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Fondation de la Congrégation



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1817




Fondation de la Congrégation


[13] Les travaux multipliés de son ministère ne lui firent pas oublier le projet conçu au grand séminaire et mis sous la protection de N.D. de Fourvière. Il s'en occupa dès son arrivée à Lavalla. Jean-Marie Grangeon lui parut propre à ce dessein. Il fit cette première conquête un jour que ce jeune homme l'avait accompagné chez un malade. Il fut obligé de lui apprendre à lire et à écrire. Il dut faire de même pour la plupart de ses disciples. Peu après, Jean-Baptiste Audras vint le consulter sur sa vocation. Le P. Champagnat (c'est le nom que nous lui donnerons désormais), le décida à se joindre à Grangeon. L'oeuvre des Frères était créée. Mais il fallait un logement à ces nouveaux disciples, et le bon Père n'avait d'autres ressources que son modique traitement de vicaire et les aumônes de quelques âmes charitables. Il ne paraît pas qu'il eût pris sa part dans le modeste patrimoine de la famille. Nous sommes portés à croire qu'il y renonça pour dédommager ses frères et soeurs des frais que ses études avaient causés. Malgré sa pauvreté, sa confiance illimitée en la Providence le fit aller en avant.
[14] Le bon Père loua d'abord, d'un nommé Bonnair, une petite maison, un petit jardin et un coin de terre assez proches de la cure. Nous ne savons à quel prix. Il y plaça quelques vieux meubles qui lui furent probablement donnés, fabriqua lui-même deux lits à l'aide de quelques planches et installa ses deux postulants dans ce petit local ainsi meublé, le 2 janvier 1817. Le linge, les ustensiles de cuisine et bien des objets nécessaires étaient rares ou absents.
[15] Le 1er octobre, même année, le bon Père, conjointement avec l'abbé Courveille curé d'Epercieux, acheta l'immeuble susdit par un acte sous-seing privé au prix de 1000 fr. Nous avons cet acte dans les archives.


1818




Les premiers Frères


[16] Pour une raison qui nous est inconnue, le vendeur et le P. Champagnat firent un nouveau sous-seing privé, le 26 avril 1818, ayant le même immeuble pour objet, mais en élevant le prix de 1000 fr. à 1600 fr. que le Père emprunta et paya au vendeur, séance tenante. M. Courveille n'apparut point dans ce nouvel acte.
[17] Pendant ce temps, F. Antoine (Couturier), F. Laurent (Audras) et F. Jean-Pierre (Martinol) vinrent se joindre aux deux premiers. Jean-Marie Grangeon et Laurent Audras firent d'abord des clous, pour aider à la subsistance de la petite communauté. Les autres étudiaient, s'exerçaient à faire le catéchisme ou travaillaient le jardin et la petite terre. Les exercices de piété furent d'abord assez courts et peu nombreux: ils consistaient dans la prière du matin, l'assistance à la messe, quelques courtes lectures, pendant le jour, faites dans le Manuel du Chrétien ou le Livre d'Or, le Chapelet, la visite au St. Sacrement et la prière du soir.

1819




Organisation de la communauté


[18] Pour distinguer ses Frères des gens du monde, le pieux Fondateur leur donna un costume consistant en un pantalon noir, une redingote bleue descendant à mi-mollets et boutonnée jusqu'au dessous du bas-ventre, un petit manteau également bleu et un chapeau à haute forme. Les Frères furent dès lors connus sous le nom de Frères bleus. Bien des personnes, de Saint-Chamond surtout, leur donnent encore ce nom.
[19] Le bon Père vint loger avec ses Frères et partagea leur maigre nourriture. Il se contenta d'une chambre assez étroite, basse, peu salubre et que les meubles n'encombraient pas. Elle était à côté de la cuisine. Après une instruction sur les devoirs d'un supérieur, il fit nommer Jean-Marie Grangeon directeur au scrutin secret. F. Jean-Marie s'acquitta d'abord de cette charge avec un grand dévouement et une grande charité, avec une régularité et un zèle parfois exagérés.
[20] Le règlement de la communauté fut modifié, perfectionné et les principales pratiques de la vie religieuse y furent introduites. Après le lever qui avait lieu à 5 heures, on faisait en communauté la prière du matin, puis la méditation qui durait une demi-heure. Venai[en]t ensuite la sainte messe, les petites heures de l'office de la Sainte Vierge et l'étude. A 7 heures, le déjeuner après lequel chacun vaquait en silence à son occupation qui était pour la plupart un travail manuel. A midi, le dîner suivi de la visite au Saint Sacrement et de la récréation que l'on prenait toujours ensemble et pendant laquelle on ne devait s'entretenir que de choses édifiantes ou propres à former les Frères aux connaissances nécessaires à leur vocation. La soirée était employée comme la matinée au travail manuel.
[21] Vers les 6 heures, la communauté se réunissait pour réciter vêpres, complies, matines et laudes de l'office de la Sainte Vierge et le chapelet et faire ensuite une lecture spirituelle. Ces exercices terminés, les Frères se rendaient à la cuisine pour le souper et prenaient une récréation comme après le dîner, puis ils faisaient la prière du soir, lisaient le sujet de méditation pour le lendemain et allaient se coucher à 9 heures. On faisait la coulpe tous les vendredis.

