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Circulaire, correspondance



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1864




Circulaire, correspondance


[1] La première circulaire de l'année scolaire 1864 fut écrite le 8 décembre 1863. Le Révérend y recommandait la ponctualité d'une manière très forte et très détaillée. Il divisait son sujet de façon à ce qu'il pût servir aux Frères dans leurs méditations.
[2] Il terminait en recommandant de nouveau les quêtes pour la chapelle, l'observation de la Règle dans les visites, ainsi que dans les rapports avec les enfants et le dehors.
[3] Le 6 janvier, le R. Frère adressa à M. l'abbé Rozier, aumônier à l'Hermitage, une lettre où nous glanons ce qui suit: "Je ferai terminer votre aumônerie aux premiers beaux jours... J'ai remercié M. Pagnon de votre nomination... Je sais que vous aimez à courir après les gros poissons et que Saint-Genis vous restera longtemps au coeur sous ce rapport. Mais le Gier a les siens aussi. Vous avez au Creux, ou tout près, de nombreuses et bonnes huîtres à pêcher, peut-être même quelques gros brochets. Ne craignez pas de tendre vos filets, vous pouvez le faire sans difficulté, c'est reçu pour tous les environs. Dans tous les cas, je suis sûr que vous conserverez et nourrirez très bien nos bons poissons de l'Hermitage."
[4] Le 9 dudit, le même exprima tous ses regrets à M. Daniel, missionnaire apostolique, de ne pouvoir lui accorder les Frères qu'il demandait pour la mission de Siam.

Compte-rendu du Chapitre général


[5] Contre son habitude, le R. Frère n'avait rien de la session du Chapitre de 1863, dans sa circulaire du 8 décembre. Le C.F. Pascal y suppléa dans la longue lettre qu'il écrivit le même jour aux Frères de l'Océanie.
[6] Il leur annonçait que, pour se conformer à l'ordre du Saint-Père, le Chapitre avait procédé à de nouvelles élections. Le R.F. Louis-Marie avait été réélu Supérieur général238, à l'unanimité moins deux voix; le C.F. Jean-Baptiste, premier Assistant pour la Province de Saint-Genis, le C.F. Pascal, pour celle de l'Hermitage, le C.F. Théophane, pour celle du Nord, y compris l'Ouest, la Belgique et les Iles Britanniques; le C.F. Philogone, pour La Bégude et le C.F. Eubert, pour Saint-Paul-3-Châteaux.
[7] Le C.F. Pascal leur proposait de gagner l'indulgence plénière que le Révérend avait obtenu du Saint-Père et que chaque Frère pouvait gagner en faisant la neuvaine indiquée par le Supérieur général ou par ses Assistants.
[8] Il leur disait aussi que le R.F. François se plaisait beaucoup à l'Hermitage où il dirigeait une centaine de Frères.

Réduction sur le chemin de fer


[9] Il paraît que la compagnie d'Orléans menaçait de nous retirer la demi-place. Pour conjurer l'orage, le Révérend écrivit au directeur général que notre Institut comptait déjà 2.500 membres donnant l'instruction à 80.000 enfants dans 400 communes réparties en 30 départements. Le Révérend était exposé aux exagérations lorsqu'il désirait obtenir quelque chose d'important. Le nombre de 80.000 élèves était pourtant plus exact en 1864 qu'il ne l'était en 1851, lorsque le Révérend manoeuvrait pour obtenir l'autorisation légale.
[10] La question du demi-tarif fut réglée en même temps avec la compagnie du Nord laquelle exigeait des obédiences spéciales, avec la condition qu'elles devaient être timbrées par elle à Paris, avant de pouvoir servir. Le Révérend, les Chers Frères Euthyme et Chrysogone était seuls proposés pour les signer, ainsi que celles du Paris-Lyon et de l'Orléans. La Compagnie du Nord n'accepta que deux signatures.

Apostolat contrarié


[11] Le 29 janvier on dut refuser à M. Ducroux, missionnaire dans l'Illinois, les Frères qu'il demandait, attendu que les sujets sachant l'anglais étaient trop rares et tous occupés en Angleterre.
[12] A Cluny, les Frères et leur école étaient logés dans l'antique abbaye dont les larges cloîtres et corridors étaient livrés au public. Les jeunes personnes s'exerçaient à agacer les Frères et se posaient indécemment devant leurs portes. Le Révérend réclama contre cet état de choses et obtint de M. Aucaigne, maire et libre-penseur, qu'il y serait mis ordre au plus tôt.
[13] Les Jésuites avaient offert 800.000 fr. de cette abbaye en 1850, soit un revenu de 40.000 fr. Au lieu d'accepter cette offre, les municipaux votèrent des fonds pour y installer plusieurs ateliers, plus ou moins immoraux, avec l'école et les services communaux.
[14] En 1865 la municipalité vota 200.000 fr. pour installer ses services et l'école ailleurs et elle céda gratuitement tout ce qui restait de l'abbaye au ministre Duruy pour y établir sa fameuse école d'enseignement secondaire spéciale, c'est-à-dire un élément corrupteur de plus dans une petite ville qui en avait déjà beaucoup trop. Ainsi cette triste population devait à des édiles plus tristes encore de l'avoir privée d'un revenu annuel de 50.000 fr. ou d'un million de capital.

