Fondateur et pour ses disciples, nous avons donné jusqu'à présent les noms religieux et les noms de famille des novices lors des vêtures. Cela coupe et allonge trop notre récit. Du reste, les novices ne deviennent membres de l'Institut, s'ils persévèrent, que le jour de leur profession. Il suffira donc à nos descendants de connaître les noms des profès. Nous supprimerons même, pour abréger, leurs noms de famille et ne donnerons plus que leurs noms religieux. Quant aux novices, nous donnerons seulement le nombre à chaque vêture.
* * *

Règlements vestimentaire


[7] Nous répétons ici des remarques dont nous avons déjà dit un mot et que voici: Pendant longtemps, le Père Champagnat avait donné l'habit aux novices sans leur permettre encore de prendre le rabbat. Lorsqu'il le permit plus tard, une de ses punitions ordinaires consistait à faire quitter ce rabbat, même la soutane, pendant un temps plus ou moins long, aux novices qu'il voulait corriger. Quant au cordon, il n'en permit jamais le port à personne avant l'émission des vœux temporaires.
[8] De son temps, les parents des postulants étaient rarement invités pour les vêtures et le bon Père n'eût jamais permis de les faire dîner à la maison en cette occasion.
[9] Seize postulants revêtirent le saint habit le 15 août, fête patronale de l'Institut, moins remplie d'allégresse cette année au souvenir de la perte encore récente que l'on avait faite.

Circulaire: invitation à la retraite


[10] Le C.F. François, Directeur Général, appela les Frères à la retraite annuelle par la circulaire qui va suivre:
[11] "N.T.C. Frères, La pensée la plus chère au cœur de notre bon Père, dans les derniers moments de sa vie, a été de voir toujours les Frères de Marie réunis dans les sentiments d'un même cœur et d'un même esprit ne formant tous qu'une même famille et retraçant parmi eux la sainte charité des premiers chrétiens.
[12] N.T.C.F., en vous appelant comme les années précédentes à venir passer quelques instants dans le silence et le repos de la solitude, nous espérons que vous réaliserez plus que jamais ce voeu si ardent de notre bon et pieux Fondateur. Une fraternelle cordialité présidera à notre réunion. Nous resserrerons de nouveau les lieux si doux et déjà si forts qui nous unissent dans les saints cœurs de Jésus et de Marie et nous vérifierons ces paroles du prophète royal: "Voyez combien il est avantageux et agréable de vivre ensemble comme des Frères dans les douceurs d'une sainte union." (Ps. 32)
[13] N.T.C.F., il ne nous sera pas donné de jouir comme autrefois de la présence sensible de celui qui fut si longtemps notre pasteur et notre Père, mais nous le retrouverons dans les monuments de son zèle et de son dévouement pour nous, dans le souvenir de ses pieuses leçons, dans le mutuel récit de ses vertus et de ses saints exemples. Il sera au milieu de nous par son esprit et, nous osons l'espérer, par l'efficacité de son crédit auprès de notre bonne et commune Mère.
[14] N.T.C.F., bientôt peut-être, l'heure suprême sonnera aussi pour nous. La mort nous donne chaque année de nombreuses et frappantes leçons. Hâtons-nous donc de retremper nos âmes dans les fontaines du Sauveur et de les renouveler par les exercices d'une bonne retraite. Réunissons-nous auprès des tombes modestes de notre Père et de nos Frères pour apprendre d'eux à bien mourir en apprenant à bien vivre. Ah! qu'il fera bon au dernier jour [de] nous trouver tout prêts à rendre compte de notre administration.
[15] Dans ces fins, N.T.C.F., pour le bien de la Société et de chacun de nous, nous avons arrêté ce qui suit:
Art. 1- Les vacances commenceront le 28 septembre et la rentrée à la maison-mère se fera le 28, le 29 et le 30 du même mois.
Art. 2- Autant que possible, les Frères de chaque établissement arriveront ensemble à la maison-mère avec le F. directeur.
Art. 3- Pendant les neufs derniers jours, on récitera le Veni Creator et le Salve Regina après la prière du soir pour demander la grâce d'une bonne retraite et la protection de Marie sur toute la Société.
Art. 4- Les Frères directeurs ajourneront au mois de novembre les postulants qui voudront venir à la maison et tâcheront de faire acquitter les dettes de ceux qui sont entrés.
Art. 5- Ceux qui auraient des comptes ouverts chez le Frère bibliothécaire sont priés de les solder en arrivant.
Art. 6- Les paquets seront remis au roulage de M. Baudrand, Lyon, quai Saint-Antoine, Saint-Etienne, place du marché vis-à-vis la bascule.
[16] En attendant le plaisir de vous voir je vous prie d'agréer l'assurance de la toute fraternelle affection avec laquelle je suis en Jésus et Marie, etc..."

