94 ans de déni : ça suffit !



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Droit de réponse

MME SAMIRA SAFAROVA (Azerbaïdjan) intervenant au sujet de l'intervention faite la semaine dernière par la délégation de États-Unis sur la liberté d'expression, a regretté que l'occasion d'un échange de vue sur les droits de l'homme n'ait pas été saisie lors de l'exercice de l'Examen périodique universel. Des informations avaient alors été fournies, notamment s'agissant de la liberté d'expression. Le pays est heureux de cette collaboration internationale pour promouvoir les droits de l'homme dans le pays, mais l'approche doit être basée sur la collaboration. Nul n'est parfait, en effet, a déclaré la représentante, exprimant la préoccupation de l'Azerbaïdjan face aux informations concernant des cas d'atteintes aux droits de l'homme de journalistes.

M. YASANTHA KODAGODA (Sri Lanka) a regretté que des mensonges continuent d'être proférés sur ce qui se passe à Sri Lanka. Le LTTE poursuit ses projets d'expansion, soutenu par des organisations non gouvernementales telles que Franciscain international. Le représentant a affirmé qu'il n'y avait pas de tentatives ou velléités génocidaires à Sri Lanka. Le Gouvernement est engagé dans l'assistance humanitaire en faveur de la population tamoule, qui est victime du groupe armée qui prétend défendre ses intérêts. Des pièces d'artillerie ont été installées dans les territoires dominés par le LTTE et où vivent des civils. Ces derniers sont utilisés comme boucliers humains. Certains ont pu s'échapper et sont pris en charge dans des camps, où ils reçoivent des abris et bénéficient des conditions de vie humaines. Il est abusif d'appeler ces camps des camps de détention.

M. AKIO ISOMATA (Japon) a souhaité répondre aux allégations de la République populaire démocratique de Corée lors de la séance de mardi dernier. Il a souligné que l'enlèvement de personnes innocentes mérite un débat sérieux et qu'une justification de ces faits sur la base d'éléments du passé est inacceptable. Il a rappelé que les deux pays se sont mis d'accord sur les modalités concrètes de l'enquête sur cette question. Or, la République populaire démocratique de Corée n'a rien fait, a-t-il déploré. Le représentant japonais a conclu son intervention en soulignant qu'il faudrait que la République populaire démocratique de Corée respecte sa promesse en mettant en place un Comité d'enquête.

M. QIAN BO (Chine) a répondu à certaines organisations non gouvernementales qui «détournent délibérément les faits sur la base d'informations sans fondement». Il a souligné que la question du Tibet est une question de séparatisme et d'anti-séparatisme. La nature de ce séparatisme n'a jamais changé, a-t-il rappelé. C'est la stabilité du Tibet qui est remise en cause, a-t-il souligné. Le représentant chinois a fait valoir qu'il ne s'agit pas d'une question de culture, d'éthique, de religion ou de droits de l'homme, mais de territoire. Si les organisations non gouvernementales veulent vraiment s'intéresser à la situation des droits de l'homme, elles devraient prendre en considération la réalité et notamment remarquer le processus démocratique qui a été mis en œuvre et auquel la Chine a contribué, a-t-il fait remarquer.

Débat général sur les organismes et mécanismes de protection des droits de l'homme

M. TOMÁŠ HUSÁK (République tchèque au nom de l'Union européenne) a rappelé que l'Union européenne attachait une grande importance au système des procédures spéciales. Elles permettent notamment de donner une voix aux victimes qui ne peuvent parler pour elles-mêmes, a-t-il souligné. Le représentant a par ailleurs souligné que le Forum sur les questions relatives aux minorités avait démontré qu'il représentait une plateforme viable pour que se renforce le dialogue avec le monde extérieur. Concernant le Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones, l'Union européenne l'invite à se rapprocher des autres institutions onusiennes qui s'occupent des mêmes questions.

M. AMR ROSHDY HASSAN (Égypte au nom du Groupe africain) a salué le rapport du Comité consultatif, qui correspond au mandat qui lui a été conféré par le Conseil des droits de l'homme. Le Groupe africain estime que le Comité consultatif peut faire des propositions d'étude au Conseil dans le cadre dans son mandat. Il l'encourage à se pencher sur les tâches confiées par le Conseil et de terminer par ailleurs les études laissées an cours par l'ancienne Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme.

M. CARLOS PORTALES (Chili, au nom du Groupe des États d'Amérique latine et des Caraïbes - GRULAC) a considéré que l'éducation en matière de droits de l'homme est fondamentale pour la réalisation des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Il a noté que l'éducation promeut tout particulièrement l'égalité, la prévention des conflits et la promotion d'une culture de paix. Elle facilite une meilleure compréhension entre les hommes, a-t-il ajouté. Le GRULAC salue le travail effectué par le Comité consultatif en la matière, a-t-il souligné, avant d'inviter ses membres à poursuivre ce travail, en vue de déboucher sur un projet de déclaration. Le représentant chilien a également lancé un appel à la Haut-Commissaire pour qu'elle continue d'appuyer les stratégies de promotion de l'éducation en matière de droits de l'homme.

M. IMRAN AHMED SIDDIQUI (Pakistan au nom de l'Organisation de la Conférence islamique - OCI) a évoqué les questions d'éducation à la suite du Forum sur la question des minorités. L'OCI se félicite que le Mécanisme d'experts sur les peuples autochtones ait apporté son soutien au processus de suivi de la Conférence de Durban. Elle est convaincue que les experts peuvent apporter une véritable contribution aux résultats de la Conférence de suivi de Durban. La participation des populations autochtones doit être élargie dans les instances onusiennes, a-t-il ajouté. En outre, l'OCI appuie les travaux du Comité consultatif et estime que ses recommandations doivent fournir une orientation quant aux actions à entreprendre sur ces questions.

MME MARÍA DEL CARMEN HERRERA (Cuba) a félicité le Comité consultatif des droits de l'homme pour le travail intensif qu'il a fourni dans sa première année d'existence. Le Comité a une fonction d'organe de réflexion et doit proposer au Conseil des droits de l'homme des recherches et études sur des problématiques nouvelles. Pour Cuba, le Comité consultatif ne doit pas être un organe manipulé et ne peut être privé de son droit d'initiative. S'agissant du Forum social, la représentante cubaine a estimé que l'universalité des thèmes traités est réjouissante et elle s'est félicitée que le Forum propose de se concentrer, lors des réunions de 2009, sur les conséquences de la crise financière et économique, ainsi que sur la lutte contre la pauvreté.

