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HUITIEME ETAPE




Des obsèques du R.F. Louis-Marie aux funérailles du R.F. Nestor,

c'est-à-dire du 11 xbre 1879 au 11 avril 1883.

Sommaire: Circulaire des CC.FF. Assistants — Vicariat du C.F. Théophane — Pélerinage à Ars — Chapitre général de 1880 — Elévation du C.F. Nestor au généralat — Démission du C.F. Assistant du Bourbonnais — Elections de deux nouveaux Assistants — Réception enthousiaste du nouveau Supérieur général à Saint-Paul-3-Châteaux — Ses efforts pour atténuer les dettes de l'Institut — Suppression du noviciat d'Arfeuilles — Voyage en Tunisie — Visite, album et nouvelle offrande de l'Institut à Sa Sainteté — Dénonciations à Rome — Maladie et mort du Révérend Frère Nestor.


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1880




Circulaire sur le décès de Fr. Louis-Marie


[1] Après la circulaire annonçant la mort du R.F. Louis-Marie aux Frères, les chers Frères Assistants leur en adressèrent une autre que l'on peut résumer ainsi:
[2] "Nos très chers Frères, Nous devons à votre piété filiale envers les supérieurs et à votre attachement à l'Institut de vous donner quelques détails sur la mort de notre vénéré et regretté défunt.
[3] Il avait voulu célébrer avec plus de solennité que jamais le 25e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. Dans son instruction à la communauté il fit lire la bulle de cette proclamation et y ajouta quelques réflexions. Il commenta aussi l'office de l'Immaculée Conception et l'hymne des petites heures avec beaucoup de force. Il termina par ces paroles du vénéré P. Champagnat qui furent son suprême adieu à la communauté et à tous les Frères de l'Institut: "Courage! la Sainte Vierge ne vous abandonnera jamais!" Il fut tout le jour d'une joie extraordinaire.
[4] Le soir, à 6 heures 3/4, le F. Tite entrant dans sa chambre le vit chanceler. Il l'assit aussitôt dans un fauteuil, fit prévenir à la hâte les Frères Assistants présents qui venaient de le quitter ainsi que le R.P. de Lalande que le malade avait immédiatement réclamé.
[5] Le docteur arriva ensuite et constata une grave paralysie. Malgré tous les soins qui lui furent prodigués, le Révérend rendit sa belle âme à Dieu le lendemain. Une bénédiction spéciale demandée au Souverain Pontife arriva ce jour même.
[6] C'est au milieu du deuil immense, causé par une telle perte, qu'ont eu lieu les funérailles que présida M. Pagnon, vicaire général de Lyon, sous une température sibérienne.
[7] Nous ne doutons pas que vous n'avez déjà commencé les prières prescrites par la Règle pour le repos de l'âme de notre cher défunt.
[8] Nous avons perdu un soutien sur la terre, mais nous avons un protecteur de plus dans le ciel. Il nous laisse le précieux héritage de ses admirables circulaires, de ses exemples et de ses vertus.
[9] Le Chapitre général sera convoqué pour l'élection d'un nouveau Supérieur. Nous unirons nos prières pour obtenir de Dieu, par l'intercession de Marie, qu'il soit selon son coeur.

Préparation du Chapitre général


[10] Le regretté défunt n'ayant point nommé de Vicaire, le C.F. Théophane, premier Assistant, en remplit les fonctions selon nos Constitutions. Son premier soin fut de faire dresser un état aussi exact que possible des dettes de l'Institut. Celui qui fut présenté le premier ayant été vite reconnu incomplet par le Conseil, il fallut le refaire au moins trois fois. Le F. Procureur général et ses employés étaient sur les dents.
[11] Finalement il fut prouvé que nos dettes dépassaient 2 millions et demi, y compris l'emprunt de 500.000 fr. fait au Crédit Foncier le 8 décembre 1878 et les 400.000 fr. antérieurement empruntés au même établissement, en grande partie pour la Province du Nord.
[12] Les deux Assistants de Saint-Paul et du Bourbonnais, ayant la vue très fatigués projetèrent d'aller consulter à Dusseldorf un oculiste qui faisait alors grand bruit en Allemagne. Ils lui écrivirent d'abord pour lui donner l'origine, les symptômes et les effets de leur maladie.
[13] Le docteur leur répondit qu'il ne pouvait rien conclure avant de les avoir vus. Il ne restait pas assez de temps avant le Chapitre pour ce voyage et le séjour présumé. Les deux Frères y renoncèrent et firent un pèlerinage de 3 jours à Ars. Chacun d'eux invoqua le vénérable serviteur de Dieu avec ardeur, pour lui-même et pour son compagnon. Le C.F. Nestor obtint une amélioration suffisante, mais son compagnon n'obtint rien.
[14] La circulaire, ordonnant les élections pour le Chapitre général fut adressée aux Frères le 14 janvier avec la liste des Frères stables et le nombre de députés à élire dans chaque Province, savoir: 7 dans celle de Saint-Genis, 6 dans celle de l'Hermitage, 7 dans celle de Saint-Paul, 4 dans celle d'Aubenas, 5 dans celle du Nord, 4 dans celle du Bourbonnais, 2 dans la Province des Iles et un dans l'Ouest. Le Chapitre allait donc compter 47 membres, y compris les 8 Assistants, le Révérend Frère François qui en faisait partie de droit ainsi que le Frère Procureur et le Frère Secrétaire.
[15] La convocation dudit Chapitre fut ajournée au 7 mars, pour donner aux députés venant de l'Océanie le temps d'arriver. Les élections avaient été ordonnées dans ces pays lointains par un télégramme qui avait coûté 162,60 fr. pour 13 mots. Un peu défiguré en route, ce télégramme fut néanmoins suffisamment compris. On réclama pourtant contre cette inexactitude et l'administration remboursa le montant dudit télégramme un an après.
[16] Voici les noms des 36 députés élus par les profès: Frères Jean-Marie, Acquilas, Malachie, Onésiphore, Ambroise, Ladislas, Abel, Marie-Lin, Aidant, Callinique, Claude, Louis-Bernardin, Marie-Jubin, Placide, Epaphras, Amphien, Sittinus, Marie-Ferdinand, Azarias, Ethelbert, Donat, Cirion, Palémon, Amien, Cécilius, Clovis, Xénophon, Christophe, Alphonsius, Marie-Junien, Gérald, John, Mélétius, Amphiloque et les secrétaires du Chapitre: les Frères Nicet et Gébuin.

