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1820




Ecole de Saint-Sauveur


[27] D'après les bons témoignages que M. le Curé de Marlhes lui avait rendu de ses deux Frères, M. Colomb de Gaste, maire de Saint-Sauveur, en demanda et en obtint aussi deux en novembre pour l'école de cette commune. L'ex Jean-François en fut nommé directeur et fit la petite classe. M. Colomb conseilla ensuite au pieux Fondateur de mettre un article dans la règle, défendant aux Frères de manger chez M. le curé et chez les particuliers. L'ex Jean-François et plusieurs autres ne figurent pas dans les régistres de vêtures, nous en dirons la raison plus loin. Un seul postulant entra au noviciat cette année-là.

1821




Frère Laurent, apôtre du Bessat


[28] Le F. Laurent obtint d'aller faire le catéchisme et l'école au Bessat, à deux lieues de Lavalla et presque au sommet du Pilat. Il s'en acquitta avec un grand zêle. Il logeait chez un paysan et préparait lui-même sa chétive nourriture. Tous les jeudis il allait chercher du pain, des pommes de terre et du fromage pour sa semaine à Lavalla en pataugeant dans la neige et aux prix des plus grandes fatigues. Il n'y avait point de prêtre au Bessat.
[29] M. Préher, curé de Tarantaise, avait fondé une école cléricale. Il y réunissait jusqu'à 50 élèves qu'il logeait comme il pouvait et auxquels il donnait lui-même des leçons de latin. N'ayant point d'instituteur, il s'adressa au P. Champagnat qui lui envoya F. Laurent en novembre. Le bon Frère regretta ses élèves du Bessat grands et petits, hommes et femmes, mais il obéit. Il fut logé avec les latinistes de M. le Curé et prépara sa nourriture comme au Bessat, c'est-à-dire fit cuire ses pommes de terre.
[30] Tous les dimanches il allait réunir les gens du Bessat à l'aide d'une clochette et leur faisait le catéchisme pendant des heures entières. Il estimait si fort ce noble emploi, malgré les grandes fatigues qu'il lui procurait, qu'il ne l'aurait pas échangé contre tout l'or du monde. Le bon Père auquel il l'en fit l'aveu en pleura de joie. F. Bernard (Grataloup) entra au noviciat.

1822




Frère Jean-Marie à Bourg-Argental


[31] La maison de Bourg-Argental fut fondée le 2 janvier par le F. Jean-Marie Grangeon et deux autres. Les éloges mérités par les deux Frères de Saint-Sauveur avaient décidé M. de Pleyné, maire de Bourg-Argental, à faire cette fondation. Le F. Jean-Marie excéda en piété et en mortification. Il voulut imiter Saint Louis de Gonzague, et donna jusqu'à ses habits aux pauvres.

Les huit postulants


[32] Depuis près de 3 ans, il n'était arrivé que quelques postulants qui ne persévérèrent pas. Le noviciat était vide. Il n'y restait que les Frères nécessaires pour l'école de Lavalla. Cette pénurie inquiéta le pieux Fondateur. Il s'adressa à Dieu et à N.D. de Pitié avec ardeur et fit faire de nombreuses neuvaines. Un jeune homme se présenta. De son aveu qu'il avait été déjà Frère des Ecoles Chrétiennes, le Père le refusa. Si je vous amène des postulants, dit le jeune homme, me recevrez-vous? - Restez chez vous répondit le Père et soyez sage. L'ex se rendit dans la Haute-Loire, décida 8 enfants à le suivre chez les Frères des Ecoles Chrétiennes et fit signer des engagements à leurs parents. En mars, il arriva à Lavalla avec ses 8 jeunes gens, parmi lesquels le C.F. Jean-Baptiste, futur assistant, auteur de plusieurs ouvrages, et son frère.22 Il leur avait fait croire que Lavalla était une succursale de Lyon. Cette colonie étonna le Père et l'embarrassa. Il se demanda si ces jeunes gens amenés par un ex avaient bien vocation. La maison était trop petite et ses ressources insuffisantes pour les admettre. Ils n'apportaient que de très faibles pensions23. Ses amis l'excitaient à les refuser. Il les interrogea, les examina, les soumit à de rudes épreuves et les reçut enfin. Il les fit coucher dans la grange. Leur conducteur fut renvoyé 15 jours après comme il l'avait déjà été par les Frères du Bienheureux de la Salle.
[33] Pour loger les nouveaux venus et malgré les contradictions de ses amis, bien qu'il n'eût point d'argent, le bon Père se fit maçon, charpentier, menuisier et vitrier. Ses disciples l'aidèrent de leur mieux. Une nouvelle construction fut ajoutée à l'ancienne. Elle contenait un réfectoire au rez-de-chaussée, les classes au premier, un dortoir au deuxième, et un galetas transformé en dortoir pendant les vacances au troisième. Le vénéré Fondateur fit lui-même les planchers, les portes, les croisées et un certain nombre de lits qui n'offensaient la simplicité, ni la pauvreté.

