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1881




Colmater les brèches


[1] Nous allions omettre de consigner dans ce récit l'élection du C.F. Bérillus successeur du C.F. Nicet que la mort avait enlevé à la Province de Saint-Paul, sans lui laisser le temps d'y déployer son zèle. Ce nouvel Assistant avait été élu le 19 octobre précédent à l'issue de la retraite du Régime, par une commission formée, d'après une décision capitulaire, du R. Frère, de ses 7 Assistants, du F. Procureur, du F. Secrétaire, des Frères Provinciaux et des Frères Visiteurs.
[2] Il avait fait preuve d'une grande habileté et d'une rare énergie dans les divers emplois qu'il avait occupés jusque-là, surtout dans la direction des pensionnats de Pont- Sainte-Maxence et de Paris. Il dirigeait celui-ci depuis peu lorsque son élection lui fut annoncée et qu'il dut bientôt quitter pour prendre la lourde charge qu'on venait de lui confier. Il la porta allègrement et sans faiblesse depuis 10 ans.
[3] Cependant l'inique loi financière sur le prétendu droit d'accroissement dans les congrégations religieuses avait été votée en 1880. Le Révérend félicita le T.H.F. Irlide sur l'énergique protestation qu'il avait adressé au Président Grévy contre cette loi spoliatrice.
[4] Un comité de jurisconsultes se forma sous la présidence du baron de Mackau pour aviser aux moyens de soustraire les congrégations à cet impôt ruineux. M. le baron ayant donné avis à notre Révérend des travaux de ce comité, il en fut vivement remercié et on lui donna tous les renseignements que pouvaient désirer ces Messieurs sur l'Institut.
[5] Le 6 février, le Révérend adressa de chauds remerciements à la supérieure des Soeurs dirigeant l'hospice de Saint-Tropez. Cette supérieure avait prodigué ses soins au C.F. Félicité qui passait la saison d'hiver dans cet établissement. Des lettres avaient annoncé une grande amélioration dans sa santé. Le Révérend s'en réjouissait avec ses autres Assistants et en congratulait Mme la supérieure. Nous verrons que cette amélioration n'était pas sérieuse.

Circulaire du 19-03-1881


[6] Le Révérend data sa 1re circulaire de 1881 du 19 mars. Il y traita longuement et savamment de l'importante question de l'instruction et de l'éducation chrétienne des enfants et fit ressortir que c'est là le second but de notre Institut.
[7] En voici le résumé: "Qu'est-ce que l'enfant? Réponse donnée par J.C. lui-même; sa tendance pour les enfants; raisons de cette prédilection. Sollicitude de l'Eglise pour l'enfance. Pensées de Mgr. Dupanloup, de Fénelon, de notre pieux Fondateur, etc., sur l'éducation. Nos devoirs sur ce point; sur le zèle, le bon exemple, le respect, la discipline, l'instruction religieuse et profane que l'on doit trouver dans toutes les écoles."
[8] La circulaire contenait une décision prise par le Régime et en vertu de laquelle chaque maison de l'Institut devait être visitée deux fois par an, à cause des difficultés toujours croissantes.
[9] Elle contenait aussi un règlement des écoles primaires publiques, signé par le ministre Ferry, l'auteur du fameux article 7, lequel fut rejeté par le sénat.

Vers la laïcisation


[10] Les élections législatives de cette année-là renforcèrent Gambetta et sa bande opportuniste, c'est-à-dire révolutionnaire, mais à pas comptés.
[11] Le ministre Ferry n'eut pas de peine à faire voter sa loi sur l'enseignement gratuit, ainsi que celle sur les titres de capacité. Ces deux lois n'avaient d'autre objectif que de rendre l'enseignement impossible aux congrégations lesquelles en subissent les conséquences fâcheuses depuis 9 ans déjà.
[12] Le Révérend envoya une petite circulaire aux Frères leur indiquant les moyens à prendre pour atténuer les effets désastreux de ces deux lois.
[13] Le T.H.F. Irlide ayant provoqué la réunion des Supérieurs généraux des diverses congrégations d'hommes dans sa maison de la rue Oudinot, pour y étudier les moyens à prendre dans l'intérêt général, le R. Frère Nestor lui répondit qu'il se ferait un devoir d'assister à cette réunion qui devait avoir lieu le 20 avril.