L'oeuvre du Chapitre général


[17] Le F. John, député de l'Océanie, arriva à l'instant où les autres entraient dans la salle capitulaire située au premier du pavillon nord-est. Après les cérémonies d'usage et la retraite réglementaire de 3 jours, les capitulants procédèrent à l'élection du nouveau Supérieur général.
[18] Le C. F. Nestor, Assistant de la Province de Saint-Paul, fut élu au 1er tour à une assez forte majorité et intronisé selon les Constitutions. Etant ensuite fatigué et ayant besoin de se reconnaître, il n'y eut pas de séance le onze.
[19] Ayant fait de mûres réflexions et ne voulant pas conserver la grave responsabilité de toute une Province avec une vue qui nous rendait les correspondances écrites à peu près impossibles, nous donnâmes notre démission le 12. Le C.F. Gérald fut élu pour nous remplacer.
[20] Nous avions reçu la Province avec 59 maisons, 289 Frères ou novices et sans noviciat. Nous la lui cédâmes avec 68 établissements, 359 Frères et un noviciat provisoire, mais ayant l'essentiel.
[21] Le C.F. Nicet fut élu pour succéder au R.F. Nestor dans la Province de Saint-Paul-3-Châteaux. Cette élection lui fut pénible. Il aurait préféré rester à la tête du pensionnat de Neuville auquel il avait donné un grand essor et où il était très aimé. Nous verrons plus loin que sa vie d'Assistant fut de courte durée.
[22] Le Chapitre, ayant terminé son oeuvre, adressa une lettre collective à tous les Frères. Nous y relevons le passage ci-dessous que nous n'avions pas désiré et qui, du reste, n'a pas eu de sanction: "C'est sur les instances du C.F. Avit, motivées par des raisons de santé connues de tous, que le Chapitre général s'est vu obligé, à son grand regret, de donner un successeur à ce digne Assistant dont le régime aimera toujours à prendre les avis et les conseils."

