L'orient et l'occident Le Regard de Lyncée Résumé



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Baron de prison



Kainonatos aggelies ! (Breaking news !)

Selon les gens dans la rue : des soldats latins ont tenté d'assassiner l'empereur et tout le gouvernement, avant de mettre le feu au palais ! Aux armes ! Comme effectivement, les croisés ont matérialisé leur pression sur Alexis par voie militaire il y a quelques semaines, cela reste crédible, et la rumeur se répand à toute allure, malgré les dénégations officielles des crieurs publics.

Selon des gardes : un chevalier franc aurait pénétré dans le palais, armé, et on l'aurait récupéré avant qu'il ne commette l'irréparable.

Selon des gardes du palais (coût de l'information pas élevé) : profitant d'une entrevue secrète entre des barons francs et des stratèges représentant l'empereur, l'un des latins aurait tenté de voler une partie du trésor impérial, mais il a été arrêté avant que cela n'arrive.

Selon un espion bien informé, ou un des gardes présents à ce moment là (coût de l'information assez élevé) : l'entrevue s'est déroulée entre Adrianos Comnène (petit frère de l'empereur et grand domestique de l'ouest), Constantin Humbertopoulos (fils de Humbert de Hauteville, chargé des contingents francs dans l'armée byzantine), Andronic Skléros (logothète du Drome), Hugues de Vermandois, Tancrède de Hauteville (neveu de Bohémond de Tarente, mais aussi parent éloigné du normand Constantin), Eustache III de Boulogne (petit frère de Godefroy de Bouillon et grand frère de Baudouin de Boulogne), et Manuel Philocalès, secrétaire de cette réunion. Elle a évoqué les exigences des francs en échange d'une allégeance prêtée à l'empereur. Cette réunion était secrète, car plusieurs barons refusent de prêter serment, ou bien ont des exigences extravagantes. Ceux qui ont participé à cette réunion étaient donc les plus souples et les byzantins étaient officieusement là pour négocier à la place de l'empereur sans pour autant qu'il n'ait à manifester un renoncement quelconque à son prestige ou ses prérogatives.

Bohémond de Tarente, par exemple, exige une charge de domestique d'orient pour lui ou son neveu, ce qui lui accorderait un rôle de généralissime équivalent à un tiers de l'armée d'Alexis. Même si les normands sont une épine dans le pied de Constantinople, c'est un peu exagéré. Tancrède est à peine moins gourmand que lui, mais moins fin diplomatiquement.

Le comte Raymond IV de Toulouse, duc de Narbonne (et de Saint Gilles) refuse de prêter serment car cela serait promettre à l'empereur de lui laisser toutes les terres récupérées lors de la croisade, alors que Raymond de Saint Gilles vient au nom du pape, d'ailleurs en compagnie de son légat, et ces territoires devraient revenir à Rome. Il a donc été exclu de la réunion.

Hugues de Vermandois s'en fiche : privé de navire ou d'armée à cause de son naufrage, il a déjà prêté serment, dès son arrivée, sans négocier. De toute façon, il est là pour libérer Jérusalem et a déjà hâte de rentrer.

Godefroy de Bouillon refuse catégoriquement de prêter serment de rendre Jérusalem à Alexis, ni même de le rencontrer. C'est d'ailleurs pour cela que l'armée lotharingienne, arrivée la première, a subi ces privations et imposé ses pillages, par la force. Godefroy de Bouillon a gagné du temps en attendant les autres seigneurs, pour pouvoir négocier à leur avantage. Il est difficile à rencontrer, isolé par ses hommes du reste du monde ; il est connu pour sa force et sa vaillance, mais aussi pour sa barbe bouclée. Eustache est moins bouillant que son frère, mais non moins résolu.

De la réunion ont été exclu les principaux stratèges byzantins, ainsi que les Doukas ou les Paléologues, qui sont fermement opposés aux croisés, à tel point qu'ils conseillent à l'empereur de tous les massacrer, s'il refuse que les turcs le fassent. Pour eux, un turc est moins vicieux qu'un normand. Andronic Skléros est le directeur du service de renseignement de l'empereur : s'il a participé à cette entrevue, c'est que son issue pouvait aboutir à une solution pour évacuer les croisés. Quiconque a agi avait donc intérêt à provoquer incompréhensions et tensions entre croisés et byzantins. D'où une accusation sensée, dirigée contre les seldjoukides pour un analyste byzantin ou indépendant, mais profane.