MME MURIEL BERSET (Suisse, au nom du Pôle sur l'éducation et la formation aux droits humains composé du Costa Rica, de l'Italie, du Maroc et de la Suisse) a fait remarquer que de nombreuses activités ont eu lieu en 2008 et auront lieu cette année, Année internationale des Nations Unies pour l'apprentissage des droits de l'homme. La représentante suisse a notamment attiré l'attention sur la Conférence internationale d'experts organisée en août dernier par l'Autriche pour commémorer les 15 ans de la Conférence de Vienne et dont l'un des thèmes était consacré à la place de l'éducation aux droits de l'homme dans l'agenda international. Elle a également relevé le rôle de la société civile qui a organisé de nombreuses activités sur cette question. La représentante a par ailleurs salué les efforts du Comité consultatif pour présenter un projet de déclaration sur l'éducation et la formation aux droits humains. Elle a annoncé que le Pôle organisera avant la prochaine session du Comité consultatif un séminaire pour approfondir la réflexion sur le projet de déclaration.

M. ACHAMKULANGARE GOPINATHAN (Inde) a indiqué que son pays accordait beaucoup d'importance aux travaux du Comité consultatif. Il peut et doit proposer des recherches supplémentaires au Conseil, a-t-il souligné. En revanche, il ne doit pas adopter de résolutions ou de décisions. Il ne doit prendre de décisions qu'à la requête du Conseil, a-t-il ajouté. Il est impératif que les premiers pas du Comité consultatif ne répètent pas les erreurs de l'ancienne Sous-Commission, qui ont abouti à sa dissolution, a conclu la délégation indienne.

M. CARLOS PORTALES (Chili) a estimé qu'il devait être possible de mieux co-ordonner le travail du Comité consultatif avec celui du Conseil. Il est par ailleurs revenu sur le droit à l'alimentation, pour souligner que le Comité consultatif avait mis le doigt sur un facteur qui n'a pas été suffisamment examiné par les autres organes, à savoir, les distorsions des politiques agricoles, sous forme de barrières tarifaires et non-tarifaires qui frappent de plein fouet les petits exploitants dans les pays en développement. De telles distorsions devraient être éliminées. Il s'agit d'un sujet qui est au cœur de la problématique de l'alimentation, mais que personne d'autre n'a su identifier. Deux autres thèmes importants abordés par le Comité consultatif sont l'éducation aux droits de l'homme et l'élimination de la discrimination à l'encontre des personnes qui souffrent de la lèpre. Tous les liens entre pauvreté et droits de l'homme sont également essentiels et méritent être développés. Les huit thèmes proposés par le Comité consultatif, tels que les effets de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption pourraient être centrés autour de la problématique de la lutte contre la pauvreté.

M. IFEANYI NWOSU (Nigéria) a salué les travaux effectués par le Comité consultatif, conformément à son mandat qui, a-t-il rappelé, est de faire des propositions et recommandations au Conseil. Il a noté que les recommandations du Comité ont presque toutes été adoptées sans vote. Cette approche par consensus permet des recommandations objectives et sur les questions de fond, a-t-il souligné. Le représentant nigérian s'est également dit persuadé que le Conseil a beaucoup à gagner de l'expertise et du travail du Comité consultatif. Il a, par conséquent, estimé que le Comité devait poursuivre ses travaux et continuer de soumettre ses recommandations au Conseil.

M. DANIEL ULMER (Canada) a indiqué que son pays avait récemment soumis des informations au sujet de l'éducation lors de la première séance du Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones, afin que les experts puissent les examiner dans le cadre de leur analyse des pratiques exemplaires, des leçons apprises et des difficultés qui subsistent. Le représentant canadien a souligné que lors de cette première séance, avait été discuté un sujet crucial dans le cadre des travaux du Mécanisme qui est celui de la coordination et la collaboration entre le Mécanisme et les autres organismes s'intéressant aux questions liées au développement et aux droits des peuples autochtones. L'objectif est d'éviter la répétition et le chevauchement, a-t-il souligné. Le Canada souhaite proposer des thèmes qui pourraient être étudiés tels que la violence faite aux femmes autochtones, notamment.

MME INDAH NRUIA SAVITRI (Indonésie) a salué les travaux du Comité consultatif dans le cadre de ses différents mandats, et tout particulièrement l'éducation et la formation aux droits de l'homme. Il importe cependant que le Comité consultatif se cantonne aux mandats qui lui sont confiés par le Conseil afin d'éviter de retomber dans les anciens travers de la Sous-Commission. Elle a par ailleurs soutenu les cinq propositions sur les Mécanismes d'experts qui ont été avancées, tout en mettant un accent particulier sur l'importance de promouvoir le droit à l'éducation des minorités.

M. AKIO ISOMATA (Japon) a remercié les membres du Comité consultatif qui se sont activement acquittés des tâches que lui a assignées le Conseil. Il s'est dit persuadé que le Comité s'avérera très utile pour les travaux du Conseil. Le représentant japonais a rappelé que son pays n'a eu de cesse de soulever la question de la discrimination à l'encontre des personnes frappées par la lèpre et de leurs familles. Il a tenu à remercier tous les pays qui ont appuyé son initiative en la matière, ainsi que tous les membres du Comité consultatif et ceux qui ont participé aux consultations.

M. SEBASTIÁN ROSALES (Argentine) a souligné l'importance particulière que son pays accorde à la question des personnes disparues. Il faut maintenir une claire distinction entre les thèmes relatifs aux personnes disparues et aux disparitions forcées, a-t-il souligné. L'Argentine est favorable à l'inclusion du «droit à la vérité», qui va bien au-delà des questions relatives aux personnes disparues, a-t-il ajouté.

M. MURILO VIEIRA KOMNISKI (Brésil) s'est prononcé sur le droit à l'éducation et a annoncé l'organisation, en septembre prochain, de la Conférence nationale sur l'éducation des peuples autochtones qui se penchera avant tout sur l'accès à l'éducation pour les peuples autochtones. Les programmes en place au Brésil illustrent la mise en valeur des cultures et langues des peuples autochtones. Le Brésil est parvenu à améliorer de 10% le taux de scolarisation de ces populations, mais la couverture nationale n'est pas encore atteinte. Les programmes d'éducation ont pour ambition de fournir un meilleur accès et prévoient un enseignement bilingue ou multilingue. Les Brésiliens sont fiers de leurs origines multiples, a affirmé le représentant en conclusion.