L'après Chapitre


[23] Les Frères de la Province de Saint-Paul étaient fiers d'avoir fourni un Supérieur général à l'Institut. Aussi lui firent-ils quelques semaines plus tard une réception des plus enthousiastes, ainsi qu'au C.F. Nicet qui allait les diriger désormais comme Assistant. Les compliments, les chants, les vivats, les battements de mains, les bouquets, les guirlandes, rien n'y manqua. Le C.F. Nicet dont le tempérament n'était point méridional dut en être ébaubi.
[24] L'enthousiasme des Frères avait pourtant quelque raison d'être. Le nouveau Général était assurément un sujet très capable, très zélé et possédant un grand coeur, mais ceux qui se réjouissaient si fort de son élévation, comptaient peut-être trop sur ses qualités personnelles et ne se rappelaient point assez le Nisi Dominus... du vénéré P. Champagnat et la constante assistance de Celle qu'il avait toujours appelée sa Ressource Ordinaire. Aussi, Jésus et Marie semblèrent-ils vouloir rappeler ces vérités aux Frères de Saint-Paul en n'accordant qu'un généralat trop court à celui à l'habileté duquel ils s'étaient si fort confiés.
[25] Le R.F. Nestor fit part de son élection aux Supérieurs généraux des Frères des Ecoles Chrétiennes, de ceux de Ploërmel, de ceux du Sacré-Coeur, de ceux de Saint-Gabriel, de ceux de la Sainte-Famille et des Clercs de Saint-Viateur, par la lettre que voici:
[26] "M.T.H.F. Supérieur Gal, les bonnes relations qui ont toujours existées entre votre Institut et le nôtre, me font un devoir de vous donner connaissance de mon élection au généralat de la Congrégation des Petits Frères de Marie.
[27] Cette communication, M.T.H. Frère, a pour but d'abord de vous demander le secours de vos ferventes prières en vue d'obtenir que le bon Dieu daigne me venir en aide dans la grande mission qui m'est confiée, et, en second lieu, de vous exprimer mon ardent désir de voir se continuer entre nos deux Instituts l'entente et la bonne harmonie du passé.
[28] En ce qui me concerne, je m'efforcerai d'imiter la conduite et l'exemple de mon vénéré, très digne et profondément regretté prédécesseur dans nos rapports avec toutes les Congrégations enseignantes. Permettez-moi de compter sur un bon souvenir de votre part devant Dieu et veuillez agréer le profond respect avec lequel je suis, etc..."
[29] Le Révérend fit part aussi de son élection au cardinal Howard, protecteur de notre Institut auprès du Saint-Siège, lui offrit ses hommages et lui rendit un compte succinct de notre situation à cette date. On laïcisait nos écoles, on nous tracassait de toutes parts, mais l'épiscopat, le clergé paroissial et les populations nous encourageaient et nous soutenaient en fondant des écoles libres presque partout.
[30] Le Révérend s'applaudissait de l'appui que Son Eminence allait lui prêter auprès du Saint-Père et lui déclara son intention de demander le plus tôt possible, l'approbation définitive de nos Constitutions.
[31] Il fit la même communication au cardinal Ferrieri, préfet de la Sacré Congrégation des Evêques et Réguliers. Il va sans dire qu'il fit une visite à son Eminence le cardinal Caverot lequel lui fit un compliment assez peu flateur en disant: "Vous êtes bien jeune pour être à la tête d'un Institut aussi nombreux et déjà bien renommé."
[32] Enfin, le Révérend adressa à Sa Sainteté Léon XIII une supplique dont voici le principal passage: "La divine Providence par la voie du Chapitre général de l'Institut des Petits Frères de Marie des Ecoles vient de m'imposer le redoutable fardeau de la Supériorité.
[33] A la vue de mon incapacité et de mon impuissance à bien remplir cette importante charge, mon premier acte, T.S. Père, est de venir déposer aux pieds de Votre Sainteté, avec mes craintes et mes angoisses, l'humble hommage de mon profond respect, de mon ardent amour pour la Sainte Eglise et pour Votre Personne sacrée, de ma soumission et de mon inviolable attachement au Saint-Siège apostolique. J'ose implorer de votre bénignité apostolique une bénédiction spéciale pour moi, pour mon Institut et pour toutes ses oeuvres, surtout pour les 3.000 de ses religieux employés dans l'enseignement et pour les 90.000 enfants qui leur sont confiés."

Freiner les constructions


[34] Nous conduisîmes le C.F. Gérald à Arfeuilles où il débuta dans la 1re visite qu'il fit à la Province de Bourbonnais. Nous devions continuer les correspondances administratives pendant cette tournée. Habitué au confortable de la plupart des maisons du Nord, le C. Frère trouva l'installation d'Arfeuilles trop mesquine et proposa de suite un agrandissement:
[35] "Les gens de ce pays-ci, lui dîmes-nous, ont des idées aussi lumineuses que ceux du Nord, mais ils n'ont pas eu la bourse inépuisable d'une comtesse de la Grandville. L'idée de bâtir ici n'est pas neuve. Nous l'avions eu déjà, mais le Révérend Frère défunt s'était mis en travers et nous avouons qu'il avait eu raison. Quand vous aurez vu tous les établissements de la Province, vos idées seront assurément modifiées."
[36] Le C.F. commença sa tournée et nous séjournâmes quelques mois à Arfeuilles.
[37] Sous le rapport financier, le Révérend prit la mesure suivante qu'il adressa à un directeur de pensionnat lequel demandait à construire:

"1 — ajouter (ajourner) toute construction ou forte réparation;

2 — n'exécuter celles dont les plans et devis ont déjà été présentés au Régime que sur un engagement en règle, par écrit, donné par un entrepreneur, de terminer tous les travaux sans rien demander en sus des prix portés sur le devis;

3 — ne commencer les constructions ou réparations qu'après en avoir déposé tout le prix à la Procure Générale qui restera chargée de tout régler.


[38] Si ces sages mesures eussent été prises 20 ans plus tôt, le R.F. Nestor n'aurait pas été dans la nécessité de les prendre.

