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a fin de l’Ancien Régime. Le 16 juillet, Louis XVI rappelle Necker et renoue le dialogue avec les révolutionnaires. Cette entente durera trois ans, elle reposera sur le principe d’un partage du pouvoir dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle. En d’autres termes, le roi reste au sommet de l’État mais l’Assemblée rédige les lois et exerce son influence sur l’exécutif. Le symbolisme de cette alliance se retrouve dans le nouveau drapeau français: entre le bleu et le rouge qui sont les couleurs de la ville de Paris se place le blanc, qui représente la noblesse. Le 4 août 1789, l’Assemblée constituante abolit l’ancien régime social et les privilèges, ce qui provoque immédiatement des scènes de panique dans toutes les provinces du pays. Le 26 août, la même assemblée publie la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyenqui garantit les droits fondamentaux du peuple en même temps qu’elle formule ses devoirs : liberté, égalité, mais aussi souveraineté de la nation.
Affolée par les événements, la noblesse fuit en masse à l’étranger, tandis que le roi est ramené de Versailles à Paris, où siégera désormais l’Assemblée. Un an plus tard, le 14 juillet 1790, le premier jour anniversaire de la prise de la Bastille, Louis XVI jure solennellement son allégeance à la Constitution. Toutefois, l’année suivante, en juin 1791, le roi déguisé en bourgeois tente de s’enfuir; il est cependant rattrapé à Varennes et ramené à Paris. Cette action du roi lui fait perdre toute sa crédibilité auprès du peuple parisien, qui réclame son exécution. L’Assemblée lui accorde finalement le bénéfice du doute, en accréditant la thèse d’un enlèvement.
Convention_au_Directoire.'>De la Convention au Directoire. En avril 1792, sur une proposition de Louis XVI, la France déclare la guerre à l’Autriche, alliée de la Prusse. Cette menace de l’extérieur va renforcer la ferveur patriotique des révolutionnaires parisiens les plus radicaux, les «sans-culottes » qui s’emparent le 10 août des Tuileries, la demeure du roi. L’Assemblée décide immédiatement de déposer le roi et vote pour la formation d’une Convention nationale, dont les députés seront élus au suffrage universel.
La Convention nouvellement élue proclame le 21 septembre 1792 la République, la première de l’histoire européenne. Or déjà, l’Assemblée est divisée par des divergences au sein des députés sur la conduite de la Révolution. Les Girondins optent pour une attitude modérée et veulent en finir avec les réformes radicales qui sanctionnent lourdement la bourgeoisie et les propriétaires terriens. À l’opposé, les Montagnards (nommés ainsi parce qu’ils occupent les bancs des rangées supérieures de l’Assemblée) sont partisans de la poursuite des réformes et soutiennent les « sans-culottes », le mouvement populaire le plus extrémiste de la Révolution. Ces divisions au sein de la Convention iront en s’aggravant et plongeront durant deux années la France révolutionnaire dans sa période la plus sanglante.
En janvier 1793, Louis XVI est accusé d’avoir collaboré avec les forces anti- révolutionnaires et est décapité le 21. La Convention doit par ailleurs faire face à une coalition de pays européens regroupant l’Angleterre, la Hollande, la Prusse, l’Autriche et l’Espagne qui se sentent menacés par la république française régicide.
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