Retraites spirituelles et autres


[14] Le 10 juin, le R. Frère pria Mgr. de Charbonnel de vouloir bien prêcher la retraite aux membres du Régime, du 23 au 30 octobre suivant. Ce fut pendant cette retraite que plusieurs fois distraite, Sa Grandeur demanda au F. Abel où Elle en était, après quoi Elle ajouta: "Aussi, pourquoi invitez-vous des vieux à prêcher vos retraites!"
[15] La municipalité de Thoissey ayant voté la laïcisation de l'école des Frères et cette petite ville n'ayant pas assez de ressources pour une école libre, le R. Frère annonça à Mgr. l'évêque de Belley que ce poste serait fermé aux vacances suivantes.
[16] Tous les membres du Régime ignoraient les arrangements intervenus entre l'Institut et l'Evêché de Belley en 1846 bien que la preuve de ces arrangements existât dans les volumineux papiers des archives. Sa Grandeur trouva cette preuve à Belley et adressa une réponse menaçante au R. Frère. "Si vous fermez l'école de Thoissey, disait-elle, je la réorganiserai et le lui affecterai les 1500 fr. de rente que l'évêché paie à vos Frères de Saint-Didier depuis près de 40 ans." Il fallut donc maintenir l'école et n'y laisser que deux Frères. Ils y sont logés et soutenus, non par le curé, mais par M. Blondel, notaire, qui a une nombreuse famille.
[17] Le 12 juillet, le Révérend adressa sa circulaire sur la dévotion au Sacré-Coeur à tous les Frères.
[18] Il y fixa l'ouverture des 14 retraites, y compris celle de l'Océanie et de l'Afrique. Les Frères du Bourbonnais durent se partager entre les deux retraites de la maison-mère: l'une pour Saint-Genis et l'autre pour l'Hermitage.
[19] Le Révérend avertissait les Frères que des mesures avaient été prises pour qu'ils puissent gagner le jubilée accordé par Sa Sainteté pendant les exercices des diverses retraites. Il leur annonçait aussi la réimpression des Règles communes et leur mise en rapport avec les articles de nos Constitutions approuvées à Rome.

Suppression du noviciat d'Arfeuilles


[20] Ne pouvant avoir les classes du noviciat pour son école libre, M. le curé d'Arfeuilles s'était adressé à son évêque. Sa Grandeur lui avait répondu de faire bâtir des classes dans telle partie de l'enclos. M. le curé ayant répliqué qu'il n'avait pas de fonds pour cela, l'évêque lui avait écrit: "Demandez aux Frères les 3.000 fr. qu'ils me doivent pour la maison de Châtel."
[21] M. Vichy avait donc demandé les 3000 fr. Le Révérend rappela alors à Mgr. que Sa Grandeur avait promis de vive voix et par écrit de ne pas réclamer cette somme. Ne recevant point de réponse, le Révérend en fut froissé et annonça à Mgr. que le noviciat d'Arfeuilles n'était que provisoire, qu'il était peu nombreux, que nous y avions fait d'assez grands frais, que tout le local était en bon état, mais que ledit noviciat serait supprimé après les retraites, plutôt que de rembourser les 3.000 fr. demandés par M. le curé.
[22] Apprenant cette résolution, Mgr. répondit qu'il renonçait aux 3.000 fr. et à l'école libre pour la conservation du noviciat à Arfeuilles.
[23] La décision étant prise, on ne voulut pas reculer. Nous fîmes vainement des observations. Notre successeur n'avait rien fait pour empêcher une mesure dont la Province n'a pas eu à se louer. Depuis 10 ans, il serait sorti plus de sujets du noviciat d'Arfeuilles, surtout avec le juvénat de Digoin, qu'il n'en est sorti de celui de Saint-Genis pour la Province du Bourbonnais.
[24] Le noviciat quitta Arfeuilles le 24 octobre, 3 ans jour pour jour après y être entré. Faute de précautions, les novices arrivèrent à la maison-mère sans être annoncés, et y furent reçus un peu trop simplement, ce qui fit de la peine à ceux qui les conduisaient.