Décisions pastorales


[39] A propos des décrets liberticides du 29 mars 1880, le R. Frère écrivit aux directeurs provinciaux leur signalant les prières et les milliers de messes qui se disaient, les nombreux pèlerinages qui avaient lieu et les mortifications qui se pratiquaient par les religieux et les religieuses pour la conservation des diverses communautés. Il les engageait à ajouter aux exercices de piété que leurs communautés avaient déjà faits avec cette intention, une neuvaine devant se terminer le jour de la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul et se composer de l'addition, à tous les exercices d'un Pater, et d'un Ave et des invocations: Coeur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous; Coeur Immaculé de Marie, priez pour nous; St Joseph, p.p.n.; St Michel Archange, p.p.n.; St Pierre et St Paul, p.p.n., avec une communion extraordinaire le 30 juin.
[40] Le 2 juillet, s'excusant de n'avoir pas eu le temps de développer un sujet sérieux dans sa 1re circulaire, le Révérend annonça l'ouverture des diverses retraites aux Frères, leur exprimant le désir qu'il avait de s'entretenir au plus tôt avec eux et leur en donner les motifs, sans (dans) les difficultés des temps, le mal produit par les mauvaises doctrines et les mauvais exemples, nos propres besoins, réparer le passé, assurer l'avenir, etc.
[41] Il détermina ensuite les prières des neuvaines préparatoires à la fête de l'Assomption et aux retraites. Il engagea les Frères à prier pour les malades, surtout pour le C.F. Félicité qui ne pouvait plus s'occuper de sa Province et pour le C.F. Nicet qui avait déjà dû se mettre au lit.
[42] Enfin la circulaire donnait la lettre du cardinal Nina, annonçant que Sa Sainteté avait eu pour agréable la supplique par laquelle le Révérend lui avait annoncé son élection et la bénédiction que le Saint-Père lui avait envoyée antérieurement.
[43] Elle donnait aussi le Bref par lequel Sa Sainteté, sur la demande du R.F. défunt avait accordé l'indulgence de la Portioncule pendant 7 ans, à toutes les chapelles et oratoires de l'Institut qui étaient au moins à un kilomètre des lieux où la portioncule était établie.
[44] Elle y joignait la lettre écrite au Ministre général des Franciscains par le Révérend défunt pour en obtenir la permission de faire ériger canoniquement le chemin de croix dans chacune de nos 550 maisons dont 512 en France.
[45] Le Supérieur général des Franciscains avait autorisé le 29 mai 1879 les ordinaires à ériger ou à faire ériger par leurs délégués, dans toutes les maisons de notre Institut, ledit chemin de croix. La réponse fut visée à l'archevêché de Lyon le 6 juillet 1880.
[46] La réponse de Sa Sainteté et celle du Supérieur général des Franciscains étaient antérieures à la mort du R.F. Louis-Marie. Nous ignorons les causes qui l'avaient empêché de les publier. Aux deux pièces officielles ci-dessus, le R.F. Nestor ajoutait une exhortation au chemin de la croix.

Face aux besoins du moment


[47] Une petite circulaire postérieure contenait toute une réglementation pour les examens des Frères et tout le détail du programme de leurs études. Le Révérend avait pris à cœur de réduire le plus possible les dettes de l'Institut et de lancer fortement les études parmi les Frères.
[48] Le maire radical d'Arfeuilles, bien qu'étranger dans la commune, l'avait toute bouleversée. N'osant pas pourtant supprimer les processions, il avait singé celle de l'Assomption, en faisant porter dans les rues par un certain nombre d'énergumènes ou de gens ivres, un buste en plâtre de la Marianne. Ces insensés s'arrêtaient de temps en temps, déposaient ce simulacre sur une sorte d'autel et se prosternaient devant lui.
[49] Après cette comédie, ce maire laïcisa l'école que les Frères dirigeaient depuis 37 ans. On se mit en mesure pour une école libre dans les mêmes salles qui faisaient partie du local, appartenant à l'évêché et dans lequel le noviciat était installé.
[50] Les pièces qui avaient servi à l'école communale pendant 37 ans furent jugées impropres à une école libre par le fougueux maire. Son opposition fut appuyée à La Palisse et à Moulins. M. Vichy, curé, s'adressa alors aux supérieurs et demanda que les classes du noviciat fussent mises à l'usage de l'école libre. On lui répondit que le conseil du Régime jugeait la chose impossible: nous y reviendrons.
[51] Mgr. l'évêque de Digne, ayant demandé des Frères pour la maîtrise de sa cathédrale, on lui répondit qu'on ne voulait pas contrarier les Frères des Ecoles Chrétiennes qui tenaient les écoles de la ville. Sa Grandeur répliqua que ces Frères ne se chargeaient point de ce service et que leur Général lui avait donné carte blanche.
[52] Le Révérend écrivit à ce Général pour lui soumettre le cas, comme il avait déjà fait auparavant à propos de la demande d'un des curés de Lyon qui voulait remplacer les Grands Frères par les nôtres. Il paraît que les réponses du T.H.F. Irlide laissèrent au moins entrevoir la peine qu'il aurait éprouvé si nous avions accepté les demandes de Digne et de Lyon, car ces demandes furent refusées.