Premiers essais apostoliques


[22] Avant de confier l'école de Lavalla à ses Frères, le vénéré Père leur donna un ex-Frère des Ecoles Chrétiennes pour les former. Cet homme était assez instruit et connaissait bien la méthode simultanée que le Fondateur voulait adopter pour sa congrégation. Dès qu'il les vit formés, il les envoya faire le catéchisme dans les hameaux pour mieux juger de leur aptitude et leur donner une leçon d'humilité. Au bout d'une année, le maître formateur se conduisit mal et obligea le bon Père à le congédier. Les Frères le remplacèrent à l'école et réussirent très bien.
[23] M. Allirot avait prétendu avoir droit aux prémices de la nouvelle congrégation. Le P. Champagnat lui avait envoyé les Frères Louis et Antoine en 1818. Ils furent pitoyablement logés, mal meublés et maigrement payés. Néanmoins ils se distinguèrent bientôt par leur piété, leur grand zèle et la bonne direction qu'ils donnèrent à leur école. M. Allirot et son vicaire les jugèrent d'abord défavorablement. Le bon Père voulut retirer le F. Louis. M. le Curé s'y opposa. Il chercha à dérouter ce jeune Frère et en reçut une réponse qui l'abasourdit. Le F. Louis partit et son successeur réussit très bien. La position matérielle des Frères étant très mauvaise, le bon Père suspendit cette école en 1821 et ne la reprit qu'en 1832.
[24] Les nouveaux instituteurs formés par le bon Père n'étaient pas savants, mais leur piété, leur dévouement et leurs bons exemples charmaient les populations et leur attiraient de nombreux élèves. Ils leur apprenaient le catéchisme, l'amour de Dieu et de leurs parents, la lecture et l'écriture. On les préféra aux instituteurs laïques qui, du reste, n'étaient guère plus instruits et beaucoup moins religieux. D'ailleurs, la plupart des communes étaient privées d'écoles ou n'avaient que des instituteurs ambulants pendant l'hiver.

La communauté s'accroît


[25] Barthélemy Badard, âgé de 15 ans, et Gabriel Rivat qui n'en n'avait que 10, étaient entrés au noviciat l'année précédente. Celui-là garda son prénom et celui-ci reçut le nom de F. François: ce fut le futur secrétaire, le conseiller du Fondateur et son successeur dans la charge de supérieur général. Malgré son jeune âge, il était déjà bien pieux et très sérieux. A M. le Curé de Tarantaise qui lui demanda un jour pourquoi il n'étudiait pas le latin comme son frère, l'enfant répondit: "Parce que je veux faire la volonté de Dieu qui m'est manifestée par mon supérieur." Les Frères qui sont tentés d'abandonner leur vocation pour étudier le latin feraient [bien] de méditer cette réponse et d'imiter cet exemple. La vertueuse mère du F. François l'avait donné à la Sainte Vierge devant une de ses images qui fut placée ensuite dans la chambre du P. Champagnat à Lavalla où elle est encore. Le bon Père donna des leçons de latin à son disciple et lui fit étudier la médecine. Le futur Général fut d'abord le guide des infirmiers et l'ami des malades qu'il soulagea de son mieux. F. Jean-François (Etienne Roumesy) entra au noviciat.
[26] La maison devint trop petite. Elle ne contenait qu'une cave très humide au sous-sol, une cuisine et la petite chambre du bon Père au rez-de-chaussée, deux appartements au premier, deux au deuxième et une grange ou hangard. Le tout prêchait la plus grande pauvreté. Bien que logé avec ses Frères et s'occupant d'eux le plus possible, le P. Champagnat remplissait toujours les fonctions vicariales. Il les faisait passer avant tout le reste. Son curé l'encourageait peu dans l'oeuvre des Frères.


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