S’orienter aujourd’hui

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d’Avezac de Moran Tristan (2016), 
Penser l’emploi autrement, Lab’Ho.
point
 
de
 
vue
 
Rafael Ricardou, directeur
de la Cité des métiers
« L’orientation et la formation vivent 
actuellement un mouvement similaire 
à celui de nombreux autres secteurs hier 
exclusivement du ressort de la puissance 
publique avec des acteurs privés qui 
prennent une place de plus en plus grande. 
Or, je rappelle quand-même que, s’il y a un 
droit à la formation et à l’orientation tout au 
long de la vie, celui-ci devrait être universel et 
inconditionnel. C’est bien pourquoi n’importe 
qui peut venir à la Cité des métiers : nous 
n’exigeons ni prérequis, ni comptes à rendre. »
111 

---

3. 
 L’implication des entreprises
et des branches professionnelles
3.1. Les évolutions
du marché du travail
Des transitions de plus en plus subies
On n’énumèrera pas ici toutes les transformations qui ont 
cours depuis quelques temps sur le marché du travail. Pour ne 
citer que les plus représentatives, on rappellera que :
●
●
92 % des signatures lors d’une première embauche au-
jourd’hui sont apposées sur un CDD ou sur un contrat d’inté-
rim (même si 86 % des emplois salariés en 2014
31
sont encore 
en CDI)
●
●
46 % des CDI signés par des jeunes de moins de 25 ans 
sont rompus au cours de la première année – mais les jeunes 
démissionnent davantage avant le premier anniversaire de 
leur CDI (23 %, contre moins de 13 % en moyenne pour les 
classes d’âge supérieur)
32
●
●
19 % des employés travaillent à temps partiel
●
●
11,5 % des emplois sont non-salariés (proportion en crois-
sance depuis le début des années 2000) et, parmi ceux-ci, 
15 % cumulent les activités.
En parallèle, les professions évoluent à une vitesse sans doute 
jamais vue et l’on ne cesse d’évoquer l’obsolescence de plus 
en plus rapide des compétences techniques sous l’impulsion 
de bouleversements technologiques qui, à terme, selon les 
plus pessimistes, pourraient hypothéquer l’avenir profession-
nel des travailleurs les moins qualifiés
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.
Qu’est-ce que laisse supposer ce panorama ? Que malgré le 
discours de responsabilisation ambiant, de plus en plus de 
transitions (réorientations mais aussi simples changements 
d’employeur ou de statut) sont moins voulues que subies.