Affaires administratives


[15] La correspondance officielle de l'Institut exigea 200 lettres en 1864.
[16] La seconde circulaire fixa les vacances au mois de septembre et les retraites comme il suit: celle de Glasgow, du 14 au 21 juillet; celle de Saint-Genis, du 28 août au 4 septembre; celle du Nord , du 4 au 11 dudit; celle de l'Hermitage, à la maison-mère, du 11 au 18; celle de La Bégude, du 15 au 22; celle de Saint-Paul, du 20 au 27 et celle d'Hautefort, du 25 septembre au 2 octobre. Comme on le voit, ces diverses retraites chevauchaient, ce qui n'empêchait pas le Révérend de passer 2 ou 3 jours dans chacune, sauf à voyager durant la nuit. Il est vrai qu'il dormait bien dans les voitures.
[17] La même circulaire renfermait les nombreux avis ordinaires, l'invitation à répandre le Beauvallon de M. Débeney lequel avait été félicité par le Souverain Pontife et des recommandations sur la manière de garnir et d'employer les obédiences des chemins de fer.
[18] Le Révérend y ajoutait une dizaine de pages pour expliquer et répandre la dévotion aux cinq Plaies.

A la maison-mère


[19] Jusque là les membres du Régime, le Procureur et le Secrétaire général, les Visiteurs avaient accroché quelques fragments de retraites comme ils avaient pu, en s'occupant en même temps de règlements de comptes, de correspondances et d'audiences données aux retraitants. Ces tronçons de retraites ne pouvaient avoir des résultats assez sérieux: c'était une lacune.
[20] On la combla heureusement en 1864 par une retraite spéciale aux membres de l'Administration. Cette première retraite se fit du 4 au 11 août. Les autres retraites furent prêchées par des Jésuites, des Maristes, des Rédemptoristes, des Capucins, y compris Mgr. Charbonnel. Le nom de chacun d'eux importe peu.
[21] A l'occasion de la fête de Saint Joseph, la chapelle fut installée au 2e étage du côté ouest de l'aile du nord. Elle y demeura un peu plus de deux ans.
[22] Les Frères, les novices et les postulants y suèrent quelques bons coups pendant l'été, ainsi que l'analyste lorsqu'il y tenait l'harmonium. Les chants n'y résonnaient pas mieux que dans une cave.
[23] Le premier janvier, nous avions eu l'idée originale d'adresser le rondeau ci-dessous aux membres du Régime:
Au nouvel an, la mode est aux souhaits.

Les plus flatteurs sont réputés parfaits.

Les encensés, la coutume est ancienne,

S'ils ont du cœur, doivent fournir l'étrenne,

Car les mots doux pour cette fin sont faites;

En ce grand jour, chacun se met en frais

Et chacun ment selon ses intérêts.

Que de fadeurs redit la ruse humaine,

Au nouvel an.

J'entends crier: Fi! du rondeau:

Veut-il pleurer, ou mordre, ou rire

Son parler sent le baliveau.

J'entends crier: Fi! du rondeau:

Un sot trouvère a dû l'écrire

Quels sont ses vœux pour l'an nouveau

J'entends crier: Fi! du rondeau



Faut-il pleurer? non, mieux vaut rire.
[24] A l'issue de la première retraite de la maison-mère, M. Chavallard, curé-archiprêtre de la paroisse, bénit la première pierre de la chapelle définitive. Cette pierre est placée sous le jambage droit de la grande porte d'entrée. M. Chavallard avait succédé à M. Magat à la cure, mais non à l'affection que celui-ci avait porté à notre Institut qu'il était fier d'avoir implanté dans sa paroisse.
[25] C'est vers ce temps que mourut M. le docteur Bonnefoy, médecin de la Communauté et très affectionné aussi aux Frères. C'était un fervent chrétien.
[26] Visitant un jour le C.F. Jean-Baptiste qu'une indisposition assez grave retenait au lit, bien malgré lui, il lui fit plusieurs questions pour découvrir le siège de son indisposition. Le C. Frère lui ayant répondu que le mal n'était ni à l'estomac, ni à la poitrine, ni à la tête laquelle était très solide comme elle l'avait toujours été, le docteur se retira en disant qu'il n'avait jamais rencontré un malade aussi original et aussi dur à lui-même.
[27] M. Bonnefoy fut remplacé par M. le docteur Pialla qui était également un excellent chrétien.