Fondation: Carvin


[17] Le cardinal de La Tour d'Auvergne continua d'agir auprès du gouvernement pour l'obtention de l'autorisation légale. Son Eminence disait être contente des Frères de Saint-Pol et en demandait pour Carvin.
[18] Le F. Directeur général lui répondit le 20 septembre que, malgré la pénurie des sujets et les nombreuses demandes antérieures à celle de son Eminence, il acceptait le poste de Carvin pour la Toussaint suivante. Il exposait à son E[minen]ce que les sujets atteints par la loi du recrutement et qui étaient à Saint-Paul-3-Châteaux, nous coûtaient 10.000 fr. cette année, que 20 autres atteints en 1841 et que ces sujets ne pouvaient être employés dans nos écoles avant d'avoir un brevet ou bien amené un bon numéro. Le C.Frère remercia son E[minen]ce de ce qu'elle faisait pour nous à Paris."
[19] Le C.F. François et le C.F. Jean-Marie, gérants de la Société civile, pour solder les époux Patouillard empruntèrent 22.000 fr. aux deux fils de feu Me Finaz, pour 5 ans, à 4 1/2% et aux clauses qui suivent:

1 de ne pouvoir se libérer avant 5 ans qu'en prévenant les créanciers six mois d'avance;

2 de ne pouvoir se libérer qu'en deux termes de 10.000 fr. au moins chacun;

3 que le défaut de service des intérêts donnera aux créanciers le droit d'exiger le remboursement du capital au bout d'un mois;

4 que tous les membres de la Société civile sont solidaires dudit emprunt;

5 que le capital et les intérêts ne pourront être payés qu'en monnaie d'or ou d'argent, au titre et poids du jour, à l'exception de toute autre valeur.


[20] Les emprunteurs acceptèrent, à leur frais, une inscription hypothécaire sur tous les biens de la Société civile situés aux Gaux et à la Grange-Payre.
[21] M. Antoine Thiollière paya bientôt la dette ci-dessus et cette somme fut comprise dans les 100.000 fr. que, d'après le bon F. Stanislas, ce généreux bienfaiteur avait donnés à l'Institut.
[22] La petite usine que les époux Patouillard avaient vendue au regretté Fondateur en 1839, se trouva ainsi soldée. Elle avait été créée en 1668 par la famille Dugas et les époux Patouillard l'avaient acquise de M. Thiollière-Laroche, en 1824.

Retraite


[23] La retraite se fit comme à l'ordinaire sans autres incidents que les nombreux pèlerinages journaliers des Frères au tombeau de leur Père bien-aimé.
[24] A cette retraite, les novices cessèrent d'émettre les trois vœux temporaires. Ils les remplacèrent désormais par le voeu simple d'obéissance, selon cette formule:
[25] "Nous soussignés, Petits Frères de Marie, déclarons qu'aujourd'hui 11 octobre mil huit cent quarante, après avoir passé par les épreuves ordinaires et subit l'examen requis, nous avons fait volontairement et librement le voeu simple d'obéissance, entre les mains du Père Cholleton, selon les fins et les Constitutions de l'Ordre, au Supérieur de la Société de Marie, avec l'intention de vivre et de mourir dans la dite Société, en foi de quoi nous avons dressé le présent pour servir et valoir ce que de raison."
[26] Vingt et un novices firent ce voeu par lequel ils s'obligèrent à obéir jusqu'à la profession, ou jusqu'à ce qu'il serait reconnu qu'ils n'étaient pas propres à l'Institut.
[27] Le même jour, les Frères dont les noms suivent firent profession: Frères Cléophas, Béronique, Edouard, Celse, Cariton et Caste (le mécanicien).

