S’orienter aujourd’hui

Conclusion partie 2
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Préconisations
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Remerciements
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125
Bibliographie
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L 
e père de Cédric
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arrive en France alors qu’il est à peine âgé de 18 ans 
après avoir arrêté l’école six années plus tôt. Venu d’Italie pour trou-
ver du travail en région parisienne, il s’y installe comme ouvrier en 
bâtiment et y rencontre bientôt celle qui deviendra son épouse et la mère 
de Cédric, comptable, sans diplôme elle non plus.
Féru d’histoire dès le plus jeune âge, Cédric n’en est pas pour autant pas-
sionné par l’école et commence à déserter les bancs de sa classe dès la 
cinquième. En seconde, il fréquente le milieu punk et arpente des squats 
où il ne fait pas bon s’appesantir lorsqu’on est adolescent. En première, 
guère plus assidu en cours, il fait un bref passage en lycée autogéré. Inscrit 
en terminale L malgré tout, il obtient son bac non sans avoir entamé en 
parallèle une préparation pour devenir parachutiste.
Ses ambitions militaires font long feu et il enchaîne les petits boulots 
avant de se convaincre que son destin est ailleurs : il quitte la France et se 
pose en Italie. Là-bas, il s’improvise vendeur chez un disquaire et ouvrier 
à la chaîne afin de payer son entrée dans une faculté qui ne saura pas le 
retenir. Il faut qu’il attende sa vingt-deuxième année pour que le projet 
de reprendre des études d’histoire s’impose et le voilà de retour à Paris, à 
Tolbiac, en première année de DEUG.
La vie dans la capitale nécessitant des moyens que ses parents ne peuvent 
lui offrir, Cédric continue de travailler en parallèle, d’abord comme téléac-
teur dans un centre de télémarketing puis comme assistant d’éducation 
au collège. Il passe néanmoins chaque année haut-la-main. Sa maîtrise 
en poche, une nouvelle période d’indécision s’ensuit. Il se cherche, travaille, 
économise, sort et profite de la vie sans que l’inquiétude du lendemain ne 
l’incite à se stabiliser.
Au bout de quelques années, il finit par se réinscrire en master. Il pousse 
ensuite en doctorat, obtient une bourse de thèse d’une faculté italienne, 
soutient de part et d’autre des Alpes et réussit à intégrer les rangs de 
l’École française de Rome, chasse gardée de l’élite académique que rien 
ne le prédestinait à côtoyer. Cette ultime étape d’un parcours hautement 
chaotique lui ouvre les portes du CNRS où il poursuit aujourd’hui ses re-
cherches historiques.