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1828




Innovations


[74] Nous avons déjà dit qu'à la suite de la visite faite par notre pieux Fondateur à Mgr. l'archevêque en 1824, et avec l'autorisation de ce Prélat, il avait changé la forme et la couleur du costume des Frères pour le rendre plus religieux. Le bleu avait été remplacé par le noir, le pantalon par la culotte courte, la soutanelle par une soutane descendant jusqu'à la cheville boutonnée jusqu'à en bas, le manteau était resté le même moins la couleur, le chapeau à haute forme avait été remplacé par le tricorne. Il y avait joint le rabat blanc, le cordon et la croix de cuivre incrustée d'ébène, mais pendant longtemps encore, les novices ne prirent le rabat qu'à leur sortie du noviciat. Ils ne prirent le cordon que le jour de l'émission des trois voeux temporaires et, après 1841, en émettant le voeu d'obéissance. La croix n'était accordée que le jour de la profession. La prière que les profès doivent dire en prenant leur croix, chaque matin indique dans quelle intention le pieux Fondateur la leur a donnée. En la voyant sur leur poitrine, il faut qu'ils se souviennent qu'ils sont morts au monde et qu'ils ne doivent pas cesser de suivre le divin crucifié. Le cordon dont ils sont ceints ne doit pas cesser de leur rappeler que leur volonté doit toujours être conforme à celle de Dieu qui leur est manifestée par la Règle et les supérieurs auxquels ils doivent obéir. La blancheur du rabat dont la vue ne peut leur échapper leur rappelle avec quelle pureté d'intention ils doivent faire toutes leurs actions. On vint dire un jour au bon Père que les gens du monde trouvaient notre costume plus beau que celui des Frères des Ecoles Chrétiennes. "J'en suis très peiné, répondit-il, avec vivacité. Ce n'est point par notre costume. ni par nos manières mondaines que nous devons plaire aux gens, mais uniquement par une vie exemplaire qui puisse les exciter à la vertu."
[75] La question des bas ne fut pas agitée alors. Les Frères continuèrent de porter les bas tricotés. A l'époque où nous sommes arrivés, le bon Père modifia la soutane. Les boutons furent remplacés par des agrafes jusqu'au bas ventre, elle fut ensuite cousue jusqu'en bas. Le bon Père voyait trois inconvénients aux bas tricotés: 1 avec ces bas, l'uniformité devenait presque impossible; 2 ils prêtaient davantage à la vanité, au luxe, et quelques Frères s'en étaient déjà procurés en soie; 3 ils étaient l'occasion de rapports trop fréquents avec les personnes du sexe. Pour couper court à ces inconvénients qui pouvaient devenir grave, le Fondateur voulait introduire les bas de drap. Néanmoins il usa de ménagements. Ils ne furent d'abord imposés que pour aller à la sainte table.
[76] Le bon Père voyait aussi des difficultés considérables pour les enfants dans l'ancienne épellation des consonnes, difficultés qui retardaient leur progrès. La nouvelle épellation lui parut préférable. Il la proposa aux Frères. Ceux-ci, habitués à l'ancienne méthode, regimbèrent presque tous. Le Père les encouragea à l'essayer pendant une année durant laquelle il consulterait lui-même un grand nombre d'hommes compétants. Au bout de l'année, la plupart des Frères avaient mollement essayé la nouvelle méthode et la repoussaient encore. Le bon Père leur en montra les grands avantages et voulut qu'elle fut adoptée.