Enrayer la tympanite


[53] Voici le résumé des moyens proposés par des autorités diverses pour enlever les causes de la tympanite et des crises qui affligeaient la maison-mère pour la 3e année:

1 — Vers Pâques et aux retraites, faire étamer sans plomb ni zinc, toute la batterie de la cuisine de l'infirmerie. Refuser énergiquement tout étamage qui ne supporterait pas une épreuve chimique sérieuse ou les faciles épreuves de notre Manuel domestique. (N 680 art. ustensiles).

2 — Ne laisser jamais refroidir ni traîner les oseilles, les plats gras, les potages dans des ustensiles en plomb, étain, cuivre, étamés ou non;

3 — Se tenir en garde contre le beurre, la graisse, le jus et l'huile de fritures qui auraient fermenté dans des vases en plomb ou vernis;

4 — Faire passer les restes, au jour le jour, sans garder du levain;

5 — Faire réparer les bouillottes et surtout ne jamais servir de leur eau pour l'usage interne;

6 — A partir du mois de mai, employer l'eau de la citerne provenant des pluies laquelle cuit mieux les aliments secs, favorise davantage la digestion et corrode moins les ustensiles de cuisine que celle de la noria;

7 — Dès les premiers symptômes de tympanite, faire prendre matin et soir aux indisposés du lait bourru ou autre;



8 — Eviter pendant les chaleurs, les aliments trop gras et trop échauffants.
[54] Par suite de la recommandation des docteurs, on s'adressa pour l'étamage à la Maison Cornu de Lyon et depuis, la maladie a disparu.
[55] Nous l'avons déjà dit, à sa fondation la Province de Bourbonnais comptait 59 établissements et 289 Frères.

Situation de l'Institut


[56] Les postes de Chaumont, Puy-de-Dôme, et de Santenay, Côte-d'Or dont les conditions était trop mauvaises avaient été fermés depuis.
[57] Du premier octobre 1876 au 15 mars 1880 onze nouvelles maisons avaient été fondées, savoir: Mainsat, Beaune, La Machine, Saint-Rémy, Mont-Dore, Châtel-Montagne, Pouilly-sur-Loire, Tramayes, Hérisson, Saint-Léopardin-d'Augy et Graçay, ce qui portait le nombre des établissements en 1880 à 67.
[58] Celui des Frères dans les postes et au Noviciat était de 359, sans y comprendre les postulants. En outre, pendant ce même temps, un noviciat provisoire avait été établi à Arfeuilles.
[59] Pendant ces trois ans et demi il y avait eu 9 morts dans la Province, savoir:
[60] En 1877 — Frères Jean-Louis, profès, tué au Vernet par accident; F. Aristonique, obéissant, heureuse mort à Romanèche qui l'a fixé dans sa vocation au moment où il songeait à la quitter; F. Marie-Philotère, novice; F. Vittorio, obéissant.
[61] En 1878 — F. Louis-Dixmas, obéissant, sujet délicieux et d'avenir et Fr. Agésilus, novice.
[62] En 1879 — F. Joseph-Marius, novice, décédé dans sa famille à Champeix.
[63] En 1880 — F. Gonzague, profès et F. Paternus, novice.

Les défections


[64] Dans le même espace de temps 38 Frères avaient abandonné leur vocation, savoir:
[65] En 1877 — F. Gilduin, novice, enfui de Minsat; F. Antonias, obéissant, enfui de Marsac après des entrevues nocturnes; F. Néomède, novice, enfui de Vic-le-Comte; F. Marie-Anthelme, novice, sans tête et sans talents; F. Adrius, profès, renvoyé à la suite d'accusations qui n'eurent heureusement pas de suites; F. Marie-Isidore, obéissant, scandalisé par un malheureux ex à Moirans qui l'avait ensuite amené au noviciat; F. François-de-Paul, obéissant, gagné par les appâts du monde; F. Gélasius, novice, attiré par ses parents qui le placèrent à Lyon où il se noya peu de temps après; F. Simplicien, obéissant, vieux soldat en ayant gardé les allures.
[66] En 1878 — F. Joseph-Louis, obéissant, sujet d'avenir, forcé par son père qui refusa de signer son engagement: il est aujourd'hui curé; F. Léonice, novice, renvoyé, enfant vicieux qui avait su se cacher pendant son noviciat; F. Divitien, renvoyé incapable sous tous les rapports; F. Gomer, novice, échappé du massacre des innocents; Marie-Isidore, novice, auvergnat inconstant; F. Mardernien, novice, renvoyé pour malpropreté et incapacité.
[67] En 1879 — F. Vidal, obéissant, se perdit par défaut de franchise; F. Ponticus, novice, fut attiré par ses parents; F. Joseph-Léon, novice, id.; F. Syvien, obéissant, enfui de Marsac, il avait mal au coude; F. Léon, obéissant, enfui d'Arfeuilles, tête volcanisée; F. Emilius, novice, ne put vaincre la nostalgie; F. Auctus, obéissant, avait produit scandale à Souvigny, condamné par contumace à 20 ans de travaux forcés; F. Joseph-Victor, novice, gros plein de soupe, sans talent ni vertu; F. Louis-Camille, novice, dévoyé par ses parents; F. Abias, obéissant, sujet louche, attendait son congé militaire; F. Pamphile, novice, pas de tête, amené par erreur au noviciat, attiré par sa mère; F. Générosus, novice, sans cervelle ni aucune capacité; F. Constantin, obéissant, perdu par son excessif orgueil; F. Justien, obéissant, fainéant, attiré par ses parents; F. Alfrid-Joannès, obéissant, ne sut pas tenir tête à l'ennemi; F. Hilarien, novice, (Il a rien) bien baptisé, on n'a jamais vu une pareille buse.
[68] En 1880 — F. Marie-Théogène, obéissant, auvergnat venu chez nous pour s'instruire ainsi que ses deux frères sortis de l'Hermitage; F. Exupérantius, novice, tête volage, grande intelligence sans vertu; F. Sylvien, novice, auvergnat vicieux ayant su se cacher au noviciat; F. Louis-Humbert, obéissant, auvergnant sans tête, sans énergie: voulut être soldat; F. Vérius, obéissant, comme le précédent; F. Amandinus, obéissant, préféra les oignons d'Egypte: peu de tête et de talent; F. Louis-Léon, novice, "belle tête ma foi mais de cervelle point".