Brevet d'invention: F. Pémen


[28] Cette même année, le F. Pémen, Paul Jamet, étant instituteur communal à Frelinghien, Nord, inventa le moyen d'éviter les accidents produits sur les chemins de fer par le déraillement. Il consistant en un 3e rail un peu plus élevé que les deux autres et aux côtés duquel tournaient horizontalement deux galets fixés sous les voitures, etc.
[29] Après avoir étudié son système et y avoir consacré une assez forte dépense en partie payée par des bienfaiteurs, le F. Pémen le fit présenter à Napoléon III par M. Brame, député du Nord, lequel remit à Sa Majesté une supplique dont voici le commencement:
[30] "Sire, Si l'appareil dont nous prenons la très respectueuse liberté de soumettre la description à votre Majesté par l'entremise de M. Brame, député au corps législatif, lui paraît propre à prévenir d'une manière véritablement efficace tous les déraillements ayant pour principe non la malveillance, mais des causes naturelles: parcours trop rapides des courbes, rupture des essieux, etc., etc., veuillez, Sire, nous permettre d'en faire hommage à Votre Majesté, en la priant très humblement de l'agréer et d'ordonner qu'il en soit fait l'essai quelque part..."
[31] L'empereur fit répondre qu'il avait transmis les plans de l'inventeur au ministre des Travaux publics, avec ordre de les faire étudier.
[32] Le ministre déclara que l'invention était bonne, mais qu'il ne pouvait pas l'imposer aux Compagnies.
[33] Le F. Pément essaya de s'entendre avec celles-ci, mais sa première visite à l'un des ingénieurs lui fit comprendre que son invention n'aboutirait pas. On trouvait son système bon, mais on reculait devant la dépense considérable qu'il occasionnerait. Cependant l'inventeur avait pris un brevet français pour lequel il paya plusieurs annuités de 100 fr., deux brevets anglais qui coutèrent 1.100 fr. et un brevet belge dont il ne paya qu'une annuité. Ce fut tout le résultat de son invention, mais les trains continuèrent à dérailler.

Espoirs et déceptions


[34] Deux vêtures à Saint-Genis, 2 à Saint-Paul, 2 à Beaucamps, 2 à la Bégude et 1 à Hautefort transformèrent 130 postulants en petits Frères. M. Pagnon, vicaire général de Lyon, en présida une à Saint-Genis, le Père Houvenagel, Jésuite, une à Beaucamps et Mgr. l'évêque de Périgueux celle d'Hautefort. Les autres furent présidées par les aumôniers.
[35] 86 novices prononcèrent les vœux perpétuels. Voici leurs noms: Frères Agile, Alpinien, Antonino, Auréliano, Benoît-d'Aniane, Callistrate, Cantius, Marie-André, Marie-Ostien, Modoald, Pacificus, Philomène, Adalbaud, Agilus, Albanus, Alcmond, Appelis, Audard, Avellino, Bajulus, Basilius, Bénitius, Bonosius, Céram, Cérin, Cindée, Clémens, Constantius, Damiano, De Nazareth, Dommin, Elie-Marie, Jean-Manuel, Ludovicus, Marie-Borgia, Marie-Cléophas, Marie-Etienne, Martinien, Mélaine, Néréus, Parménas, Ange, Anatolie, Ansevin, Aurélianus, Basilisse, Cornélius, Dèce, Emilas, Hilaire, Herculanus, Hippolytus, Héliodorus, Jephté, Jovite, Léonien, Loyola, Marie-Aventin, Agnès, De Kostka, Gédéon, Hervien, Humiliani, Jonathas, Juventus, Kentigern, Landulphe, Laurence, Léonissa, Libentius, Livius, Luce, Luchésius, Orlandiny, Aphrodise, André, Apollon, Callinicus, Emygdius, Lazare, Lin, Maximilien, Nicétius, Salutaire, Titien et Aste.
[36] Plusieurs de ces nouveaux profès laissèrent ensuite les bons apprêts de la vie religieuse pour retourner aux oignons d'Egypte. Trois d'entre eux fussent morts chez nous s'ils n'avaient jamais été directeurs.
[37] F. Agile qui fit d'abord merveille à Chagny et se perdit ensuite dans les triomphes que remporta sa fanfare à Macon puis à Châlons et sous les milliers de couronnes dont les habitants accablèrent ses musiciens au retour.
[38] F. Cindée avait dirigé plusieurs établissements, celui de La Côte entre autres. Son mal de larynx qui l'empêchait de professer chez nous depuis plusieurs années, ne l'en empêcha pas, une fois dehors.
[39] F. Elie-Marie eut d'abord une conscience très délicate. Les latitudes qu'il se donna comme directeur la cautérisèrent ensuite.
[40] F. Marie-Borgia nous fut enlevé, ainsi que les Frères Marie-Alexis et Jules-Joseph par Mgr. Dubuis, comme nous le disons ailleurs.
[41] Il n'y eut pas de stables cette année-là.