Organisation matérielle et spirituelle


[34] On commença à recevoir quelques internes à des conditions très modiques, surtout pendant l'hiver. Ces divers travaux et la formation de ses Frères n'empêchèrent pas le bon Père de remplir parfaitement toutes les fonctions de son ministère sacerdotal. Il n'avait pas une minute de répit. Il partageait l'ordinaire de ses disciples lequel consistait en des bouillons clairs et à l'huile, du pain de seigle, du fromage, du laitage, des légumes, parfois un peu de lard et de l'eau. Les Frères faisaient la cuisine à tour de rôle: c'était vite fait. Cette même année, Claude Fayol, futur sacristain, habile quêteur, entra au noviciat. Il était né à Saint-Médard et savait l'état de tisserand. On plaça un métier dans la cusine sur lequel il fit de la toile pendant quelque temps pour gagner quelques sous. Le dévoué Fondateur logea[it] avec ses Frères, depuis environ 4 ans et aucun d'eux n'avait songé à faire sa chambre. Claude Fayol, comprenant mieux les convenances, s'offrit à la faire. Le Père le lui refusa d'abord, mais il se rendit ensuite à ses humbles instances.
[35] Les Frères Jean-Baptiste (Furet), Hilarion (Giraud), Stanislas (Fayol), Augustin, Joseph (Ponset), Jean, Régis, Pérégrin, Eucher et Michel prirent le costume bleu en 182324. Rien ne constate le cérémonial des vêtures alors en usage. Il était fort simple. La cérémonie se faisait dans la petite chambre servant d'oratoire et au pied de l'autel qu'on y avait placé. Il n'y avait pas de régistre pour inscrire ces vêtures et les noms de ceux qui prenaient le costume bleu. Ce registre ne fut commencé qu'en 1829. Chacun des novices écrivait lui-même l'acte de sa prise d'habit sur ce registre selon la formule suivante: "Je soussigné, N..., né le ... à ... âgé de..., fais foi et déclare que par la grâce de Dieu, j'ai été admis au noviciat le ..., que j'ai pris le saint habit le..., après en avoir fait l'humble demande au R.P. Supérieur aussi soussigné pour certifier sa concession. En foi de quoi j'ai signé cet acte en présence des Frères ... qui ont signé comme témoins25."
[36] Les noms religieux des 12 premiers novices, précédés chacun de la formule ci-dessus, sont inscrits dans ce registre26 sous les dates susdites. Plusieurs des premiers novices ne figurèrent pas dans le registre parce qu'ils s'étaient déjà défroqués lorsqu'il fut commencé. Ceux qui avaient pris l'habit en 1820 et 1821, ainsi que ceux qui le prirent en 1823 avec les Frères Paul (Préher) Cyprien (Furet), Jean-Louis (Poinard) n'y figurèrent pas non plus pour la même raison.

Vie simple et pauvre


[37] M. Rouchon, curé de Valbenoîte, avait réuni un certain nombre de jeunes gens dans l'intention de créer une congrégation religieuse enseignante. Apprenant que le P. Champagnat travaillait à une fondation semblable, il lui proposa de fondre les deux congrégations en une seule. Pour y parvenir il amena une dizaine de ses jeunes gens à Lavalla au mois de mai. A peine en présence, les jeunes gens se toisèrent. Ceux de Lavalla étaient simples, ignorants et grossièrement vêtus. Le bâtiment, l'ameublement et la nourriture, tout était pauvre, tout annonçait une vie de privation et de sacrifice. Ceux de Valbenoite étaient en habit bourgeois. Ils avaient une mise propre et recherchée. Ils avaient de belles formes et paraissaient instruits. La fusion ne leur sembla pas possible et ils se retirèrent sans en parler. Cinq ans plus tard, M. Rouchon demanda des Frères au P. Champagnat, parce que sa congrégation naissante s'en était allée en fumée.
[38] Le pieux Fondateur voulait que ses Frères fussent et restassent toujours simples, très humbles et très pauvres. Il voulait que ces vertus fussent la base de sa congrégation. Il y excitait souvent ses disciples par ses maximes, par des instructions répétées et par ses exemples. Il faisait une guerre incessante aux Frères orgueilleux, prétentieux et qui comptaient sur l'habileté humaine. Il voulait qu'ils acquissent un grand esprit de foi, qu'ils ne s'appuyassent jamais sur leur savoir faire, mais qu'ils missent toute leur confiance en Dieu et dans la protection de leur auguste Patronne. Avant de leur laisser faire des voeux, il leur permit de faire une promesse de rester fidèles à leur vocation pendant 5 ans. Chacun écrivait cette promesse à genoux et devant ses confrères.


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