Vêtures et professions


[69] En 1880, il y eut 18 cérémonies de prises d'habit dans l'ensemble des 9 noviciats existants. Elles remplacèrent les vêtements mondains par le costume de l'Institut sur 229 adolescents.
[70] Parmi ceux qui avaient pris255 auparavant, les 52 dont les noms suivent furent admis à la profession par le R. F. Nestor, nouveau Général qui présida les divers conseils d'admission comme l'avait toujours fait son prédécesseur:
[71] Les Frères Léobon, Sindulphe, Adjutor, Alfrid, Anthimius, Bartholoméus, Fidence, Gérin, Symphrien, Régis-Marius, Ruben, Sophronie, Urban, Joseph-Marie, Mary-Dorothéus, Lee, Hugh, Lucas, Aaron, Adelaire, Anséry, Désirat, Eumène, Fabio, Firmus, Lucius-Joseph, Marie-Alphonse, Marie-Baptiste, Cyrille, Marie-Michel, Adjustus, André-Marie, Ethère, Joseph-Valentin, Marie-Candide, Marie-François, Patricius, Amy, Audomarus, Canute, Athelbert, Céadde, Joseph-Dieu-donné, Obbien, Vigilus, Vernebert, Baptistin, Hortensius, Joseph-Gustave, Paul-Marie, Sanctin et Surin.
[72] Le lecteur n'oubliera pas que, nous le répétons, il y eut ensuite des défaillances parmi ces nouveaux profès, soit pour rentrer dans le monde, soit pour viser au sacerdoce qu'ils considéraient, bien à tort, comme un état plus parfait.
[73] Le voeu de stabilité fut pris d'assaut en 1880 par les 17 profès dont les noms suivent: les Frères Lothier, Callixte, Romain, futur Visiteur, François-Joseph, Alphontius, Luciole, futur Visiteur, Materne, Damianus, Damien, Bérillus, futur Assistant, Sigisbert, Luperque, Stephens, Cléomène, Firmat, Zoël et Marcien.

