Au cours de la deuxième guerre punique, en 207 av. J.C, les Romains interceptèrent un message d'Hasdrubal à son frère Hannibal et le firent traduire immédiatement devant le Sénat par un interprète. Lors de la réception des philosophes grecs, en l'an 154 av. J.C, le rôle d'interprète fut assumé par un sénateur romain du nom de C. Acilius. L'administration provinciale romaine, dans ses rapports avec les Egyptiens, les Syriens, les Scythes, les Germains, les Celtes et bien d'autres peuples encore, avait besoin d'interprètes à tous les échelons. La chancellerie du Ministère de l'Intérieur, le « Magister officiorum », nommait encore des «interprètes pour les langues barbares» aux environs du IVe siècle et leur confiait à l'occasion des missions diplomatiques. Pendant la guerre des Gaules, un officier de César envoya l'interprète Gn. Pompeius auprès d'Ambiorix pour lui demander sa grâce. Tous ces exemples montrent à suffisance le rôle prépondérant et souvent délicat dévolu par les Romains à leurs interprètes, dont Cicéron lui-même n'a pas hésité à faire l'éloge dans certaines de ses lettres.
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