International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Laurent Tatarenko
École française de Rome, Rome, Italy; 
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Justice et fiscalité dans les Églises slaves autocéphales : 
quelques réflexions sur les pratiques de l’indépendance ecclésiastique
Si la proclamation de l’autocéphalie correspond à un acte canonique, elle s’exprime surtout dans 
la pratique institutionnelle d’une Église locale dotée, entre autres, d’une indépendance juridique et 
financière. À partir du cas de la métropole autocéphale de Moscou (1448-1589), ou de ceux des 
Églises autocéphales de l’Europe centrale et orientale, qu’elles soient reconnues (comme l’Église 

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orthodoxe de Pologne en 1924) ou non (à l’image de l’Église autocéphale ukrainienne, établie 
officiellement en 1921) par leurs Églises mères, il s’agira d’évaluer l’influence de ce régime canonique 
sur le fonctionnement des structures du clergé.
Cette approche examinera également le rôle législatif des instances ecclésiastiques, entre la 
volonté de construire un droit canon local et la nécessité de se conformer aux fondements juridiques 
de l’Église universelle. Enfin, l’un des aspects de la problématique consistera aussi à analyser jusqu’à 
quel point l’autocéphalie favorisa une forme de mimétisme, et parfois d’entremêlement, entre 
l’administration laïque et le gouvernement de l’Église.
Frédéric Gabriel
Centre national de la recherche scientifique, Paris /
École normale supérieure de Lyon, Lyon, France; 
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L’autocéphalie dans les histoires ecclésiastiques de l’Europe moderne
L’autocéphalie engage l’identité d’une Église, elle fait coïncider son autorité hiérarchique 
à sa géographie précise. Mais plus encore, c’est l’histoire qui est au centre des enjeux : la simple 
description des faits ou de la reconnaissance de cette indépendance détermine grandement la 
légitimité de ce phénomène et reste un sujet très sensible. Or, aux xvi
e
-xvii
e
siècles, l’histoire et ses 
« preuves » prétendent à l’objectivité : dès lors, comment sont décrites et comprises les autocéphalies 
dans les histoires ecclésiastiques de cette période, de Baronius et Bzovius à Farlatti ? Comment 
la confessionnalisation de l’époque moderne perçoit-elle cette pratique orthodoxe ? Comment 
l’Europe moderne, sensible au renforcement des structures étatiques, réagit-elle à cette conjonction 
entre entité politique et autonomisation ecclésiastique ?