M. ROMAN KASHAEV (Fédération de Russie) s'est félicité des travaux effectués par le Comité consultatif. Il a estimé que le Conseil devrait utiliser davantage le potentiel de cet organe. Le représentant russe s'est également réjoui des travaux du Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones et du Forum sur les questions relatives aux minorités. Il a tout particulièrement noté le côté très actuel des thèmes choisis par ces instances, comme la lutte contre l'extrême pauvreté et la réalisation du droit à l'éducation des peuples autochtones. En ce qui concerne les minorités, il a souhaité que le Conseil accorde davantage d'attention à la situation de certains pays où l'on observe un processus constant de rétrécissement de l'utilisation des différentes langues minoritaires, comme le russe. Il s'est dit convaincu que ces réductions entraînent une baisse de la qualité de l'éducation.

M. ABDULLA ABDULLATIF ABDULLA (Bahreïn) a souligné l'importance du Forum social, notamment pour discuter du problème de la pauvreté. Il a indiqué que sa délégation appréciait la valeur des débats qui s'étaient tenus sur cette question. Le fait que nous ayons reçu un prix de l'habitat lors de cette réunion est la preuve de la valeur de la coopération internationale, a-t-il souligné. Bahreïn souhaite que le Conseil approfondisse ses travaux sur les phénomènes et questions de pauvreté, a-t-il conclu.

MME CHEN YINGZHU (Chine) a déclaré apprécier les efforts consentis par le Comité consultatif et a exprimé l'espoir qu'il renforcera encore son rôle. Elle a apprécié que le Comité consultatif ait accordé tant de place à la question de la pauvreté, qui est un thème important. Elle a aussi salué la participation au Forum social dans ce contexte. La représentante chinoise a proposé que les moyens soient renforcés pour aider les peuples autochtones à participer activement aux travaux des Nations Unies. Ces populations font toutes face à des situations difficiles et l'éducation est un moyen indispensable pour renforcer leurs droits.

M. ANDREJ LOGAR (Slovénie) a remercié tous ceux qui ont permis que la première session du Forum sur les questions relatives aux minorités soit un succès. Il a souligné que la journée inaugurale - qui a vu une forte participation et qui était consacrée à la question du droit à l'éducation des minorités - a démontré la nécessité de discuter des questions relatives aux minorités. Il a fait observer que ce Forum a également montré qu'il ne fait pas double emploi mais vient plutôt complémenter les activités de l'experte indépendante sur les questions relatives aux minorités. Le représentant slovène s'est réjoui des recommandations du Forum qui, entre autres, rappellent l'importance de l'éducation pour les minorités et la nécessité de promouvoir la tolérance et le respect mutuel entre toutes les personnes.

MME MARIANA OLIVERA WEST (Mexique) a souligné que les mécanismes tels que le Forum sur les minorités, le Forum social, le Mécanisme d'experts sur les droits des peuples autochtones ou le Comité consultatif font partie des éléments fondamentaux de l'architecture des droits de l'homme. L'un des thèmes transversaux de ces mécanismes est celui de l'éducation, ce dont le Mexique se félicite tout particulièrement, lui qui n'a eu de cesse de mettre l'accent sur l'importance de l'éducation en tant que colonne vertébrale et moteur du développement de la société. À cet égard, le Mexique se félicite notamment du projet de déclaration sur l'éducation et la formation en matière de droits de l'homme qu'est en train d'élaborer le Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme.

Observateurs

MME JAWAHER AL-SABAH (Koweït) a déclaré que la pauvreté constitue un des plus grands défis qui se posent au monde aujourd'hui. Le Koweït a toujours aidé les pays en développement et les pays les moins avancés en consacrant pas moins de 3% de son produit intérieur brut au développement, soit plus de trois fois plus que le seuil prévu par la communauté internationale.

M. OMAR RABI (Maroc) a remercié les membres du Comité consultatif pour les travaux qu'il a menés dans l'élaboration du projet de déclaration sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme. Le Maroc, qui accorde une grande importance à cette thématique, est persuadé que cette déclaration saura tenir compte de tous les droits, économiques, sociaux, culturels, civils ou politiques, et contribuera à la promotion et protection de ces droits, a-t-il souligné. Il a conclu son intervention en rappelant que la promotion de l'éducation est un outil fondamental pour assurer plus d'entente et de paix entre les peuples et les nations.

MME CHRISTINA KOKKINAKIS (Autriche) s'est dite persuadée que le système des procédures spéciales reste l'ossature du système des droits de l'homme; il s'agit là d'un élément essentiel dont dispose le Conseil pour se pencher sur les réalités sur le terrain. Aussi, chaque État devrait-il adresser des invitations permanentes aux procédures spéciales, a-t-elle souligné. L'Autriche est fière d'avoir contribué à mettre en place un format flexible pour les travaux du Forum sur les questions relatives aux minorités et se félicite des recommandations issues de ces travaux.

M. HANNU HIMANEN (Finlande au nom des pays nordiques) a déclaré que le mécanisme sur les droits des peuples autochtones a une grande importance et a noté que les enfants issus de ces peuples rencontrent souvent des difficultés particulières à l'école. Il y a quelque temps, le Rapporteur spécial sur les droits de l'enfant s'est penché sur la situation des enfants autochtones. Ces enfants rencontrent parfois de discriminations multiples, fondées également sur le sexe ou sur le handicap. Le représentant a ajouté que les problèmes se posent différemment dans le milieu rural que dans le milieu urbain.

M. ANSARI (Iran) s'est réjoui de la création du Forum sur les questions relatives aux minorités, ainsi que la tenue de sa première session en décembre 2008 destinée à fournir des recommandations thématiques concrètes. Le représentant iranien a précisé que le plan national de développement de son pays accorde une attention particulière à la promotion de l'éducation en tant que socle pour le développement dans tout le pays. Le quatrième plan de développement socio-économique et culturel a d'ailleurs établi l'éducation pour tous comme une priorité du système éducationnel du pays, a-t-il précisé. Le représentant iranien a rappelé que l'experte indépendante sur les minorités a demandé l'adoption de modèles d'éducation répondant à la diversité de la société humaine.

