International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

Emanoil Babus 
University of Bucharest, Bucharest, Romania; 
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Alexiade
, source de la géopolitique de l’émotion
Le terme « géopolitique » fait aujourd’hui partie des mots qui s’interrogent sur les rapports entre 
l’espace et la politique. Entre l’homme et l’espace existent des dialectiques toujours en mouvement: 
si l’espace contribue à façonner l’homme, ce dernier par son regard, ses gestes, son travail, ne 
cesse de transformer l’espace. Comment la conscience de l’espace, la conscience géohistorique, se 
forge-t-elle se métamorphose-t-elle? Trois facterurs apparaissent essentiels: les modes de vie, les 
connaissances, les structures socioplitiques. Dans son parcours personnel, dans la préparation à 
l’action l’homme est au coeur de l’émotion. Les émotions servent à nous situer vis-à-vis de notre 
environnement nous attirant vers certaines personnes, certains objets, actions et idées. Alexiade, 
le livre d’Anne Comnène pourrait être pour nous une source des émotions, une analyse qui nous 
aide à une compréhension historique plus profonde. Sur le rôle des émotions dans l’histoire vécue 
ou sur la place qu’elles occupent dans historiographie, il y a quelques historiens qui se sont occupé: 
Ramsay MacMullen ou Dominique Moïsi. Je veux montrer, à travers quelques exemples d’Alexiade, 
que les émotions sont des motivations profondes, des actions humaines de la période d’Alexis I 
Comnène et que l’historiographie moderne a sous-estimé parfois le rôle de l’affectivité dans la 
causalité historique. Alexis I Comnéne (1081-1118) connaît l’un des plus longs règnes de l’histoire 
byzantine: il réussit à écarter le danger extérieur, réorganise les finances et l’administration, il est 
le protecteur de l’orthodoxie religieuse et ouvre l’Empire byzantin aux relations avec l’Occident. Sa 
fille nous découvre cette riche époque ; une civilisation de faste, de spiritualité et de violence, où 
l’empereur déploie les merveilles de Byzance devant les étrangers. A cette Byzance éternelle le règne 
d’Alexis I donne un nouveau visage, dont les émotions ont bien entendu, toujours compté.