Fondations: Digoin


[28] Avec la maison des Roches-de-Condrieu, on fonda celles de Digoin, Nantua, Saint-Lattier, Carvin.
[29] Digoin était une petite ville de 3.500 habitants, située sur la Loire et dans le diocèse d'Autun. M. Page en était curé [depuis] 1818. C'était un prêtre médiocrement instruit mais d'une vertu rare.
[30] Les paroissiens étaient immoraux et très peu religieux. Pour les régénérer, il fit des efforts inouis et postulat longtemps avant d'avoir des Frères. Pour les soutenir, il fit bâtir une maison de 40.000 fr. et y établit un pensionnat 6 ans après. Le saint homme quêta cette somme en parcourant la plus grande partie de la France au prix de pénibles fatigues. Il se réduisit au plus sobre nécessaire et ne porta désormais que de soutanes rapées. Mgr. d'Héricourt était venu le voir un jour. Dans sa simplicité, M. Page avait proposé à son évêque de casser une croute. Sa Grandeur qui ne le connaissait pas assez, avait été froissée de ces paroles, mais, mieux renseignée, Elle eût depuis une estime singulière pour ce pieux prêtre.

Inondation à N.-D. de l'Hermitage


[31] Les premiers jours de novembre, il arriva une inondation terrible qui causa de grands désastres dans le pays. Une pluie torrentielle se prolongea pendant plusieurs jours, accompagnée d'une rufieuse tempête. Les eaux du Gier qui longe la maison de N.-D. de l'Hermitage, extraordinairement accrues, semblaient la menacer d'une ruine prochaine. Déjà le réfectoire était inondé.
[32] Rempli de crainte et d'effroi le C.F. François, de concert avec le P. Matricon, conduisit la communauté à la chapelle pour y faire des prières. C'était le soir, un peu avant souper. On récita le Miserere mei et les litanies de la Sainte Vierge avec toute la ferveur qu'inspirait le danger. Il paraît que le Seigneur se rendit favorable à ces humbles supplications et que la Sainte Vierge couvrit la maison de sa protection, car pendant qu'on était en prière, le ciel devint moins sombre et les eaux diminuèrent considérablement.
[33] En sortant de la chapelle, on apprit qu'elles s'étaient entièrement retirés du réfectoire. Alors l'inquiétude fit place à la tranquillité, la crainte à une douce confiance et la communauté alla prendre son frugal et modeste repas avec les sentiments de la plus vive reconnaissance.
[34] Pendant l'inondation, les pertes n'avaient pas été considérables. Le jardin et le pré seulement étaient un peu endommagés. Cette inondation causa de grands ravages à Lyon et ailleurs. Le Gier dévasta ses rives jusqu'à Givors.