Remerciements et refus


[25] Le Révérend remercia le Directeur général des chemins de fer de l'Etat de l'obtention de la demi-place, le pria d'agréer les signatures des chers Frères Euthyme et Pémen, pour signer les obédiences.
[26] M. Vital de Rochetaillé ayant fait une virulente protestation contre la laïcisation des écoles congréganistes dans une séance du Conseil général de la Loire, le Révérend lui en fit faire de chaleureux remerciements et de vives félicitations.
[27] Dom Marie-Gabriel, abbé de N.-D. d'Aiguebelle, ayant demandé 4 Frères pour Mérida, dans le Mexique, le Révérend lui répondit qu'il était dans la cruelle nécessité de les lui refuser, n'ayant pas de sujets sachant l'espagnol.
[28] Le T.H.F. Irlide avait retiré ses Frères de Tournon et Annonay, à cause des exigences de la loi sur les brevets. Les instances faites auprès de lui avaient échoué. Mgr. Bonnet s'adressa à nos supérieurs et insista fortement pour leur faire accepter les deux postes susdits. Les supérieurs en référèrent au T. Honoré, comme toujours.
[29] Finalement, les Frères des Ecoles Chrétiennes gardèrent le poste d'Annonay et les nôtres furent installés à Tournon. Bien que le T. Honoré y eût consenti, ses inférieurs de Saint-Jean et de Tain ont gardé rancune et ont affecté de n'avoir aucun rapport avec nos Frères de Tournon et de Vion.
[30] La correspondance officielle de 1881 exigea 300 lettres. Quant à celle avec les Frères, elle allait toujours en augmentant.

Retraites et engagements


[31] Les aumôniers furent les mêmes que l'année précédente. Le R.P. Sylvestre, Capucin, prêcha une des retraites générales à Saint-Genis comme l'année précédente, l'autre fut prêchée par le R.P. Châtel, Mariste.
[32] Comme l'année précédente, il y eut 18 vêtures dans les 9 noviciats en 1881. 162 postulants y revêtirent les livrées de la Sainte Vierge.
[33] Bien que l'horizon politique s'assombrit, 48 jeunes Frères demandèrent à faire profession et y furent admis. Voici leurs noms: Frères Angélicus, Baudry, Célestin, Claudien, Clémence, Etienne, Germier, Gentianus, Héant, Libanos, Marie-Joannice, Natal, Servilien, Gratianus, Pacifique, Stiriarque, Theudérius, Rius, Abraham, Aubert-Marie, Flamien, Gentilis, Liébart, Néopolus, Archangélus, Joseph-Candide, Jules-Alphonse, Lucius, Marie-Amateur, Marie-Rufinien, Nazianze, Révérianus, Théodat, Apollinaris, Cantidien, Coronatus, Gabrielis, Hermel, Léonard, Ammon, Judicaël, Paul-Ambroise, Barnaby, Benedict, Célestin, Killian, Michael-Anthony, Nilus et Winoc.
[34] Ne voulant pas être stabilisés par la mort, les profès dont nous allons donner les noms le firent de leur vivant en 1881: les Frères Antonius, Césidius, futur Provincial de l'Amérique, Liboire, [futur Assistant], Richard, futur maître de novices, Philappien, Adon, futur Assistant et Faust celui-ci au Cap de Bonne-Espérance.