M. YANNIS PLOTAS (Grèce) a remercié l'experte indépendante sur les questions relatives aux minorités, Mme Gay McDougall, pour le rapport qu'elle a présenté devant le premier Forum sur les questions relatives aux minorités, au mois de décembre dernier. La Grèce apprécie tout particulièrement l'accent qui a été mis, durant cette première session, sur les questions relatives au droit à l'éducation dans le contexte des minorités. Le représentant grec a toutefois relevé que lors de cette session inaugurale du Forum, un petit nombre de parties prenantes sont intervenues pour faire des déclarations politiques, au lieu de contribuer à la discussion en commentant les projets de recommandations. Ce genre de tentative de détournement ne contribue pas aux objectifs de l'exercice, a déploré le représentant grec.

M. HENRY WINTER (Australie) s'est réjoui de voir le Mécanisme spécial sur les peuples autochtone prendre son envol. Il s'agit d'une question importante pour l'Australie qui espère avoir l'occasion de faire part de son expérience en la matière dans le cadre des travaux de ce mécanisme.

M. ISTVAN LAKATOS (Hongrie) s'est félicité de la tenue de la première session du Forum sur les questions relatives aux minorités. Il a tenu à souligner à cet égard que son pays est fier qu'une politicienne minoritaire d'origine rom et membre hongroise du Parlement européen ait été choisie pour présider la première session du Forum. M. Lakatos a ensuite réitéré l'importance d'assurer le droit à l'éducation pour tous, préconisant que ce droit doit être perçu comme un investissement à long terme. Reconnaissant que de bonnes relations entre les minorités et la majorité sont difficiles à obtenir, le représentant hongrois a relevé l'importance de partager les expériences et les bonnes pratiques. Le Forum peut contribuer à ce type de coopération internationale.

M. GEORGI AVRAMCHEV (ex-République yougoslave de Macédoine) s'est réjoui de la création du Forum sur les questions relatives aux minorités et a félicité l'experte indépendante, Mme McDougall, pour l'excellent travail qu'elle a réalisé en amont de la première session de ce Forum ainsi que pour les résultats de la session. L'accès des minorités à l'éducation est essentiel pour leur intégration économique et sociale dans la société, a souligné le représentant. Le Gouvernement de l'ex-République yougoslave de Macédoine engage l'experte indépendante à s'attaquer aux questions très sensibles intéressant les minorités, a-t-il ajouté.

MME MELANIE KHANNA (États-Unis) a déclaré avoir écouté attentivement la discussion qui portait sur le Comité consultatif. La résolution 5/1 du Conseil mandate le Comité à apporter son expertise au Conseil, à la demande de celui-ci. La formulation est très claire, y compris sur le fait que le Comité ne doit pas adopter de résolutions ou décisions. La représentante américaine a ajouté partager les préoccupations de ceux qui pensent que les travaux s'apparentent, jusqu'à présent, plus à des plaidoyers qu'à des recherches.

MME SELMA MALIKA HENDEL (Algérie) a relevé l'importance du Forum social, instance dynamique pour traiter des questions sociales, en particulier dans le cadre de la crise actuelle. S'intéressant ensuite au Comité consultatif, la représentante algérienne s'est félicitée que des questions importantes aient été examinées lors de la première session du Comité. Elle a rappelé que le Comité est, selon son mandat, appelé à formuler des recommandations thématiques que lui transmet le Conseil, et à suggérer des questions nouvelles au Conseil. Il est en outre important qu'il achève les travaux initiés par la Sous-Commission.

MME WENDY HINTON (Nouvelle-Zélande) a estimé que les recommandations adressées par le Comité consultatif au Conseil des droits de l'homme ne doivent pas être adoptées de manière automatique et doivent faire l'objet d'un débat afin, éventuellement, de les amender. Lesdites recommandations peuvent également être incorporées dans les textes de résolutions adoptées par le Conseil au titre de son ordre du jour, a-t-elle ajouté. La représentante a estimé que les recommandations du Comité consultatif concernant les perspectives sexospécifiques devraient être intégrées dans une résolution thématique du Conseil et être discutées dans ce contexte.

Institutions nationales et organisations non gouvernementales

MME KATHARINA ROSE (Commission irlandaise des droits de l'homme) a apporté son appui à l'élaboration d'une déclaration sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme, soulignant qu'une telle déclaration devra tenir compte du rôle important des institutions nationales des droits de l'homme dans ce domaine. Elle a souligné l'importance d'ancrer fermement l'éducation et la formation aux droits de l'homme dans les obligations juridiques internationales. Il faut aussi qu'il existe une formation continue des professionnels, comme les magistrats ou les enseignants.

M. PETER SPLINTER (Amnesty International, au nom également de la Fédération luthérienne mondiale et Cairo Institute for Human Rights Studies) a fait observer que les organes et mécanismes de défense des droits de l'homme dépendent de la coopération avec les individus et les organisations. Il a déploré que certaines personnes fassent l'objet de harcèlement lorsqu'ils ou leurs organisations coopèrent avec les mécanismes des Nations Unies. Des représailles contre une personne ou une organisation collaborant avec les Nations Unies est un défi direct lancé à l'autorité des Nations Unies, a-t-il souligné. Le représentant d'Amnesty International a fait remarquer qu'à chaque allégation crédible de représailles à l'encontre de ces personnes, le Conseil devrait exiger d'en être informé et que des enquêtes soient menées.

M. MALIK ÖZDEN (Centre Europe Tiers-Monde - CETIM, au nom également de plusieurs organisations non gouvernementales2) a salué le travail remarquable accompli par le Comité consultatif des droits de l'homme, qui a progressé sur les dossiers qui lui ont été confiés par le Conseil, s'agissant notamment des questions relatives à l'éducation et au droit à l'alimentation. S'agissant de cette dernière question, les experts du Comité consultatif préconisent une étude sur la crise alimentaire, le droit à l'alimentation, les subventions agricoles et les droits des paysans. Il n'est pas tolérable que la communauté internationale laisse à l'abandon un tiers de ses membres qui souffrent de la faim. Aussi, l'étude que le Conseil consultatif propose de mener sur les droits des paysans mérite toute l'attention.