La cabale maîtrisée


[77] Cette décision en mécontenta un certain nombre. Ils étaient beaucoup plus mécontents encore des bas de drap. Quelques esprits dévoyés montèrent la tête aux autres. "Ces bas, disaient-ils, sont plus chers que les autres et partant moins conformes à la pauvreté. Les gens du monde s'en moquent." Les uns les trouvaient trop chauds, les autres trop froids. Avec une grande patience, le pieux Fondateur leur démontra que ces raisons étaient frivoles, que les bas de drap duraient le double des autres et étaient par conséquent moins chers. Il en avait porté lui-même dans ses voyages et il s'en était bien trouvé. "L'unique motif qui vous porte à tenir aux bas tricotés, ajouta-t-il, c'est qu'ils sont plus mondains. C'est la raison qui, après avoir consulté des personnes sages, me décide à les supprimer." Les Frères acceptèrent cette décision, moins trois meneurs qui avaient perdu l'esprit de leur état. Ceux-ci se concertèrent, manoeuvrèrent sourdement, gagnèrent un certain nombre de Frères et l'un des aumôniers, à leur cause. Fiers de leur succès et apprenant que les vicaires généraux allaient venir à l'Hermitage, ils dressèrent une pétition, la firent signer à leurs adeptes et, subreptissement, à bien d'autres qui ne savaient pas même ce qu'elle contenait.
[78] Quelques bons Frères affligés de ce qui se passait, s'entendirent et allèrent trouver le Fondateur que leur fidélité consola. L'un d'eux rencontra ensuite un des signataires, lui reprocha sa conduite et le décida à aller trouver le Père qui l'obligea à demander pardon à la communauté réunie. Cet acte d'humilité tourné en ridicule par les rebelles, détacha d'eux le plus grand nombre des Frères qui les avaient d'abord suivis. Pour en finir avec l'esprit de révolte, le pieux Fondateur appela ceux des Frères qui s'y étaient opposés les premiers. Il leur conseilla de préparer secrètement et d'illuminer splendidement dans la chapelle un autuel sur lequel ils devaient placer la statue de la Souveraine de la maison. Le conseil fut ponctuellement suivi.
[79] En se rendant à la chapelle selon l'usage, à 8 heures et demi du soir, pour la visite au Saint-Sacrement, tous les Frères furent stupéfaits en voyant ce nouvel autel ainsi illuminé. Le bon Père était devant le Saint-Sacrement. L'un des Frères qui avait combattu les premiers la révolte, se mit à genoux et lui parla ainsi: "Mon R. Père, profondément affligés de ce qui se passe dans la maison et voulant toujours marcher dans la voie de l'obéissance et de la soumission la plus parfaite, nous nous jetons à vos pieds pour vous exprimer notre douleur sur les scandales qui viennent d'avoir lieu parmi nous et pour vous manifester la disposition où nous sommes de nous montrer à tout jamais dociles à toutes vos volontés. En conséquence, prosternés ici devant N.S.J.C. et en présence de Marie, notre divine Mère, nous vous demandons les bas de drap ainsi que la soutane cousue et agrafée par devant, vous promettant de les porter toute notre vie. Nous vous promettons aussi de suivre dans l'enseignement les Règles que vous nous avez tracées, particulièrement d'employer la nouvelle prononciation des consonnes et enfin de n'avoir sur ces choses susnommées et sur tout le reste, d'autre volonté que la vôtre."
[80] Après cela, le Père dit d'une voix forte, en indiquant du doigt l'autel de Marie: "Que ceux qui veulent être de bons religieux et de véritables enfants de Marie passent ici à côté de leur divine Mère." Tous s'y précipitèrent excepté les deux chefs de la révolte. Le Père leur demanda s'ils ne voulaient pas se joindre aux autres. Ils répondirent froidement que non. Ils furent renvoyés le lendemain. L'un d'eux fut ensuite instituteur à Colombier, au pied du Mont Pilat, pendant de longues années. L'autre, nommé Aubert, alla s'installer à Périgneux où nos Frères le remplacèrent en 1852, bien un peu malgré lui, car il écrivit au R. Frère pour l'engager à se méfier des promesses que lui faisaient les autorités locales. L'un de ses fils se fit prêtre. Il était à Rive de Gier lorsque son père mourut en 1887.
[81] Tous ceux qui avaient signé la pétition avec connaissance de cause excepté deux, abandonnèrent peu à peu leur vocation. C'étaient des sujets capables qui avaient d'abord fait la consolation du pieux Fondateur, mais qui avaient ensuite perdu l'esprit religieux dans leurs rapports irréguliers avec le monde et dans la négligence des exercices de piété.
[82] Pour ne pas affaiblir, en la scindant cette crise suprême, reflet du combat des bons anges contre les rebelles, crise qui avait menacé l'existence même de l'Institut, nous avons confondu les faits qui se sont produits pendant les deux années 1828 et 1829. Nous allons compléter ceux de 1828.

Vue sur l'ensemble de la Société de Marie


[83] D'une lettre adressée au P. Champagnat, en avril, par M. Colin, aîné, il résulte: 1 qu'il y avait une réunion de prêtres maristes à Belley et que l'on y attendait le bon Père; 2 que M. Colin, cadet, était supérieur des Prêtres, des Frères et des Soeurs; 3 que l'on y bâtissait une maison pour celles-ci en un lieu appelé Bon Repos; 4 que l'on était content de la nièce du Fondateur, fille de Jean-Pierre, et que l'on attendait sa soeur sous peu. Le bon Père se rendit à cette réunion.
[84] M. Séon était aumônier à l'Hermitage. Les prêtres maristes ne prenaient pas encore le nom de Père. L'excellent F. Stanislas était toujours admirable de dévouement. Il était sacristain, linger et ami de tous ceux qui se décourageaient.
[85] Les Frères Clément (Perrier), Benoît (Deville), Mathieu (Dérisson), Vincent (Barnait), Sylvestre (Desmont), Charles (Souchon) et Thimothée (Bouchet) prirent l'habit cette année.
[86] Les Frères Louis (Audras) et Jean-Baptiste (Furet) firent profession en secret comme leurs devanciers. Le F. Bruno (Boule) alla dans son éternité.
[87] Les Frères de Charlieu avaient dépensé 402 fr. 50; ceux de Mornant, 425 fr; ceux de Saint-Paul-en-Jarret, 521 fr; ceux de Neuville, 420 fr; et ceux de Saint-Symphorien-d'Ozon, 456 fr. 85. Ils n'avaient pas donné prise au démon de la gourmandise, ni à aucun de ses satellites.


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