S’orienter aujourd’hui

Les inégalités géographiques et financières
On l’a dit, l’offre de formation a une incidence directe sur 
l’orientation. De fait, les élèves dont les parents résident dans 
des territoires ruraux, des zones excentrées ou des régions ul-
tramarines ont le choix entre un éventail d’options plus réduit 
que ceux dont les parents habitent une grande ville.
Plus précisément, l’enquête du Crédoc
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révèle que l’éloigne-
ment géographique est un motif de renoncement plus fré-
quent dans les communes rurales : 22 % des jeunes ruraux, 
contre 17 % des jeunes vivant dans les agglomérations de 
plus de 100 000 habitants et 15 % de ceux vivant dans l’ag-
glomération parisienne, ont dû se rabattre sur une filière qu’ils 
n’avaient pas élue.
22 -
Picard France, Olympio Noémie, Masdonati Jonas, Bangali Marcelline 
(2015), « Justice sociale et orientation scolaire : l’éclairage de l’approche par les 
« capabilités » d’Amartya Sen »,
L’orientation scolaire et professionnelle.
23 -
Cnesco (2018), 
op. cit.
24 -
Cnesco (2018), 
op. cit.
25 -
Hoibian Sandra et Millot Charlotte (2018), 
op. cit.
Les enfants 
d’ouvriers n’ont 
vu leurs chances 
d’accéder à un 
baccalauréat 
n’augmenter 
qu’au prix d’une 
relégation de fait 
dans les filières 
technologiques et 
professionnelles.
Marie Duru-Bellat , 
sociologue
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La raison principale de ces renoncements est plutôt à cher-
cher du côté du coût de telles études qui comprend un poste 
« transport » et un poste « hébergement » supérieurs. D’autant 
que non seulement le travail salarié étudiant est plus faible 
en France que dans de nombreux autres pays (environ 50 % 
des étudiants français ont occupé un emploi salarié régulier 
ou occasionnel contre 66 % des étudiants danois et 80 % des 
étudiants américains) mais qu’il a aussi globalement ten-
dance à accroître la probabilité d’abandonner les études en 
cours d’année
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