Nos défunts


[35] La mort inaugura ses ravages en 1881 en nous ravissant le R.F. François qui avait été le bras droit du pieux Fondateur et qui avait gouverné l'Institut après lui pendant 20 ans, avec l'aide des chers Frères Louis-Marie, Jean-Baptiste et Pascal qui l'avaient précédé dans la tombe. Il mourut le 22 janvier, dans sa 73e année et dans sa 63ede communauté.
[36] Nous regrettons que sa biographie et celles de ses deux premiers Assistants ne soient point encore publiées en 1890. Néanmoins, nous n'ajouterons rien à ce que nous avons déjà dit de ce vertueux défunt à plusieurs reprises, si ce n'est qu'il joignait à ses connaissances médicales une douce aptitude à la poésie religieuse. C'est lui qui composa 4 des cantiques de notre recueil: Célébrons en ce jour, pour Noël, n 129; Accourons à Jésus pour l'Epiphanie, n 139; O ma Reine, ô Vierge Marie, n 229; et celui à Saint Joseph: Quand le Très Haut, n 273, etc.
[37] Ce cher défunt fut suivi dans cette même année par les 35 Frères dont les noms suivent: Pascal, juvéniste; Bril, Beray, Granger et Pitaval, postulants; les Frères Marie-Cléomène, novice; Gustave, Benjamin, Pierre-Damien, Jordanus, Pierre-François, Louis-Régis, Léonatus, Mamille, Bercaire, Pontius, Appien, obéissants; Anianus, Adrius, Rémy, Marie-Ambroise, Zacharie, Ulmer, Hippolytus, Pasteur, Ananie, Apellis, Joséphus, Pothin, Auxence, Aste, Charles-Borromée, Epimaque et Etienne, profès; Alphonsis, stable.
[38] F. Rémy était un des anciens. Peu instruit, mais excellent administrateur, il avait dirigé l'établissement de Chasselay pendant de longues années. Bien qu'il ne sût point de comptabilité, ses finances étaient toujours parfaitement tenues. Payant toutes choses au fur et à mesure, il ne devait jamais rien. Avec un modique traitement de 1.200 fr., il tenait très bien ses deux aides et payait largement le vestiaire. Pour n'être pas volé, il déposait son argent dans 5 ou 6 endroits de la maison, de la cave au grenier, et il savait toujours exactement le montant des sommes déposées en chacun de ces endroits. Il fut infirmier à Neuville et à la Côte durant ses dernières années.
[39] Envoyé dans le Nord, le F. Apellis obtint d'aller prendre un bain dans la Manche et s'y noya.
[40] Les Frères Pothin et Auxence, disciples du P. Champagnat, étaient d'excellents religieux faisant le bien sans bruit. Le premier était boiteux et avait été infirmier. Bien qu'à peu près illettré, le second dirigea sagement l'établissement de Denicé et y fit très bien la petite classe pendant 20 ans.

Nouvelles fondations


[41] L'année 1881 ajouta 13 nouvelles maisons à celles déjà fondées. Voici leurs noms: Poule, Maillanne, Saint-Donat, Saint-Joseph de Marseille, Salon, Tournon, Saujon, Templeuve, Auchel, Willems, Les Andelys, Amiens — collège — et Digoin-Sarguemine.
[42] Ce dernier poste fut fondé par l'administration de la faïencerie établie à Digoin depuis peu. Les propriétaires de cette usine avaient quitté Sarguemine devenue allemande, pour rester Français et éviter les frais imposés par le conquérant. De nombreux enfants fournis par l'assistance publique de Paris, étaient occupés dans cette usine. Les Frères furent appelés pour les discipliner, les surveiller et les instruire un peu.
[43] Tout débuta d'abord très bien, mais un malheureux cuisinier s'oublia avec l'un des enfants qui l'aidait, ce qui produisit un scandale, fit condamner le coupable à 8 ans de réclusion et amena la fermeture de l'établissement, une quinzaine de mois après sa fondation.


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