S’orienter aujourd’hui

Des actifs occupés peu concernés
Pour quelles raisons les actifs occupés se sont-ils si peu em-
parés du CEP ? Bien sûr, une partie de la population active 
n’a pas nécessairement besoin d’un tel dispositif pour se si-
tuer dans son environnement professionnel ou évaluer ses 
compétences. Bien sûr, une communication très variable des 
opérateurs et un maillage du territoire hétérogène peuvent 
expliquer ce désintérêt. Bien sûr, les actifs non-salariés sont 
une catégorie si disparate qu’il est difficile pour les conseil-
lers de bien connaître leurs enjeux et donc d’offrir un accom-
pagnement de qualité. Mais au-delà, l’absence de moyens 
supplémentaires (hormis ceux consentis par les opérateurs 
eux-mêmes) peut aussi expliquer ce constat qui questionne 
la volonté universelle du dispositif.
Si on en revient à l’accord national interprofessionnel du 
11 janvier 2013 qui a présidé au CEP, c’est bien dans une op-
tique d’évolution et de sécurisation professionnelle qu’il a été 
conçu. Il peut ainsi intervenir, comme le souligne le Fongécif, 
pour compenser un accompagnement souvent réduit dans 
les TPE et PME
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. Il n’en reste pas moins qu’il est parfois délicat 
pour un conseiller de trouver la bonne distance et ne pas em-
piéter sur les prérogatives de l’entreprise du bénéficiaire, sauf 
à offrir une expertise réclamée par l’entreprise elle-même. 
C’est ainsi que Cap emploi accompagne à présent non seu-
lement les actifs mais également les employeurs qui sou-
haitent adapter les conditions de travail de leurs salariés en 
situation de handicap.
Quoi qu’il en soit, le financement étant prévu par France com-
pétences à la suite de la loi du 5 septembre 2018, une meil-
leure distinction des rôles de chaque partie apporterait un 
peu de clarté et serait susceptible de déclencher des actions 
plus ciblées.
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Cnefop (2016), 
Premier rapport sur la mise en œuvre du Compte personnel 
de formation et du Conseil en évolution professionnelle – Tome 1.