International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Nepheli Mauche
Université Paris Sorbonne, Paris, France; 
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Changer au gré des circonstances : vice ou vertu de Psellos?
Changer son discours au gré des circonstances, c’est là le grief majeur fait à Michel Psellos aussi 
bien par ses contemporains que par les historiens. Cette capacité trouve sans doute son exemple le 
plus manifeste dans les deux discours qu’il compose avec pour sujet le patriarche Michel Cérulaire – 
l’Acte d’accusation du patriarche devant le synode et l’Eloge funèbre – puisqu’à l’instar des sophistes, 
et de son propre aveu, Psellos y tient sur un même sujet deux discours aux intentions contradictoires.
Notre communication a pour but d’exposer comment cet auteur parvient à concilier, dans ses 
écrits, cet usage discutable de son éloquence avec l’image de philosophe qu’il veut laisser de lui.
Michel Psellos, en réponse au jugement de ses contemporains, va en effet renverser cette 
accusation qui lui est faite en proposant une approche nouvelle de la parrhésia qui distingue 
nettement la valeur sociale et politique du terme – la parrhésia comme privilège accordé par 
l’empereur – de sa valeur morale – la parrhésia comme franc-parler. Dans la défense de sa conduite 
au regard de ces deux aspects, Psellos pose la question de la possibilité d’une parole personnelle 

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et franche quand le droit d’exercer sa parole dépend de la volonté d’un personnage plus puissant, 
d’un empereur ou d’un patriarche. La solution proposée par Psellos consiste dans l’introduction de 
la rhétorique dans la parrhésia : discours voilés, à double entente ou en apparente contradiction, 
changements de ton et de registre en fonction des circonstances sont autant d’instruments pour 
transmettre un message dont le temps fera paraître l’unité aux yeux de la postérité : le fait d’adapter 
son discours aux circonstances n’est plus le vice qui désigne le flatteur mais une « attitude spirituelle 
et philosophique », que Psellos revendique pour lui-même.