Nos défunts


[74] Trente membres de l'Institut passèrent à une vie meilleure en 1880: Chambonnet, Chaussinant et Minet, postulants; les Frères Pierre-d'Alcantara, Paul-Gabriel, François-Jovita, Marie-Valvert, Joévin, Joseph-Cyprien, Théonille, Borromée, novices; Pierre-Baptiste, Louis-Callixte, Agathodore, Arédius, obéissants; Philippe, Antinogène, Sisoès, Hermas, Marie-Pontien, Noël, François-Régis, Aphraat, Roch, Apollinaire, Aubert, Acyllini, profès; Polycarpe, Epaphras, stables et Nicet, Assistant.
[75] F. Philippe était celui qui se découragea à l'Hermitage malgré les paroles paternelles du pieux Fondateur, qui voulut s'en aller et que le remords ramena bientôt. Sévère pour lui-même, il se montra souvent trop coulant pour les Frères qui lui furent adjoints dans les différents postes dont on lui confia la direction. Il était grand partisan des pensionnats et fonda celui de Saint-Didier, puis donna l'extension à celui de Saint-Laurent-de-Chamousset. Nous avons dit déjà qu'il organisa celui de Marboz malgré ses chefs. Bien que médiocrement instruit, il était très bon professeur et obtenait des succès.
[76] Il avait un talent particulier pour communiquer ce qu'il savait même ce qu'il ne savait pas : nous en fûmes témoin plusieurs fois en inspectant sa classe dans laquelle il criait de manière à être entendu de loin. Sans ce défaut au lieu de terminer sa carrière à 80 ans, il eût pu dépasser 90.
[77] Il avait été menuisier et il exerça cet état à la maison-mère durant ses dernières années. Comme le F. Alexandre, déjà nommé, on peut dire qu'il mourut de faim, son estomac refusant toute espèce de nourriture, d'aliments. Il avait la dévotion des 6 Pater, 6 Ave et 6 Gloria et les récitait un grand nombre de fois chaque jour.
[78] Nous avons parlé du F. Marie-Pontien et de sa sortie pour aider sa nièce à fonder une congrégation nouvelle. Avant cette incartade, on l'appelait simplement F. Pontien. Il termina sa vie par des souffrances considérables.
[79] Avant l'accident dont nous parlerons, F. Apollinaire eût fait un beau tambour-major. Son bagage scientifique était très léger, mais il avait un grand savoir faire, des tons tranchants et une faconde intarissable. Les conducteurs de trains ou de voitures aimaient le rencontrer et pour cause. Pour commander et agir dans un incendie, pour organiser et conduire une procession ou une grande promenade, à lui la palme.
[80] Il fut Visiteur pendant quelques années sans rien organiser. Faire lire quelques lignes, poser quelques questions de catéchisme, voir quelques cahiers d'écriture composaient toute son inspection dans une classe. Dîner, jouer aux boules, visiter les autorités locales, complétaient son affaire. Régler les comptes, faire des compositions, voir les Frères en particulier, écrire un rapport étaient les moindres de ses soucis. Chose singulière, les gens du monde le croyaient très capable bien qu'il fît des fautes assez lourdes en parlant. Il se fit une assez bonne réputation dans les divers postes qu'il eut à diriger, surtout à Vauban où il donna du relief au pensionnat, mais au détriment du noviciat.
[81] Le saint jour de Pâques 1848, montant sur un beau cheval il conduisit les électeurs de Vauban au scrutin de La Clayette. Retournant dans cette ville, peu après, sur la voiture de son boucher, le cheval prit le mors aux dents à une descente. Effrayé, F. Apollinaire voulut sauter à terre. L'élan le jeta sur un rocher où il se brisa les jambes et plusieurs côtes. Relevé par le boucher, il fut conduit chez M. le curé de La Clayette et placé sur un lit où il passa plusieurs jours dans une sorte de délire, malgré les soins que lui prodiguèrent M. le curé et les médecins appelés. Rhabillé tant bien que mal, il reprit ses sens, mais il dut garder ce lit pendant environ 2 mois, durant lesquels il fut très bien soigné.
[82] Les côtes s'étaient remises en place, mais le bel homme avait disparu. F. Apollinaire resta bossu et boiteux jusqu'à la fin. Il rendit encore des services et se croyait même nécessaire pour relever les pensionnats qui périclitaient. Enfin, retiré à l'Hermitage, il y rétablit par les Frères et les novices le chemin longeant la rivière sous le cimetière et le chemin de croix qui existe encore dans le bois et qui est pratiqué par les Frères, surtout pendant les retraites. Il fit aussi éventrer le rocher pour le passage du chemin réunissant la grande terrasse aux cours du noviciat.
[83] Nous avons parlé aussi longuement du F. Polycarpe à diverses reprises.
[84] Ayant dirigé les maisons de Grand-Lemps, de Marcigny et de Panissières avec assez d'éclat, F. Epaphras fut nommé Procureur général. Il avait tout ce qu'il fallait pour bien remplir cet emploi, mais son envie de réussir lui fit dépasser le but. Une circulaire trop autoritaire et réglant les dépenses de diverses maisons d'une façon un peu serrée, lui aliéna l'esprit de la plupart des Frères directeurs. Il dut céder sa place au F. Chrysogone en 1863 et alla prendre la direction de l'école libre de Firminy qu'il fit briller pendant une douzaine d'années.
[85] Nommé Provincial pour Saint-Genis en 1876 il obtint le transfert de l'infirmerie du 1er étage de l'aile du levant au 2e de celle du couchant où elle se trouve encore. Il fit organiser la procure générale et le secrétariat tels qu'ils sont aujourd'hui et réparer les chambres de tous les membres du Régime. Il décida aussi le R. Frère à se conformer au vœu du Chapitre général en se plaçant avec le Régime dans le salon où ils ont pris leurs repas depuis.
[86] Il contribua aussi avec le F. Abel et Narcisse à décider Mme veuve Primat à nous céder ses propriétés de Charly et de Taluyers de la manière que l'on sait : ses brillantes espérances ne se sont point encore réalisées quant au profit matériel qu'il en attendait.
[87] Ayant rempli les fonctions de Provincial pendant près de 4 ans, il avait suivi de son mieux les deux retraites de la maison-mère en 1880 et annoncé à plusieurs confrères que ce seraient les dernières et qu'il mourrait dans l'année. Il était allé ensuite revoir son ancien poste de Firminy le 26 septembre. Devant rentrer le 28, il s'était attardé pour voir les Frères du Chambon et ceux de Valbenoîte en passant. Il n'avait donc pu prendre que le dernier train pour Lyon. Il arriva à Oullins à 8 heures et demi par une nuit bien noire.
[88] Naturellement peureux, il franchit la distance de la gare à Saint-Genis avec trop de précipitation ce qui l'essouffla. Se sentant défaillir et apercevant de la lumière dans une maison à environ cent pas de la nôtre, il y entra et y demanda du secours et un prêtre. Pendant que 2 personnes allaient avertir les supérieurs, une 3e lui présenta un peu de liqueur, croyant bien faire. Il en prit quelques gouttes et expira. L'anévrisme dont il souffrait depuis quelque temps s'était rompu et avait justifié ses prévisions. Il avait 55 ans d'âge et 41 de communauté.
[89] Le C.F. Nicet ne dirigea pas longtemps la Province de Saint-Paul que lui avait confiée le R.F. Nestor, nouveau Général, lequel se réjouissait de l'avoir pour successeur dans cette Province. Ses aimables qualités l'auraient très bien servi en effet pour y faire le bien. Sa bonté naturelle eût peut-être trop dominé parfois. Les desseins de Dieu sont impénétrables.

