704
Elzara Khaïrédinova
V. I. Vernadsky Crimean Federal University,
History and Archaeology of the Crimea Research Centre, Simferopol, Russian Federation;
khairedinovaz@rambler.ru
Les amulettes byzantines trouvées en Crimée
Les amulettes destinées à protéger contre la force maléfique, les diverses maladies et le mauvais
œil étaient largement répandues à l’époque du Haute Moyen Age chez les habitants du Cherson, du
Bosphore et du Sud-Ouest de la péninsule.
Les phylactères avec les conjurations spéciales protégées et gardées du mal, écrites sur un
morceau du tissu ou gravées sur une plaque métallique ont été mis dans un étui cylindrique en
bronze ou en argent, munie de deux bélières de suspension. Ils proviennent des alentours du
Bosphore et sont datés de la deuxième moitié du V
e
et du VI
e
siècles. Les étuis de même forme, datés
du VII
e
au IX
e
siècles et provenant du Sud-Ouest de la Crimée, contiennent à l’intérieur les restes
du bois ou du tissu. À Lutchistoé, dans l’inhumation féminine de la première moitié du VII
e
siècle
a été mis au jour une boucle d’oreille, dont le pendeloque polyédrique a compris une amulette de
papyrus, plié plusieurs fois et maintenu par de la ficelle.
Les médaillons à l’effigie estampé du saint cavalier transperçant le démon femelle (à l’un côté)
et du saint Menas (à l’autre côté) provenant des inhumations des VII
e
et VIII
e
siècles de la nécropole
Loutchistoé, étaient destinés à préserver son propriétaire contre diverses maladies et à protéger
contre les menées d’une diablesse Gellô (Gylou), qui provoquait la mort des enfants en bas âge et
menaçait aux femmes enceintes. On attache ces amulettes au cou des nouveau-nés. Les femmes
les portaient au niveau du cou, dans un collier avec des perles. Le saint cavalier transperçant une
diablesse ou un serpent est un sujet, qu’on souvent gravait au VII
e
siècle sur le chaton des bagues.
Le médaillon en plaque de bronze, qui montre divers signes «magiques » et quelques lettres
grecques, était trouvé à Skalistoé, dans un caveau de la seconde moitié du VIII
e
et du IXe siècle.
C’est une imitation primitive des amulettes, nommées «Sceaux de Salomon». Le médaillon original
«sceau de Salomon» était trouvé à Cherson, dans la cave d’une maison des XII
e
-XIII
e
siècles. Les
bagues, dont le chaton porte un pentalpha gravé, sont aussi liées avec la magie de Salomon.
La bague en bronze du premier quart du VII
e
siècle (Loutchistoe) à représentation gravée
de Chnoubis, le serpent à tête de lion nimbée est attribuée au groupe des amulettes magiques
médicales. L’image imite les gemmes magiques, largement répondues en Egypte à l’époque romaine
impériale et destinées à améliorer la digestion et traiter les maladies du ventre. La bague faisait
Do'stlaringiz bilan baham: