L'orient et l'occident Le Regard de Lyncée Résumé



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Les maux croisés



Coucou man a eu du rab

La prison d'Anemas n'est encore qu'une simple tour sans nom, reliée au palais, qui a servi à héberger un ancien conjuré, Nicéphore Diogène, et ses supporters le temps des interrogatoires. Il est assez rare à l'époque d'emprisonner quelqu'un, la mode est plutôt à l'aveuglement. Cependant, cette tour contient aussi une porte vers l'anti-terre de Balaam, un sélénim dont le simulacre est vieux et courbé, monstrueux (mais qui excelle en anamorphose). Depuis qu'il a rejoint l'arcane sans nom, Balaam a servi loyalement autant Gyllou que Chrysargiel. Mais son passé le taraude, et une de ses anciennes connaissances a refait surface, lui rappelant ses anciens liens de fraternité. Balaam, qui partage l'appétit de sa Baal pour les vices de l'humanité, tellement faciles à exacerber pour se nourrir, entretient dans son petit enfer personnel, lié à la paresse, un lieu dégoulinant, d'où les prisonniers n'ont aucune envie de partir. Mais seuls les hôtes les plus distingués ont droit à ce traitement de faveur, et ceux qui ne sont plus interrogés. Hors, Baudouin de Boulogne ne pouvait encore y séjourner, n'ayant rien avoué. Et il était presque seul dans cette tour, à l'exclusion d'un chef couman, Yurgi Tekish, une brute épaisse, que les pjs ont peut-être croisé s'ils ont pu discuter avec Baudouin. Yurgi a commis l'erreur de s'opposer à la glorieuse Constantinople, et de motiver les Petchenègues à rester ses ennemis. Lorsque les coumans se sont ralliés à Constantinople, en 1087, contre son avis, il a été difficilement capturé et livré à Circé la magicienne. La sirène, princesse de l'Impératrice, a alors découvert que le pauvre Yurgi avait été un cobaye volontaire de l'arcane du Diable. Elle a joué un peu avec lui, puis l'a donné à Chrysargiel, légèrement abimé. Yurgi a été interrogé dans les formes, mais son khaïba a rendu toute révélation compliquée à obtenir et sujette à caution. Il est donc resté dans la tour pendant 10 ans, ce qui n'a pas arrangé son humeur ni sa santé mentale. Seul Balaam est capable de violemment le calmer.

Toutefois, un feu criminel, allumé sur le rempart, a attiré l'attention de Balaam à l'extérieur, tandis qu'un individu déguisé en garde nourrissait Yurgi d'orichalque, le meilleur moyen d'exacerber son khaïba. Yurgi a piqué sa crise, fracassé les grilles, et semble-t-il accidentellement libéré l'autre prisonnier, Baudouin. Depuis, le chevalier franc reste introuvable. Evidemment, Eustache prétend ne pas l'avoir vu, ni aucun autre chef de la croisade. Selon les témoins, Baudouin était juste derrière Yurgi, jusqu'à ce que celui-ci se glisse dans une cave, où un souterrain donne sur le réseau caché sous la ville. Il y a bien un quartier bulgare/petchenègue/couman/russe autour du Phanarion et du Petrion, mais nul n'a revu Baudouin. La garde les cherche, mais c'est à peu près le cas de tous les initiés de la ville, sans succès. A tel point qu'on se demande s'ils n'ont pas quitté la terre, ou bien été sous la protection d'arcanes mineurs.

Ou majeurs.


Des livres au poil

L'individu déguisé en garde, qui a porté le plat à Yurgi, a échappé à la vigilance des soldats. Mais si les pjs se penchent sur la question, des témoins l'ont aperçu courant comme une ombre jusqu'au marché slave, situé sur le port de l'Heptaskalon. Le nom de ce port, signifiant 7 docks, trahit son importance commerciale. La plupart des biens de Thrace et de Bulgarie qui transitent par la route d'Adrianople s'acheminent via ce port, pour partir par la mer. La suite de l'enquête risque d'être plus compliquée. Les marins et les marchands baragouinent un grec mâtiné de russo-moldave des hauts plateaux, qui rendent les réponses beaucoup moins précises qu'espérées. Cependant, ce ne sont pas tant les approximations qui risquent de mettre la puce à l'oreille des pjs, mais les dérobades. Certains endroits du marché ont l'air peu commerçant, en tous cas réservés à une certaine clientèle, slave. En effet, même si les bulgares sont considérés comme byzantins, ce n'est pas le cas des petchénègues et de leurs voisins des steppes. Même vaincus, ils restent peu amènes, et la volonté de commercer ne rime pas chez eux avec le sourire du vendeur. Sans réellement s'opposer au gouvernement byzantin, de nombreuses denrées franchissent les portes de nuit, par la Corne d'or, sans payer de taxe, et de grands et costauds marins armés de couteaux de chasse le font sentir aux pjs.


En réalité, et cela finit par être visible en vision ka, quelques fragments de ka brume émis par des gitans cachent un assemblable de tentes, d'où s'échappe une odeur pestilentielle. Pour un vagabond lambda, il s'agit simplement de plusieurs échoppes, qui vendent des fourrures et du cuir, traité derrière les tentes dans un hangar de bois, qui rejette ses produits dans un ruisseau. Des charognes en train de pourrir attirent les mouches, de même que les peaux en séchant. Mais l'outillage de ces ouvriers est de très bonne qualité, et leur armement inexplicable pour des tanneurs.

Une fois à l'intérieur, l'illusion magique disparaît, odeur comprise. Le hangar est en fait une école, installée dans un théâtre de bois. Les tentes cachent plusieurs cabanes, qui logent une trentaine de personnes. Et dans un ancien silo de pierre, agrandi par magie, a été bâtie une sorte d'église. L'école est fournie en grimoires et codex grecs et persans, et se consacre à l'éducation des slaves qui viennent demander asile. L'église est en réalité paulicienne, et son prêtre, l'elfe Silas, est un professeur du Bateleur.

Si Silas est considéré comme un terroriste, par les autorités profanes et magiques, c'est parce qu'il l'est. L'elfe n'a rien contre employer la violence contre les grecs dès qu'il peut venger les siens. Néanmoins ce n'est pas une violence aveugle ; les bâtiments touchés sont plutôt des églises orthodoxes, et en général infiltrées par le Bâton. Mais sa volonté d'initier les mortels fait de lui un criminel recherché par la Justice et la Maison dieu. Silas n'a rien à voir avec le vol, mais quand les pjs débarquent, cela ressemble beaucoup à la garde, et ils n'ont rien à perdre.

Si les pjs parviennent à calmer le jeu sans provoquer trop de chaos, Silas pourrait les renseigner. Mais ils ont clairement intérêt à se positionner loin de l'Empereur, car l'elfe n'a aucun avantage à protéger Constantinople. Tout ce qu'il sait, c'est que le couman Yurgi a été vu errant comme un zombie, trainant de force Baudouin dans les sous sols de la ville. Pour Silas, les responsables sont les Mystères d'orient, qui protègent les turcs seldjoukides, et qui ont le plus intérêt à provoquer des tensions entre grecs et latins. En particulier, Silas vise Danishmend Gazi, malik de Sivas. Mais pour vérifier cette hypothèse, il faudrait avoir un espion chez les turcs, en Anatolie (ou connaître un espion turc à Constantinople, comme Thoros).


Le charme latin

Certains individus bien informés prétendent avoir aperçu Baudouin, à l'extérieur de la ville, autour de l'Hebdomon, près du camp de Bohémond de Tarente, le prince pirate normand. Les byzantins n'ont pas les moyens d'y entrer pour s'en assurer. George Paléologue s'accroche violemment avec Tancrède, car ce dernier refuse de le laisser jeter un œil dans les tentes. Les croisés se sont divisés en deux forces : les normands autour de la Porte d'or, ce qui leur permet à la fois d'entretenir un blocus plus ou moins pesant, mais aussi de pouvoir se jeter sur le palais des Blachernes en cas d'entourloupe ; les provençaux et les francs à Galata, de l'autre côté de la Corne d'or, pour garder le pont, et menacer la marine, près à embarquer, ou l'ancien palais impérial.


Par la ruse et la magie, les pjs peuvent sans doute y faire un tour. Et s'ils ont payé assez cher, ils peuvent même avoir obtenu auparavant la date et la localisation de la future rencontre entre chefs croisés, sur la conduite à tenir. Certaines tentes, celles des chefs, sont protégées par magie. De ce fait, il est aisé de déterminer où fouiller, et où prêter l'oreille. Attention cependant aux gardes, même profanes, qui patrouillent à la recherche d'espions grecs, avec des molosses entrainés à tuer ce qui est invisible.

Si les pjs furètent (de façon profane, à cause de l'orichalque) dans la tente de Bohémond, ils peuvent découvrir : des manuels pratiques, en latin, décrivant des métamorphoses ; une liste de néphilims clairement identifiés, dont Lohengrin et Mélusine, indiqués comme des alliés du Temple (même si la formule reste interprétable pour Mélusine) ; une très vieille tunique runique encore chargée, qui protège contre les flammes ; un rituel onirique permettant à un mortel de communiquer avec un esprit dragon, en se rendant dans un akasha draconique, même très éloigné ; trois fioles d'un liquide pourpre semblable à du sang, mélangé à des terres rares et irradiant de ka soleil ; plusieurs armes d'orichalque, d'une pureté raisonnable, mais ayant beaucoup servies.

Si les pjs fouillent les affaires de Raymond de Saint Gilles (protégées par des créatures de kabbale), ils découvrent : des codex romains traitant de la kabbale juive ; un extrait de la Vita de Saint Gilles, qui décrit sa chasse de mortels descendants d'immortels, et précise des traits fantaisistes qui permettraient, à coup sûr, de les détecter ; une relique ayant appartenu à un adopté de la Papesse peu initié, qui résume les arcanes majeurs (rappelant par exemple à quel point les adoptés de l'Empereur aiment à se poignarder dans le dos) ; une malle appartenant à Mélusine, protégée par magie, qui contient plusieurs foci, et une gemme draconique peu puissante d'eau ; deux fioles d'organes ayant appartenu à des créatures de kabbale ; quelques bijoux d'orichalque suffisant pour bloquer un sort de second cercle.

Si les pjs dépouillent Adhémar de Monteil, le légat du Pape, ils en sont pour leurs frais : on est synarque, ou on ne l'est pas ! A part beaucoup d'or, il n'a rien de spécial.

Si les pjs détroussent les francs, voici ce qu'ils obtiennent : un grimoire de kabbale appartenant à Lohengrin, et potentiellement sa stase (s'ils la déplacent, il arrive, très mécontent) ; un cristal de roche, qui sert de relique à Lohengrin, plein de souvenirs "romantiques" le liant à Marie Madeleine (mais en réalité fabriquée par Desiderata) ; un parchemin en papyrus écrit en araméen, relatant la fuite d'un mortel de la famille de Marie Madeleine, et l'ayant laissée à Jérusalem lors de la révolte de 66 ; un sceau de pierre en hiéroglyphes égyptiens, exprimant la titulature du pharaon Sheshonq Ier (connu pour avoir pillé le premier Temple de Salomon), appartenant à Eustache de Boulogne ; la description en latin gothique d'un songe, relatant la visite d'une Judée fantasmée, où Salomon aurait érigé une nouvelle tour de Babel (la porte étant à Jérusalem) ; des flèches de bois bénies par des terres rares de faerim, coupées dans un arbre des Ardennes (de Titania), appartenant à Baudouin.
En prenant beaucoup de précaution, ou en faisant levier sur des espions profanes, ou meilleurs qu'eux, les pjs peuvent éventuellement en apprendre plus sur les Templiers croisés. Si vos pjs attaquent directement ces représentants, ils risquent de graves déconvenues. Non seulement, ils ont des Templiers qui veillent sur eux, mais aussi Lohengrin et Mélusine.
Une entrevue avec Lohengrin ne donnerait pas grand chose. En effet, le shedu n'est pas capable ni de suivre ce qui se passe, ni d'observer de façon critique le camp des croisés. Pire, lorsqu'on le lui fait remarquer, il se met en colère. Tout ce qu'il sait, c'est que si le voleur est protégé par un des chefs de la croisade, c'est fait de façon très discrète. Il n'a aucune intention de quitter la croisade, même si les pjs le mettent en porte à faux. Car si sa fulgurance pour Marie Madeleine est complètement artificielle, et qu'il est possible de la neutraliser le temps que de l'orichalque soit appliqué sur lui, elle reprend immédiatement dès l'orichalque éloigné, en même temps que les autres effets : loyauté sans faille envers Desiderata, cécité intellectuelle envers le Temple, et foi fanatique envers l'Unique. Et cela sans compter les dégâts causés par l'orichalque, qui le mettront en colère de toute manière.

Par contre, un entretien avec Mélusine serait vraiment productif, bien que coûteux. L'ophidienne onirim, sans gêne d'être alliée avec le Temple, prétend être à la recherche de sa sœur de ka, la pégase Mélior, dont la stase se trouverait en Palestine. Elle ne cautionne pas, bien sûr, les travers de ses alliés temporaires (elle leur fait des enfants, quand même). Si on lui demande une explication concernant les communautés juives brûlées sur le trajet des croisés, elle rétorque que cela ne gênait pas vraiment les néphilims, adoptés de la Justice, ou autres, d'incendier les villages chrétiens, au premier siècle. Elle respecte la liberté d'expression, en particulier avec des torches. Mais elle reste du côté des pjs, elle leur promet de les aider, en espionnant pour leur compte le camp des croisés... contre un certain prix. Elle peut être la meilleure source de renseignement dont ils ont cruellement besoin actuellement, mais elle nécessite de son côté qu'ils lui rendent quelques menus services. Elle serait heureuse qu'ils puissent remplir son tabernacle alchimique (on a le laboratoire qu'on peut !) de ka lune. Pour cela, elle a découvert un plexus de lune situé dans une grotte au sommet de la troisième colline, mais toute autre source lui agréera. (La grotte est gardée par un effet dragon plutôt affamé). Par ailleurs, elle souhaiterait converser avec la sirène Circé, princesse de l'Impératrice, dont on lui a dit beaucoup de bien. Mais à ce sujet, elle n'a aucun indice.


Eustache de Boulogne, Chevalier architecte, est le véritable représentant de l'ordre des Ferrants de Montessor. Il est patient, et retient à la fois Baudouin et Lohengrin. Il n'est pas extrêmement initié, mais sait que Lohengrin est enchanté par Desiderata, sa maîtresse, et qu'il ne doit pas toucher d'orichalque. Cette alliance improbable entre une adoptée de l'Empereur, qui convoite la place de Chrysargiel, et son ordre, n'est pas vraiment comprise par Eustache. Sinon, il pourrait soupçonner Lohengrin d'être le coupable involontaire et manipulé de ce vol. Mais pour cela, il aurait fallu que Desiderata voit à très long terme, ou bien qu'elle se soit déplacée depuis Cologne. Les Chevaliers ferrants de Montessor disposent des ressources magiques des Ardennes, plutôt riches, mais ambitionnent de s'étendre sur le Rhin, et de piocher dans la puissance de Vafneer. Son rêve, celui de son ordre, et il le pense, celui du Prieuré de Sion, est de relever le Temple de Salomon de ses ruines, et il essaie d'en convaincre ses confrères. Pour lui, le pillage de Constantinople serait stupide, mais il a beaucoup de mal à retenir ses troupes.

Raymond, grand maître de Saint Gilles représente son ordre, ce qui reste logique. Ses liens familiaux avec Mélusine (elle était incarnée dans Almodis de la marche, sa mère) l'ont forcé à mettre beaucoup d'eau dans son vin, et la charge de comte de Toulouse l'a contraint à louvoyer entre des puissances plus influentes que lui. Il mesure combien la maîtrise profane de Rome lui donnerait du pouvoir occulte, et il doit régulièrement affronter les mystes romains et les néphilims maures. Son ordre a découvert l'existence de la lignée du Christ en Provence, et recherche ces héritiers, qu'il sait porteur de la variation Azare, et donc des pièges pour les néphilims. Il espère trouver à Jérusalem plus d'informations sur cette lignée, et plus de descendants sur lesquels expérimenter. De plus, son ordre a arraché des informations à des bohémiens, qui tendraient à prouver que la disparition de l'eïdolon, qui a laissé le Bâton sans direction réelle depuis le début du XIème siècle, a eu lieu en Palestine. Son but principal est de libérer l'eïdolon, ou d'en générer un autre. Il sait que Mélusine suit ses propres motivations, mais pense pouvoir s'en accommoder. Raymond a une idée globale des pouvoirs du Regard de Lyncée, et espère pouvoir mettre la main dessus, pour son ordre. En face des autres représentants cependant, il est beaucoup moins honnête : il partage la vision du Prieuré de Sion, d'un vaste royaume du Bâton en Palestine, à la fois profane et magique. C'est beau, c'est frais, mais il croit que c'est irréalisable, et en fait s'en fiche.

Bohémond de Tarente n'est pas un Templier très initié, il n'est même que manteau noir. Mais la tradition dans sa famille est très ancienne, et il a de bons réflexes (si c'est magique, frappe d'abord). Les normands ont profité de la vague de destructions magiques opérée par les vikings depuis le VIIIème siècle, à laquelle s'est jointe l'ordre des berserkers. Cela fait bien longtemps que ces derniers ont disparu, en tous cas en Normandie. Mais les traditions sont restées, et certains objets runiques trainent encore. L'ordre des Questeurs du saint sang est l'héritier de celui des Légitimes gardiens du Graal, très amoindri par les saxons, et de l'ordre de l'Hermine, un vieil ordre breton fondé par les romains. Leur réussite est le clou de Saint Michel, qui immobilise le Dragon sous leur monastère, et leur donne accès à une manne magique. A ce titre, ils ont une puissance considérable, leur permettant d'envisager la domination non seulement des îles britanniques, mais aussi de tout ce qui passe à leur portée. Comme la Sicile, le sud de l'Italie, ou pourquoi pas, Constantinople. Grâce au Dragon, ils peuvent communiquer sur de longues distances, via les songes. Cependant les Questeurs du saint sang ont les yeux plus gros que le ventre, et n'ont pas assez de chevaliers du Bâton pour conserver leurs conquêtes magiques. Ayant obtenu les secrets des gardiens du Graal, ils sont capables d'extraire de le sang des porteurs de la variation Azare, pour pratiquer une alchimie impie. Les Questeurs du saint sang, du moins ceux initiés par Guiscard, sont de farouches guerriers, qui voient plus l'occultisme comme un outil facilitant leurs ambitions, et perçoivent le Bâton comme une arme plus qu'une religion. Bohémond a deviné l'existence des mondes de kabbale, et se demande s'il n'existerait pas des portes qui y mèneraient à Jérusalem. Piller le paradis ne lui fait pas peur. Peu de choses lui font peur. Il a tenté d'extorquer une charge de Domestique d'orient à Alexis : si ça ne marche pas, il ne craint pas d'assiéger la ville.
Là dessus se greffent les autochtones, qui gâchent un peu la fête, représentés par le grand drongaire, Jean Thrakesios, un vieux soldat grec extrêmement pâle. L’ordre des Héliophores escompte provoquer une discorde entre Apollon et Chrysargiel en faisant accuser l'arcane de l’Empereur de ce vol, et en remettant à Apollon sa relique. Les croisés, qui apprennent l'existence d'Apollon, ont leurs cheveux hérissés sur la tête, et refusent de tenter le diable, à moins d'être certains de pouvoir l'éliminer. Bohémond lui tendrait bien un piège, avant de brûler sa ville. Les Héliophores n'ont bien entendu aucune envie de voir leur ville rasée, mais malgré l'étendue de l'empire byzantin, ils font plutôt figure de faire valoir à l'arcane de l'Empereur, et servent d'épouvantail aux détracteurs de Chrysargiel. Pour les croisés, ils représentent une contrariété, pas vraiment en mesure de les arrêter.

Baudouin n'a jamais remis les pieds dans un des camps croisés, depuis son évasion, ils en sont sûrs, mais quelqu'un essaie de le faire croire, pour provoquer plus de tensions entre l'Empereur et le Temple. Et Eustache essaie de rassurer tout le monde sur l'impossibilité que ce vol soit un coup de son frère. Honnêtement, il n'en est pas certain. Raymond de Saint Gilles, qui entrevoit les capacités réelles du Regard de Lyncée, espérerait presque que Baudouin ait eu un éclair de génie en volant la relique (mais n'en fait pas part à ses collègues, il la veut pour lui).


Au beau milieu de la réunion (ou pendant que les pjs visitent un des camps s'ils n'y assistent pas), malgré les protections magiques, débute un phénomène étrange : les plus modérés s'enhardissent, les plus haineux s'emportent, et le ton monte. Finalement, le jeune Roger de Salerne, un simple manteau noir des Questeurs du saint sang, presque un adolescent, plonge son poignard dans le cœur de Jean Thrakesios.

Quoi que fassent les pjs, le camp entre en éruption, comme si on avait shooté une fourmilière. Et comme attirés par la lumière, des francs s'attaquent fanatiquement aux pjs, avec quelques armes d'orichalque mais très peu puissantes. Finalement, quelqu'un a décidé que les pjs en savaient trop. Entre les chiens, les Templiers et la folie qui commence à les gagner aussi, les pjs ont intérêt à filer, mais il ne semblerait pas surprenant que l'un des leurs soit capturé par le Bâton. (Ce qui va plutôt les handicaper qu'autre chose, rien que le temps de se mettre d'accord sur son destin). La magie à l'œuvre, même en vision ka, est restée impossible à percevoir : en effet, il s'agit de lune noire.



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