[90] Parti le premier mai pour une première tournée, il ne put voir que les maisons de Montdragon, de Mornas et de Piolenc. Dans cette dernière, il fut saisi d'un terrible rhumatisme. Il dut rentrer à Saint-Paul le 3, se mettre au lit, y souffrir d'atroces douleurs presque toujours sans connaissance et n'en sortir que le 23 juillet pour être porté au cimetière. Les Frères qui l'appréciaient déjà le regrettèrent beaucoup. Il avait 51 ans d'âge et 36 de communauté. Les élèves de Neuville lui firent élever un modeste mausolée. En attendant sa biographie, on peut voir ce qu'en dit la circulaire du 19 mars 1881.



Nouvelles fondations


[91] Il n'y eut que 6 fondations cette année-là à cause de la menaçante loi sur les brevets qui commençait à poindre. Voici les noms: Gesves, Roncq, Jumet, Bizonnes, Torchefelon et Bellevue.
[92] Bizonnes fut fondé comme école communale malgré le préfet et les inspecteurs dont l'énergie de M. le curé et de ses paroissiens forcèrent le mauvais vouloir.
[93] Servi par l'imprudence du secrétaire de l'évêché, le curé de Torchefelon, un ferrailleur, força nos supérieurs à appliquer trop tôt les revenus de la donation Brun. Le donateur avait réglé que la fondation de cette école n'aurait pas lieu avant que le cumul des revenus fut suffisant pour les frais d'installation et de traitement. La sauvage impatience gâta tout et le poste n'a fait que végéter pendant plusieurs années, comme on peut le voir dans les annales qui lui sont propres.
[94] Bellevue était la 4e école créée sur Montceau-les-Mines par la compagnie houillère, dans le hameau de ce nom. La compagnie y fit ensuite construire une église et placer un chapelain, ce qui dispensa les Frères et les soeurs d'aller aux offices dans l'église de la paroisse et d'y conduire leurs enfants. L'école a présentement près de 300 élèves; il y en a 2.150 dans les 8 écoles créées par la compagnie et dirigées par nos Frères.

Les aumôniers de Saint-Genis


[95] Nous allions oublier de dire que les RR. PP. Matricon, de Lalande et Rivière étaient encore aumôniers de la maison-mère. Le P. Mayery l'était du pensionnat Saint-Joseph et vivait avec eux. Il avait succédé, en octobre 1878, au P. Nogue lequel avait remplacé le P. Trouillé en octobre 1877. Le F. directeur n'avait pu faire bon ménage avec ces deux Pères, surtout avec le P. Nogue. Tout va très bien depuis que le P. Mayery les a remplacés.
[96] Comme auparavant, ces 4 aumôniers se contentaient d'une chambre chacun, dans le vieux manoir. Ils prenaient leurs repas dans une pièce à part, mais les recevaient de la cuisine.
[97] Etant invalide, le P. Matricon n'avait pas de traitement, les autres recevaient 500 fr. chacun plus le chauffage, l'éclairage, le blanchissage et leurs messes à raison de un franc lorsqu'ils les disaient pour les défunts de l'Institut. Ce prix fut porté à 1,50 fr. plus tard lorsqu'on éleva les honoraires des prédicateurs des retraites, lesquels n'étaient d'abord que de 50 fr. par retraite plus 20 fr. pour chacun des confesseurs.
[98] En 1880, les 2 retraites générales de la maison-mère furent prêchées par les RR. PP. Sylvestre, Capucin et Ducourneau, Mariste. Celui-ci n'avait pas reparu dans nos maisons depuis une vingtaine d'années ayant été de ceux dont le R.F. Louis-Marie avait eu à se plaindre à propos du compte de conscience, comme nous l'avons dit en son lieu.
[99] Soit par l'effet de l'âge, soit par suite d'une habitude prise peu à peu, ses allures et son langage en chaire n'était pas entraînants comme autrefois. Il prononçait les finales des mots, ce qui donnait parfois un tour comique à ses discours. Décrivant une cérémonie publique, par exemple, il disait: "Les cloches sonnettes, les tambours battaienttes, les bannières flottaienttes, les choristes chantaienttes..."


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