S’orienter aujourd’hui

… qui ne diminue pas le rôle de l’État
En fait, la responsabilité des régions s’arrête à l’information 
des publics. Afin que le service soit correctement rendu, il 
semble donc impératif que les moyens d’information mis à 
disposition par les régions s’adaptent aux besoins (de conseil 
et d’accompagnement) des opérateurs.
23 -
Thierry Berthet et al. (2014), 
op. cit.
La politique 
d’orientation (…) 
demeure le plus 
souvent dans 
une position 
subalterne (…) 
à l’égard de la 
politique de 
formation, elle-
même référée 
à la politique 
régionale de 
développement 
économique. 
Thierry Berthet 
et al.
104 

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Au-delà, on ne saurait trop appuyer sur deux points qui 
semblent critiques pour la réussite des politiques et des dis-
positifs liés à l’orientation :
●
●
le partage d’une vision commune entre l’État, les régions 
et les opérateurs. Trop souvent encore, la direction est im-
posée par le premier cité, au détriment de l’expérience du 
terrain des deux autres catégories d’acteurs
●
●
la pérennité des décisions. Sans possibilité d’installer leur 
transformation dans la durée, les opérateurs ne peuvent 
ni adapter leurs pratiques, ni capitaliser sur leurs acquis. À 
titre d’exemple, on a pu constater que la modification de la 
carte des régions ou le changement de majorité politique 
ont freiné l’appropriation du SPRO que certaines collectivi-
tés avaient entamée.
2.2. Les sources de financement :
qui finance quoi ?
La loi du 5 septembre 2018 a bousculé le paysage financier 
de l’orientation. Tout d’abord avec l’arrivée sur ce terrain de 
la Caisse des dépôts et consignation, chargée de gérer le 
compte personnel de formation (CPF) monétisé, et de l’Urssaf,
chargée de collecter la taxe versée par les entreprises (1 % au 
titre de la formation professionnelle continue et 0,68 % de 
taxe d’apprentissage pour les entreprises de plus de 250 per-
sonnes). Ensuite avec la création de France compétences qui 
a pour mission d’en assurer la répartition et plus précisément 
« d’organiser et de financer le CEP à destination de l’ensemble 
des actifs occupés, hors agents publics, selon des modalités 
fixées par décret. » C’est donc de France compétences que 
viennent les fonds du CEP et du projet de transition profes-
sionnelle.