International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Konstantinos Vetochnikov
Collège de France, Paris, France; 
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Les relations des évêques avec leur primat d’après quelques actes 
du patriarcat œcuménique au Moyen-Âge
L’autocéphalie comporte la fonction de primat, c’est-à-dire de premier évêque de la juridiction 
concernée. La base des relations entre les évêques et leur primat se trouve dans le canon 34 des 
apôtres : « Les évêques de chaque nation doivent reconnaître leur primat et le considérer comme 
chef ; ne rien faire de trop sans son avis et que chacun ne s’occupe que de ce qui regarde son diocèse 

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et les campagnes dépendant de son diocèse. Mais lui aussi, qu’il ne fasse rien sans l’avis de tous ». 
Les commentateurs classiques affirment que le respect du primat provient du fait que c’est lui qui 
préside aux ordinations des autres. Les prérogatives des primats ont été aussi confirmées par les 
canons suivants : 4, 6, 7 I CO, 2 II CO, 8 III CO, 28 IV CO, 36 et 39 VI CO, 9 Ant. Dans plusieurs 
actes nous trouvons que les métropolites doivent obéir à leur patriarche et au synode. Pour cette 
raison sont utilisés différents termes : ὑποταγή
, 
στοργή
. 
Ainsi, dans certains actes, nous trouvons 
les formules suivantes :
– « obligation de soumission (τὸ χρέος τῆς ὑποταγῆς) à la sainte Église » (MM I, No 151 ; Das 
Register, III, n° 193, p. 104-117).
– « soumission (ὀφειλομένην ὑποταγήν) due à notre médiocrité » (MM I, No 183, 425-430 ; Das 
Register, III, n° 259, p. 520-537).
– « faire preuve d’un attachement convenable et de soumission (προσήκουσαν στοργὴν καὶ 
ὑποταγήν) à elle  » (MM I, No 185 (bis), 434-436 ; Das Register III, n° 262, p. 
548-557).
Les documents concernant les relations entre le métropolite et les évêques emploient, quant à 
eux, les termes εὐπείθεια
,
ὑποταγή, τιμή, εὐλάβεια et στοργή, qui se trouvent dans les formules 
suivantes :
– « avoir une obéissance convenable (προσήκουσαν εὐπείθειαν) … lui obéir (ὑπακούειν αὐτῷ)… » 
(MM I, No 120, 267-271 ; Das Register II, n° 170, p. 487-498).
– « l’hommage convenable et l’obéissance (ὀφειλομένην τιμὴν καὶ εὐπείθειαν) » (MM I, No 156, 
347-350 ; Das Register, III, n° 194, p. 116-125).
– « l’obéissance qui lui est due, comme on dit, ainsi que la soumission et l’honneur (εὐπείθειαν 
καὶ ὑποταγὴν καὶ τιμήν) » (MM I, No 156, 347-350 ; Das Register, III, n° 194, p. 116-125).
– « toute piété et obéissance (πᾶσαν εὐλάβειαν καὶ ὑποταγήν)
 »
(MM I, No 156, 347-350 ; Das 
Register, III, n° 194, p. 116-125).
– « rendre … la soumission (ὑποταγήν), que tu as par obligation » (MM I, No 156, 347-350; Das 
Register, III, n° 194, p. 116-125).
– « tu dois te soumettre à lui et à son jugement (ἵνα ὑπόκεισαι εἰς τὴν ὑποταγὴν καὶ διάκρισιν 
αὐτοῦ) … en ne disant rien de contraire, sans être désobéissant (ἐν μηδενὶ ἀντιλέγων μηδὲ 
ἀπειθῶν) » (MM I, No 156, 347-350 ; Das Register, III, n° 194, p. 116-125).
– « l’obéissance qui lui revient de droit (ἀνήκουσαν ὑποταγὴν χρεωστικῶς) » (MM I, No 156, 
347-350 ; Das Register, III, n° 194, p. 116-125).
– « la soumission et l’obéissance requises (ὀφειλομένην ὑποταγὴν καὶ εὐπείθειαν) »
 (
MM I, No 
157, 350-351; Das Register III, n° 195, p. 126-131).
– « comme tu en as l’obligation, l’obéissance, la piété et la soumission (ὅπερ ἔχεις χρέος, εὐπείθειαν 
καὶ εὐλάβειαν καὶ ὑποταγήν) »
 (
MM I, No 157, 350-351; Das Register III, n° 195, p. 126-131).
– 
« 
respect et soumission et obéissance (
αἰδῶ
καὶ
ὑποταγὴν
καὶ
εὐπείθειαν
) » (MM II, No 337, 
12-18).
Dans les actes cités nous voyons l’application du droit canon concernant les privilèges des 
primats, des patriarches et des métropolites à l’intérieur de leur juridiction.

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