M. KAZUNARI FUJII (Soka Gakkai International, au nom de plusieurs organisations non gouvernementales1) s'est félicité des travaux sur l'éducation et la formation aux droits de l'homme. Il a souligné que le développement durable et l'éducation à la paix peuvent aussi entrer dans le cadre de cette éducation et a demandé que la définition de l'éducation et la formation aux droits de l'homme soit élargie, qu'un lien soit assuré avec l'Examen périodique universel et les procédures spéciales et que le financement des États soit rendu obligatoire. Un séminaire informel devrait être tenu à Genève sur ces questions.

MME CLAUDIA NEURY (Organisation internationale pour le développement de la liberté d'enseignement - OIDEL, au nom de plusieurs organisations non gouvernementales3) a souligné que la première phase du programme mondial pour l'éducation aux droits de l'homme s'achèvera cette année; il va donc s'agir de passer à la phase suivante et la représentante a exprimé le souhait de son organisation d'aider le Conseil à déterminer les paramètres de la deuxième phase de ce programme mondial.

M. TOMÁS CÓNDOR (Consejo Indio de Sudamérica) a rappelé que plus de trois décennies s'étaient écoulées depuis la venue pour la première fois de délégués autochtones aux Nations Unies. Aujourd'hui, la demande de reconnaissance internationale de leur souveraineté auxquels ils n'ont jamais renoncé n'a toujours pas été reconnue, a-t-il souligné. Il a mentionné l'exemple de la Colombie, dont le gouvernement vient de reconnaître au niveau national l'existence de 36 nations autochtones.

MME PAULINE LAVAUD (France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand) a déclaré que son organisation est saisie depuis 25 ans par des peuples autochtones, notamment d'Amazonie, afin de revendiquer en leur nom leur droit à disposer d'eux-mêmes. Ils revendiquent le droit à la maîtrise et à l'usage de leurs terres et de leurs ressources naturelles. La représentante a attiré l'attention sur les violations de ces droits par des entreprises qui s'approprient de façon illégitime les ressources et leurs savoirs des populations autochtones. Ces acteurs privés verrouillent l'accès à une ressource naturelle via les brevets, niant l'antériorité des savoirs traditionnels. Elle a demandé aux États de prendre les mesures efficaces pour protéger ses peuples autochtones contre la «biopiraterie».

MME FRANCESCA TRAGLIA (Fédération luthérienne mondiale, au nom également du Mouvement international contre toutes les formes de discrimination; Asian Legal Resource Centre; et Forum asiatique pour les droits de l'homme et le développement) a abordé la question des études terminées de l'ancienne Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l'homme. Malheureusement, la question du renvoi de toutes ces études n'a pas été abordée, a-t-elle relevé. Il convient donc pour le Conseil de se pencher sur le sujet afin de ne pas perdre tout le précieux travail qu'avait accompli l'ancienne Sous-Commission. Ces études achevées de la Sous-Commission devraient donc être publiées en tant que document officiel des Nations Unies, afin que le Conseil soit en mesure de s'y pencher dessus.

M. SANULLAH BALOCH (Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale - OCAPROCE International) a évoqué la situation de la population du Baloutchistan au Pakistan, mais le Président a indiqué que cette déclaration ne s'inscrivait pas dans le cadre du point de l'ordre du jour à l'examen.

M. BELL HILAIRE (Cercle de recherche sur les droits et les devoirs de la personne humaine, au nom également de Worldwide Organization for Women) a souligné que la jouissance des droits de l'homme n'est pas possible sans l'assortir de l'enseignement aux droits et devoirs de l'homme. Comment enseigner la liberté sexuelle sans le devoir de fidélité, ou la liberté d'expression sans la notion de responsabilité des propos? Il est nécessaire d'inscrire la corrélation entre devoirs et droits dans la problématique des droits de l'homme. Cette corrélation est dûment inscrite dans la proposition pour une déclaration universelle qui a été faite par son organisation.

MME ANEZKA PALKOVA (Libération)a fait observer que les populations autochtones figurent parmi les populations les plus opprimées et les plus souvent victimes de discrimination. Il convient à cet égard de dénoncer les grands projets de développement élaborés par le Gouvernement indien dans le cadre de son programme de développement vers l'est, projets qui privent de moyens de subsistance les peuples autochtones touchés par ces projets.

M. SANDEEP PRAS (Action Canada pour la population et le développement) a évoqué l'intégration d'une dimension d'égalité sexuelle dans les recommandations 2/4 du Comité consultatif adoptées en janvier. Son organisation est préoccupée par le domaine couvert proposé par le Comité. Il a suggéré que celui-ci se penche plus particulièrement sur l'intégration dans ses propres travaux d'une perspective concernant l'égalité des sexes; de recommander des mécanismes pour s'assurer que le Conseil intègre effectivement une telle perspective; et enfin de conseiller le Conseil pour qu'il joue un rôle dans l'intégration de la question de l'égalité des sexes dans tout le système des Nations Unies.

MME JANET NELSON (Mouvement international ATD Quart Monde)a déclaré qu'un partenariat avec les plus défavorisés est indispensable pour qu'ils puissent être considérés comme des acteurs à part entière et non des bénéficiaires passifs. Pour ce faire, il faut aller à la rencontre des plus défavorisés et cheminer avec eux dans la durée. Ce n'est qu'ainsi que toutes les facettes de l'exclusion sociale peuvent être surmontées. Il est également important d'agir sur l'écart entre les politiques promues au niveau macroéconomique et la réalité des personnes au niveau microéconomique. C'est à partir des expériences de terrain que les effets négatifs de la mondialisation doivent être corrigés.

M. THEODOR RATHGEBER (International Work Group for Indigenous Affairs) a souligné que le succès du Mécanisme d'experts sur les peuples autochtones dépendra non seulement de l'expertise de ses membres et de la contribution des peuples autochtones, mais aussi de la volonté politique des États membres de mettre en œuvre les recommandations du Mécanisme afin que la protection des peuples autochtones se concrétise sur le terrain. Le représentant s'est dit préoccupé par l'insuffisance des ressources financières allouées au fonctionnement de ce Mécanisme d'experts.

M. ABDEL WAHAB HANI (Commission arabe des droits de l'homme) a évoqué le cadre normatif contraignant de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) en matière d'éducation. Il a rappelé le droit fondamental à l'éducation et donc à l'éducation aux droits de l'homme. Celui-ci doit se faire en valorisant les aspects positifs de toutes les cultures, sans tomber pour autant dans le relativisme culturel. La rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme est souvent présentée comme l'œuvre d'Occidentaux tels que René Cassin ou Eleanor Roosevelt en oubliant que des rédacteurs, arabes notamment, y ont participé.

