S’orienter aujourd’hui

Figure 19 – 14 % des 
personnes déclarant avoir 
envie de changer et qui ont 
l'intention de le faire sont 
au chômage.
Source : Lab’Ho - Côté clients/BVA 
Group - S'orienter aujourd'hui - 2019
14 %
Des métiers isolés
S’il peut exister des passerelles entre certains 
métiers, notamment grâce à la transférabilité 
des compétences techniques ou l’importance 
des compétences transversales, d’autres en 
revanche sont plus isolés. Il s’agit par exemple 
de la saliculture, des conseil et assistance 
technique en agriculture, des contrôle
et diagnostic technique en agriculture,
de la reliure et de la restauration de livres,
de la magistrature, etc.
Groupe de travail n°2 du Réseau Emplois Compétences 
(2017), 
op. cit.
88 

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3.6. Autres influences objectives…
et subjectives
En marge de ces influences majeures, d’autres faits saillants 
joueraient sur la propension à se réorienter.
C’est ainsi qu’un accès rapide au premier emploi semble 
accroître les chances de bifurquer tandis que prendre au 
moins six mois avant de trouver son emploi réduirait de 
14 % la probabilité
44
, ce qui peut laisser supposer soit que les 
difficultés calment les ardeurs de mobilité, soit qu’une plus 
grande exigence garantit une place plus dure à trouver mais 
plus pérenne.
La relation avec l’employeur n’est pas non plus à oublier : un 
accroissement salarial de 100 euros contribuerait à réduire la 
probabilité de bifurquer de 10 % ; en outre, elle serait moins 
forte si la personne a participé à des formations au sein de 
son entreprise
45
.
Enfin, cet examen ne serait pas complet si l’on ne passait pas 
en revue les motivations plus subjectives qui animent les in-
dividus en réflexion sur leur avenir professionnel.
Chez les personnes qui auraient envie de changer de métier 
mais n’en formulent pas le projet (catégorie de « passifs »), le 
confort matériel et l’aversion au risque sont les deux ancres 
qui les amarrent au port de leur emploi actuel (cf. figure 20).
Les questions financières (perte de salaire, financement du 
changement de métier, perte d’acquis) sont également invo-
quées comme des difficultés majeures anticipées par ceux qui 
envisagent de changer. 
Quant aux motivations avérées, les personnes qui comptent 
changer de métier mettent plutôt en avant des raisons liées à 
l’intérêt du métier comme :
●
●
apprendre de nouvelles choses (attente exprimée dans 
33 % des cas)
●
●
exercer un métier qui me ressemble plus (32 %)
●
●
exercer ma passion (27 %).
Enfin, elles évoquent également des raisons plus globales, en 
relation avec le cadre ou l’environnement de travail :
●
●
aller avec plaisir au travail (41 %)
●
●
éviter la routine (30 %)
●
●
ne plus être stressé (28 %)
●
●
avoir davantage d’autonomie (23 %).