S’orienter aujourd’hui

Les jeunes générations 
sont en moyenne de plus 
en plus diplômées, mais 
cela ne résout pas pour 
autant les problèmes 
d’appariement entre 
offre et demande de 
travail
Marine Boisson-Cohen, 
France Stratégie
Hélène Garner, 
France Stratégie
et Philippe Zamora, 
DARES
Tableau – Changement de 
domaine professionnel selon 
le niveau de diplôme (en %)
Source : Lainé Frédéric (2016), 
op. cit.
aux personnes les plus diplômées (ce qui renvoie à une forme 
de sursélection des diplômes en France) ».
Cette « relativisation » du diplôme n’est pas un phénomène ré-
cent. Il y a quinze ans déjà, un tiers des jeunes insistait pour dif-
férencier le diplôme et le niveau de compétences. Plus précisé-
ment, 19 % considéraient qu’ils étaient employés en-dessous de 
leur niveau de compétences mais que leur diplôme était néces-
saire pour occuper leur emploi tandis que 12 % indiquaient que 
leur travail correspondait à leur niveau de compétences tout en 
estimant qu’un diplôme de niveau inférieur au leur aurait suffi
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.
La diversité des parcours des plus diplômés peut aussi reposer 
sur des expériences hors scolarité plus nombreuses, plus va-
riées et plus riches sur lesquelles s’arrête de plus en plus l’œil 
des recruteurs.
Enfin, il n’est pas inutile d’évoquer le travail en cours 
sur la réorganisation des commissions paritaires consul-
tatives (CPC) afin d’accroître leur mixité (monde du 
travail / monde de l’Éducation nationale) ; il devrait conduire 
à une harmonisation plus grande entre titres professionnels 
et diplômes de l’Éducation nationale ou 
a minima à davan-
tage de passerelles entre les deux.
3.5. L’influence du statut, du métier