M. STEFANO KELLER (Association universelle pour l'espéranto) a souligné l'importance d'œuvrer au respect des droits linguistiques, mais comme il a cité des situations particulières en Malaisie, en Turquie et au Danemark, le Président a indiqué que cette déclaration ne s'inscrivait pas dans le cadre du point de l'ordre du jour à l'examen.

M. LÁZARO PARY (Mouvement indien «Tupaj Amaru») a salué les travaux du Comité consultatif et s'est réjoui que le Comité ait particulièrement mis l'accent sur les questions relatives à la pauvreté extrême des peuples en voie de développement, notamment les peuples autochtones et les minorités; sur la nécessité d'étudier les causes de la crise alimentaire, de la crise environnementale et de la crise financière; ainsi que sur la nécessité d'étudier plus avant le droit à l'autodétermination. Le Conseil devrait autoriser le Comité consultatif à engager cette dernière étude, plus précisément dans le contexte des peuples autochtones.

M. STEPHAN CICCOLI (Institut international de la paix) a estimé nécessaire d'élargir le rôle des Nations Unies, notamment sur la question des flux migratoires. Aujourd'hui, le tiers-monde se trouve de plus en plus marginalisé, a-t-il noté, en particulier vis-à-vis des nouvelles techniques de l'information. Son organisation se félicite enfin des travaux du Forum sur les questions des minorités. Toutefois, certaines minorités, telles que les Baloutches, sont marginalisées et devront faire l'objet d'une étude de cas dans l'avenir, a-t-il conclu.


__________

1Déclaration conjointe: Centre Europe tiers-monde - CETIM; Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP; Association internationale des juristes démocrates; Association africaine d'éducation pour le développement; Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté; et la Fédération internationale des mouvements d'adultes ruraux catholiques - FIMARC).

2Déclaration conjointe: Soka Gakkai International; Pax Romana; Organisation internationale pour le développement de la liberté d'enseignement - OIDEL); Fédération internationale des femmes diplômées des universités; CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens; Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Worldwide Organization For Women; Al-Hakim Foundation; Alliance internationale des femmes; Bureau international catholique de l'enfance; Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies; et la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants.

3Déclaration conjointe: Organisation internationale pour le développement de la liberté d'enseignement (OIDEL); Soka Gakkai; Pax Romana; CIVICUS: Alliance mondiale pour la participation des citoyens; Organisation internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale; Al-Hakim Foundation; Alliance internationale des femmes; Bureau international catholique de l'enfance; et la Fédération universelle des associations chrétiennes.




Lire aussi:

Sri Lanka/Tamouls : Un conflit relevant du génocide ?
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  • Sri Lanka: Paris réclame une trêve
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  • Sri Lanka : 258 blessés, dont 100 enfants, dans les bombardements aériens http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=29757

  • http://www.unhchr.ch/huricane/huricane.nsf/0/6EC8A911CF1376DFC1257582005769B8?opendocument





  • Presse arménienne : Revue du 8 avril 2009

  • Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 8 avril 2009.


    Revue de la presse arménienne du 8 avril

    Arménie-Turquie-Etats-Unis

    La presse arménienne continue de commenter la visite du Président Obama en Turquie et ses prises de position s’agissant de la cause arménienne et des relations arméno-turques et publie la photo de la rencontre du Président américain avec les Ministres arménien et turc des AE en marge du forum « Alliance des civilisations ». Le quotidien proche du gouvernement Hayots Achkhar estime qu’en déclarant qu’il n’avait pas changé de position [concernant la réalité du génocide], le leader de la première puissance mondiale a mis la Turquie dans une situation ambiguë, faisant comprendre qu’il avait une position nette et ferme, mais qu’il la mettait à côté temporairement afin que l’Arménie et la Turquie améliorent leurs relations. Les Etats-Unis se réservent ainsi, aux yeux de ce quotidien, le rôle « d’arbitre politique » qui peut appliquer des sanctions à l’encontre de celui qui se dérobera dans les négociations. En déclarant à l’AN turque « qu’il connaissait les points de vue forts dans cette chambre sur les événements épouvantables de 1915 », Barack Obama a lancé un message clair aux législateurs turcs, selon Hayots Achkhar, qu’il désapprouvait fortement leurs prises de position et qu’il appelait la Turquie à faire face à son histoire. Ce quotidien estime que les développements géopolitiques que la visite du nouveau Président américain va engendrer sont plutôt encourageants du fait qu’ils peuvent accroître le rôle et l’autorité de l’Arménie, qui de son statut de « maillon faible » dans la région peut devenir un « maillon central ».

    Azg estime de son côté que la partie consacrée à la cause arménienne et aux relations arméno turques du discours du Président Obama devant l’AN turque était bien pesée, convaincante et impressionnante, et que même sans prononcer le mot génocide il a pu révéler la faiblesse du négationnisme turc.

    L’éditorial Aravot relève qu’il ne fallait pas être un génie pour comprendre que les Etats-Unis ne reconnaîtront pas le génocide arménien tant que cela n’entre pas dans leurs intérêts. Toutefois l’éditorialiste estime que la non-reconnaissance du génocide par les Etats-Unis n’est pas une tragédie pour l’Arménie.

    Azg annonce que le président Obama s’est entretenu avec les dirigeants des différentes confessions de Turquie- musulmane, grecqueorthodoxe, syriaque, juive, arménienne, notamment l’archevêque Aram Atesyan, Président du Conseil Religieux et représentant du Patriarcat arménien.

    Hayots Achkhar et Haykakan Jamanak reproduisent les propos du membre du parti Dachnak, Vahan Hovhannissian, selon lequel un événement sans précédent s’est produit au sud Caucase : le Président azéri Ilham Aliev à refusé de se rendre à Istanbul même suite aux appels du Président et du PM turcs et de la secrétaire d’Etat américaine. Les organes étatiques chargés de la politique étrangère doivent en tirer deux conclusions, selon M. Hovhannissian : celui qui défend à tout prix les intérêts de l’Etat mérite d’être respecté et fini par l’emporter, contrairement à celui qui donne son accord à tout. Deuxièmement il s’agit d’une pression sans précédent sur la Turquie [de la part de l’Azerbaïdjan]. Se n’est pas un simple refus, selon M. Hovhannisian, que l’Azerbaïdjan a fait, il menace la Turquie de fermer le robinet du gaz, perspective susceptible de bloquer tous les projets énergétiques régionaux dont un seul pays, la Russie, peut être satisfait. M. Hovhannissian invite les responsables de la politique étrangère arménienne à s’en rendre compte et à être conscients que toute initiative de l’Arménie est susceptible de conduire à un piège. Toutes les actions de l’Arménie doivent être minutieusement calculées, d’autant que les relations arméno-turques passent de l’étape des déclarations et de la communication à celle des actions concrètes.