Lettre aux missionnaires


[35] Le 20 novembre, le F. Directeur général écrivit une longue lettre à nos Frères de la Polynésie, Nous en citons une partie:
[36] "N.T.C. Frères, Six d'entre nous partent aujourd'hui de N.-D. de l'Hermitage pour aller partager vos travaux et fournir154, avec vous, la carrière glorieuse et si méritoire de la grande mission que la divine Providence a confiée à la Société de Marie. Ils s'engagent avec confiance dans le chemin pénible et laborieux que vous leur avez tracé les premiers avec tant de courage et de dévouement. Nous espérons que Jésus et Marie conduiront aussi cette nouvelle colonie spirituelle et la feront parvenir heureusement au milieu des contrées lointaines que vous cultivez déjà avec des succès si consolants. Ah! combien nos cœurs ont été réjouis en apprenant que le bon Dieu répand des bénédictions abondantes sur les travaux de nos bons missionnaires de la Polynésie et que vous, N.T.C. Frères, vrais imitateurs de notre bonne Mère, vous coopérez de toutes vos forces à cette oeuvre de salut et de bénédiction.
[37] Vos dernières lettres nous sont parvenues cette année, le jour même de la clôture de notre retraite. Avec quelle joie et quel empressement tous nos Frères réunis en ont écouté la lecture pieuse et intéressante. Comme le récit de vos travaux et de vos succès, les paroles d'encouragement du bon P. Servant et surtout l'appel touchant de votre saint évêque, Mgr. Pompallier, ont réveillé leur zèle et leur ardeur pour la mission de l'Océanie. Presque tous auraient voulu s'enroler à la suite des saints prêtres de Marie pour aller travailler avec eux et avec vous, à la conversion des pauvres sauvages de la Nouvelle-Zélande et des îles qui l'avoisinent. Mais nos besoins à nous sont aussi très grands et très prenants. Il a fallu faire un choix. De concert avec le R.P. Colin Supérieur général, nous l'avons arrêté sur ceux qui, par leur état, paraissaient le plus propres à rendre des services à la mission. Daigne le bon Dieu l'approuver et le bénir.
[38] Vous vous étonnez sans doute, N.T.C.F., de ne pas entendre nommer celui que nous appelions naguère notre Père et notre Supérieur. Voilà bientôt six mois que le bon Dieu l'a retiré de ce monde pour couronner, nous l'espérons, ses mérites et le récompenser de ses longs travaux et de ses grandes souffrances. Il s'est endormi dans son sein le samedi 6 juin, veille de la Pentecôte, à quatre heures et demie du matin, après trois quarts d'heures d'une paisible agonie. Sa dernière maladie l'avait tellement épuisé et abattu qu'il n'était que comme un squelette vivant. Sa mort comme sa vie a été pleine d'édification. Nous ne doutons pas qu'elle n'ait été précieuse aux yeux du Seigneur. Nous ne vous redirons pas, N.T.C.F., tout ce qu'une perte si grande et si douloureuse a laissé de regrets et d'affliction dans tous nos cœurs. C'est une plaie qui saignera longtemps. Il était pour tous les Frères de Marie un père si bon, un guide si fidèle et un consolateur si tendre.
[39] Cependant le bon Dieu ne nous a pas abandonné. Dèjà nous avons reconnu que, s'il n'est plus notre protecteur visible sur la terre, il continue à veiller sur nous du haut du ciel. La paix et l'union, la subordination et la régularité n'ont point souffert parmi les Frères de Marie. Notre réunion de cette année a été peut-être plus édifiante, plus tranquille que dans toute autre circonstance. D'ailleurs la Provicence qui conduit l'oeuvre de Marie avait pourvu à tout. Le P. Cholleton, ancien grand vicaire du diocèse de Lyon et P. Mariste depuis le départ de Mgr. de Pins, a été chargé des Frères par le R.P. Supérieur général d'une manière particulière en qualité de provincial. etc."

Frères décédés


[40] Avec le très regretté Fondateur les Frères Pascal, Jean-Pierre, Marc, Constant, Aphraat, Bellin et Condé allèrent se réunir aux pieds de la bonne Mère. Nous avons dit que 49 Frères avaient précédé le bon Père. Ils avaient ensemble 1.029 ans, soit 21 ans en moyenne. La mort les avait donc moissonnés à la fleur de l'âge. Le bon Père lui-même dont le tempérament était des plus robuste, fut ravi à l'affection de ses Frères à 51 ans, par suite des privations, des contradictions et des fatigues excessives qu'il avait endurées.

Etat financier


[41] Les comptes du C.F. Jean-Marie furent résumés en 1840 comme il suit:
Recettes = 68.667 fr. 25, dont 24.074 fr. 90 pour vestiaire et 16.531 fr. 80 des postulants.
Dépenses = 67.248 fr. 25.
En Caisse = 1.419 fr.
[42] Dans ces dépenses le vin figurait pour 1.463 fr. 80. Il avait suffi à plus de 100 personnes pendant l'année et à plus de 300 pendant les vacances. La part de chacun avait donc été minime, environ 12 fr. Néanmoins, elle était beaucoup moindre, dix ans auparavant. Il est probable que celle de chacun de nos successeurs sera bien plus considérable.


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