S’orienter aujourd’hui

Figure 3 – Évolution 
des effectifs par degré 
d’enseignement,
base 100 en 1995
Source : Direction de l’évaluation,
de la prospective et de la performance 
(2018), 
Repères et références 
statistiques – Enseignements 
Formation Recherche.
Aiguiller vers 
l’apprentissage 
n’est pas une 
priorité pour les 
collèges et lycées.
Bertrand Méric,
directeur du CFA des 
métiers de l’agriculture 
Adafa
33 

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Une voie vers un « vrai » métier
En partie parce que les revenus des alternants sont supérieurs 
à ceux des étudiants du même âge, ils font preuve de davan-
tage de mobilité : tandis que 70 % des étudiants résident dans 
le département où ils poursuivent leurs études, c’est le cas de 
seulement 55 % des alternants
22
. Cette mobilité peut aussi se 
comprendre par le fait que se tournent vers l’alternance plu-
tôt des jeunes qui souhaitent mettre le maximum de chances 
de s’insérer de leur côté.
Pour beaucoup, en effet, l’alternance est associée à un « vrai 
métier », renvoie à des perspectives concrètes, incarne une 
identité sociale bien définie et, finalement, témoigne d’une 
orientation plus assurée. Quant à ceux qui n’auraient pas 
trouvé l’entreprise adéquate ou qui auraient simplement be-
soin de plus de temps, Mustapha Nedjar de l’AFORP, centre 
de formation au sein de l’Union des industries et métiers de la 
métallurgie (UIMM), rappelle qu’il est possible de leur proposer 
des contrats passerelle afin d’éviter tout décrochage.
Toutefois, cette image de « vrai métier » vaut surtout pour les 
alternants du secondaire. Ceux du supérieur sont davantage 
enclins à poursuivre leurs études après une expérience d’ap-
prentissage et l’utilisent plus volontiers non pour trouver une 
situation mais pour acquérir une meilleure connaissance du 
monde de l’entreprise et un réseau de contacts qu’ils pourront 
valoriser par la suite.