    L’ensemble de la presse se félicite de la reconnaissance du génocide arménien par l’organe législatif de l’Etat d’Hawaï, dont Barack Obama est originaire. Alors que le Président Obama se trouvait en Turquie, observent Hayots Achkhar et Jamanak, son Etat natal, qui est devenu le 42ème Etat américain à avoir reconnu le génocide arménien, a proclamé le 24 avril « journée de reconnaissance et de commémoration du génocide arménien de 1915 ».

    Affaires intérieures

    Hayots Achkhar, Azg, Hayastani Hanrapetoutioun et Aravot font état de la visite d’une délégation du Parlement européen conduite par Marie Anne Isler Beguin pour prendre part à une session de la Commission de coopération interparlementaire UE- Arménie. Inaugurant la session, le Président de l’AN, Hovik Abrahamian a estimé que les valeurs démocratiques sont devenues les modèles qui définissent l’ordre du jour des réformes en Arménie. Il a également salué le Partenariat Oriental de l’UE qui ouvre, selon lui, de grandes perspectives pour l’Arménie. La session s’étant poursuivie à huis clos, la presse dispose de peu de détails sur son contenu et annonce la visite de la délégation européenne au centre pénitentiaire pour rencontrer les opposants emprisonnés depuis les événements du 1er mars 2008. La chef de la délégation, Marie Anne Isler Beguin, a déclaré plus tard aux journalistes qu’au Parlement européen l’on traitait de très près les problèmes liés aux droits de l’Homme et que le sort des 7 personnes emprisonnées suite aux événements du 1er mars 2008 intéressait. Elle a fait savoir que la délégation européenne s’est entretenue avec le Ministre de la Justice, le chef de la police, ainsi qu’avec les parlementaires arméniens.

    Le Président de l’AN, Hovik Abrahamian a démenti l’implication de son fils dans un accrochage et une fusillade dans la ville d’Artachat, samedi dernier (cf. la revue du 07.04) relevant qu’il s’agissait de ses neveux dont il condamnait le comportement tout en appelant la police à établir les faits et à punir les coupables. Haykakan Jamanak note cependant qu’en dépit du démenti du Président de l’AN, son fils et son neveu auraient été arrêtés hier.

    Affaires régionales

    Azg fait état à la « une » de la condamnation à 10 ans de prison par la justice géorgienne de Vahagn Tchalakian, leader de l’ONG « Alliance démocratique Djavakhétie unie », tandis que son père et son frère ont été condamnés à payer une amende. Les quotidiens rapportent le message de condoléances du Président Sarkissian à son homologue italien après le séisme qui a fait plus de 200 morts et 1500 blessés. Aravot cite le coprésident français du Groupe de Minsk, Bernard Fassier selon lequel les coprésidents du GDM se rendront dans la région du 20 au 22 avril.



    France-Arménie

    Hayastani Hanrapetoutioun fait état à la « une » de la visite de la Ministre de la Diaspora Hranouche Hakobian en France et fait le point sur ses rencontres.

    Rédaction : Merie Hakobian


  • http://www.ambafrance-am.org/Revue/20090408.pdf



  • Les peuples arménien et azerbaïdjanais doivent se préparer à des compromis

  • I



    nfo Collectif VAN -
    www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cette newsletter bimensuelle sur l'actualité politique, économique et culturelle du Haut-Karabagh mise à notre disposition par la Représentation de la République du Haut-Karabagh en France.

    2009-04-09 22:27

    Marie-Anne Isler Béguin, présidente de la délégation du Parlement européen de coopération avec l'Arménie a déclaré lors de son passage à Erevan le 8 avril dernier que les sociétés arménienne et azerbaidjanaise devaient aller à des compromis dans le règlement du conflit du Karabagh.

    Selon la députée européenne, le statu quo actuel ne peut durer éternellement et que les parties se devaient de trouver en elles les forces nécessaires pour accepter les éventuels compromis.

    Isler Béguin a avoué en outre qu'au cours de son mandat au sein de la délégation, durant les 10 dernières années, le problème du Karabagh a fait l'objet de vives discussions au sein du Parlement européen, tout en regrettant que la question n'en soit pas plus avancée.

    Le co-président arménien de la délégation, Avet Adonts a informé quant à lui qu'à l'issue de la 10ème session de coopération avec l'Arménie, tenue à Erevan la semaine dernière, un document commun avait été adopté, 7 de ses chapitres étant consacrés au conflit du Karabagh.

    Le document affirme que le conflit doit être résolu en conformité avec les principes du non recours à la force, de l'intégrité territoriale et le droit des peuples à l'autodétermination.


  • http://www.haut-karabagh.com/?p=newsview&newsid=96





  • Piquet de protestation devant l’ambassade de Géorgie

  • I



    nfo Collectif VAN -
    www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous soumet ce Communiqué de Presse du CCAF (Conseil de Coordination des Organisations arméniennes de France) paru sur leur site le 10 avril 2009.

    10-04-2009

    Le CCAF ( Conseil de coordination des organisations arméniennes de France) appelle à la tenue d'un piquet de protestation mardi 14 avril à 18h30 devant l'ambassade de Géorgie à Paris (104 av. Raymond Poincaré 75016 Paris) afin de dénoncer la sentence de 10 ans de prison infligée à Vahag Chakhalyan, leader du mouvement Djavakhk uni, accusé indument de détention d'arme et de participation à une manifestation interdite.

    Cette condamnation à caractère politique, prononcée à l'issue d'un procès à charge - dont certaines irrégularités ont été reconnues par le médiateur géorgien - constitue la dernière en date des manifestations d'hostilités du nationalisme géorgien à l'égard de la communauté arménienne du pays.