Nos défunts


[42] Deux postulants et les Frères dont les noms suivent allèrent rejoindre le pieux Fondateur: les Frères Licérius, Pinien et Victrice, novices; les Frères Domice, Jean-Gualbert, Auctus, Léopoldus et Pierre-Baptiste, obéissants; et les Frères Paulin, Ptolomée, Crispule, Honoré, Nicétas, Jean-Joseph, Ensiode, Amplias, Chrysologue, Perpétue, Eumène, Laurent, Dieudonné, Dométius, Achilléus et Hélain, profès.
[43] Le jeune F. Léopoldus, croyant en avoir la permission, alla prendre un bain dans la Méditerranée à Saint-Tropez et y périt. On n'eut cependant pas lieu d'en avoir des craintes sur son sort.
[44] Le F. Paulin, né en Savoie, n'était pas lettré, mais assez habile menuisier. Il dirigea sagement la maison de la Clayette et en fabriqua les principaux meubles, en faisant la cuisine. Son bon caractère et ses vertus le rendaient aimable à ses confrères.
[45] Nous avons parlé ailleurs du bon Frère Honoré.
[46] Le F. Laurent (de Saint-Paul) y avait été infirmier bien que peu apte à cet emploi, n'ayant pas fait d'études spéciales et étant trop enclin aux expériences. M. Mazelier avait cru pouvoir compter sur lui pour la création d'un noviciat à Embrun. Ce noviciat échoua. F. Laurent était dévoué et bien mortifié. Il occupa seul le poste de Châteauneuf-d'Isère, sans mobilier et à peu près sans traitement. Il faisait sa petite cuisine dans une cave. L'ensemble des ustensiles et des meubles valaient bien 50 à 60 fr. Il couchait dans sa classe assez restreinte. Pour créer de l'espace à ses élèves, il suspendait son lit au plancher, à l'aide d'une sorte de moufle, fabriquée par lui. Après la classe du soir et les jeudis, muni d'une brouette, il allait ramasser les excréments des bêtes sur les routes pour fumer son jardin, placé à distance. Il avait donc du mérite.
[47] Nous ne savons rien de particulier des autres, sinon qu'ils furent très édifiants pendant leurs maladies, les Frères Perpétue et Auctus surtout.
[48] Nous faisons cette remarque en passant et une fois pour toutes.
[49] Comme on le voit, le nombre des défunts s'augmentait d'une année à l'autre. C'est que la famille avait grandi et que les peines de l'enseignement minaient rapidement les santés. La plupart des défunts dont nous donnons les noms moururent jeunes.

Fondations nouvelles


[50] Six maisons furent fondées en 1864: Bagé-le-Châtel, Marboz, Renage, Roquevaire, Château-Gambert et Gumillac.
[51] Nous avons déjà parlé de Bagé en traitant le côté matériel.
[52] Les Frères de la Croix avaient occupé Marboz avant les nôtres. Ils se servaient de femmes pour leur ménage. Il en résulta un scandale qui les rendit impossible à Marboz. M. le curé Baillat, un saint prêtre, obtint trois de nos Frères avec peine, pour un externat. Le F. Philippe, premier directeur et grand partisan des pensionnats, reçut des internes dans son étroit local, malgré la défense réitérée de ses chefs. M. Baillat fit bâtir la maison actuelle et la donna à l'Institut comme nous l'avons dit.
[53] Il avait fait bâtir une église digne d'une grande ville. Le 14 janvier 1865 ou 1866, une merveille se produisit dans cet édifice. Au moment de commencer un office solennel pour les défunts, les nombreux assistants entendirent des voix douces et mélodieuses semblant venir de la voûte et chantant l'introït. Ceux qui étaient dans le chœur les entendaient au fond de l'église et vice versa. Les mêmes voies se firent entendre au sanctus et à l'agnus dei. En présence de cette grande foule la supercherie ne pouvait avoir lieu. Aussi les assistants crurent-ils à un fait surnaturel. M. le curé y croyait lui-même, mais il n'aimait pas qu'on en parlât pour ne pas provoquer les sarcasmes des impies et des mauvais journaux.
[54] Jumillac ne subsista que pendant 7 ans.


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