    Celles-ci se sont notamment traduites au Djavakhk par le lâchage économique de la région, l'implantation de colonies de peuplement Turcs Meshkets afin de modifier la situation démographique de la zone, le trucage systématique des élections locales au profit du pouvoir central, le refus de toute écoute à l'égard de revendications démocratiques de la population, et la répression en guise de dialogue.

    A l'échelle du pays, cette politique s'est également soldée par des tentatives de mainmise sur le patrimoine arménien ancestrale, avec en particulier ces dernières années la géorgianisation des églises arméniennes.

    Le gouvernement en place, affaibli par la guerre inégale avec la Russie et en butte à divers mouvements sécessionnistes entend-t-il faire payer ses déboires aux Arméniens du pays ? Ceux-ci constituent une proie d'autant plus vulnérable que la République d'Arménie voisine est prise en tenaille par le blocus turco-azéri et que Tbilissi dispose d'une des clés de son ravitaillement terrestre.

    Les revendications du Mouvement Davakhk uni se limitent au respect de ses droits démocratiques et ne comportent aucune dimension indépendantiste. Elles ne visent en aucun cas à fragiliser la Géorgie, mais au contraire à lui permettre de solidifier sa cohésion à travers le renforcement de sa démocratie et la prise en compte légale de sa composante culturelle arménienne.

    Le CCAF demande une libération immédiate de Vahag Chakhalyan, le respect des droits de la minorité arménienne à travers le dialogue et la concertation.


  • http://www.ccaf.info/item.php?r=0&id=391



  • Azerbaïdjan: Le journaliste Mirza Sakit Zahidov enfin libéré !

  • I



    nfo Collectif VAN -
    www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre ce Communiqué de Presse publié sur le site de Reporters sans Frontières le 9 avril 2009.

    9.04.2009

    Reporters sans frontières se réjouit de la libération du journaliste et poète Mirza Sakit Zahidov après qu’il a été amnistié, le 9 avril 2009, par le président Ilham Aliev.

    "C’est une grande nouvelle. Elle marque une étape importante pour la liberté de la presse en Azerbaïdjan, tenue d’une main de fer par le Ilham Aliev. Nous partageons la joie de sa famille, des avocats et de son comité de soutien qui attendaient sa libération depuis mars dernier.

    Cependant, nous appelons les autorités à libérer les trois journalistes toujours emprisonnés. Parmi ces derniers, figure le frère aîné de Mirza Sakit Zahidov, Ganimat, condamné en mars 2008, à quatre ans de prison ferme, a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse.

    Le 23 juin 2006, Mirza Sakit Zahidov, journaliste et poète satirique pour le quotidien d’opposition Azadlig, avait été arrêté sous une accusation de trafic de drogue, qui n’a jamais été prouvée. En août 2006, alors qu’il attendait sa condamnation, Mirza Sakit Zahidov a été transféré dans une prison insalubre et éloignée de Bakou. Souffrant de problèmes cardiaques et gastriques, il avait pourtant décidé d’entreprendre une grève de la faim en signe de protestation, ce qui l’a plongé dans un état de santé très préoccupant. En octobre 2006, le journaliste avait été condamné à 3 ans de prison.

    Trois autres journalistes sont toujours emprisonnés en Azerbaïdjan : Ganimat Zahidov, (Azadlig) Eynulla Fatullaïev (Realny Azerbaijan et Gundelik Azerbaijan) et Mushfig Husseynov (Bizim Yol). L’Azerbaïdjan figure à la 150e place du classement 2008 de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières. Son président Ilham Aliev est considéré comme un prédateur de la liberté de la presse par l’organisation.




  • http://www.rsf.org/article.php3?id_article=30799







    Appel lancé par la LICRA lors du meeting citoyen du 7 avril 2009

    I



    nfo Collectif VAN -
    www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) le 8 avril 2009.

    08/04/2009

    L’actuel texte préparatoire de la Conférence d’examen de Durban, corrigé et nettoyé de la majorité des notions inacceptables, pourrait pousser à se féliciter des avancées accomplies ces dernières semaines.

    Mais le passif de la Conférence de Durban en 2001, les directions suivies depuis, les résolutions du Conseil des Droits de l’Homme de ces trois dernières années ainsi que la réalité actuelle des mécanismes onusiens de lutte contre le racisme doivent au contraire nous inciter à la plus grande vigilance.

    Les positions exprimées lors des négociations du texte de cette Conférence rendent plus qu’improbables de véritables progrès. Au mieux, le statu quo sera préservé, mais le pire reste à craindre :

    - Amalgame du droit au blasphème ou à la caricature religieuse à une nouvelle forme de racisme, limitant les libertés de presse et d’expression ;


    - Focalisation des débats sur une seule et unique région, le Proche Orient, sans mentionner par exemple les discriminations de castes, les persécutions du peuple tibétain, les violences contre des minorités en Chine, en Russie, en Arabie Saoudite ou ailleurs ;
    - Absence de reconnaissance du concept d’orientation sexuelle ;
    - Remise en question de l’universalité des droits de l’Homme au nom du relativisme culturel ;
    - Instrumentalisation et hiérarchisation des souffrances des victimes à des fins politiques.

    Les pressions manifestes exercées par une majorité automatique de pays non démocratiques et les détournements des principes même des droits de l’Homme au service d’une idéologie politico-religieuse, dont nous avons tous été les témoins ces neuf dernières années, doivent inciter la société civile à ne pas cautionner cette mascarade.

    Il est du devoir de chacun d’entre nous, militants associatifs, hommes et femmes politiques, intellectuels, responsables de médias, citoyens engagés, d’appeler la France à refuser de prendre part à une tribune qui bafouerait allègrement les valeurs universelles des droits de l’Homme.

    Durant les prochaines semaines à Genève, nous devons unir nos efforts, nous rassembler, nous concerter et lutter ensemble de façon permanente, tant sur le plan médiatique que politique, contre les dénigrements inadmissibles des valeurs antiracistes qui nous sont chères.

    Afin que l’on ne puisse pas entendre, une fois que l’entreprise d’intoxication et de dévoiement de l’antiracisme aura achevé son ouvrage : « nous ne savions pas ! ».

    Pour en savoir plus sur le meeting du 07 avril 2009 cliquer ici http://www.licra.org/index.php?section=detail&id=4029



    http://www.licra.org/index.php?section=detail&id=4053



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