Selon un espion autant versé dans la politique que d'ésotérisme (coût de l'information ... élevé) : Un noble franc, ayant accompagné les participants à cette réunion, mais privé du droit d'y participer (il attendait dans un salon attenant), Baudouin de Boulogne, a été retrouvé, errant dans les couloirs proches de la salle au trésor de Chrysargiel, dépourvu d'orichalque (et cherchant désespérément à remettre la main dessus avant que des sonnettes d'alarme n'alertent la garde). Il a prétendu avoir été étourdi par le vin grec, mais Andronic Skléros n'a pas été dupe, et l'a isolé en attendant plus d'information de la part de ses maîtres. En effet, si Chrysargiel a la main mise sur les affaires de l'empire, il laisse une certaine liberté à Alexis, qui est plus diplomate que le séraphim. Et Skléros est souvent partagé entre ses liens magiques et la raison d'état. Baudouin de Boulogne, par contre, est connu pour être aussi violent que son frère aîné Godefroy, et bien plus impulsif : c'est d'ailleurs lui qui a forcé son frère à attaquer la ville cet hiver pour nourrir les croisés. Baudouin n'est pas du genre à plier le genou devant Alexis. Et c'est un templier influent, qui préfère se mettre en avant en politique, plutôt que d'exposer Godefroy, surtout connu pour ses prouesses guerrières, quitte à provoquer la colère d'Eustache, qui est plus modéré. Dans sa situation, Baudouin a affaire à un coup monté, et s'il le sait, il fait confiance à ses hommes pour le tirer de là, plutôt que d'humblement demander de l'aide à Alexis, ou pire, Chrysargiel. Pour communiquer avec l'extérieur, Baudouin passe par Constantin Humbertopoulos, qui est un parent éloigné de Tancrède.

Les croisés sont manipulés par le Temple de la vie, mais les ordres disparates qui les missionnent n'ont pas les mêmes buts. Certains sont liés à l'ordre de Saint Gilles, dont l'influence s'étend sur le Languedoc, la Provence et le nord de l'Italie. D'autres, appartenant aux Questeurs du saint sang, accompagnent les normands, comme les Hauteville, qui s'expatrient de plus en plus, et dominent maintenant la Normandie, le sud-est de l'Angleterre, la Bretagne, mais aussi la Sicile, la Campanie, la Calabre et l'Apulie, auparavant territoires byzantins. Enfin, les francs, comme Godefroy de Bouillon, sont manipulés par l'ordre des Chevaliers ferrants de Montessor, et dominent la Lotharingie, avec des avant-postes en Souabe et en Franconie. En tous cas, les négociations entre Chrysargiel et le Temple ne sont possibles que grâce à l'ordre des Héliophores. Si ces derniers sont désavoués, il est possible que la croisade ne doive s'interrompre ici, le temps de détrôner Chrysargiel. Car ils ont les moyens de le faire, placés comme ils sont, même sans prendre la ville. Mais pas sans un bain de sang, ou plutôt, de kas éléments, ce que cherchent à éviter la plupart des acteurs occultes de la ville.


L'œil de ceux qui sauront

Une fois que les pjs ont appris tout ça (en payant bien cher), et qu'ils digèrent l'embrouille, pour essayer d'en tirer une faction coupable, ils sont accostés par de curieux personnages. Car à fouiller dans la vase, on débusque les crabes. A force de chercher des informations occultes très rares, et surtout en ayant devancé les évènements de quelques heures, puisqu'ils ont cherché à en savoir plus sur le trésor avant que cela ne se passe, ils ont forcément attiré l'attention, de gens pas très recommandables...

Le premier à venir trouver les pjs, c'est un simple mortel, Thaddeus Akotantos, manteau blanc de l'ordre des Héliophores. Thaddeus a un gros souci, puisque c'est lui normalement le garant de la sécurité magique du palais antique (et non de celui des Blachernes). Et cette brèche dans la sécurité n'a pas fait que semer la zizanie ; quelque chose a effectivement été volé dans le trésor de Chrysargiel, une relique qui valait la prunelle de son ka feu. Thaddeus en fait une description qui rend l'objet facile à distinguer : un joyau semblable à une gemme draconique, mais contenant comme une espèce de boussole chimérique. Chrysargiel l'a faite sertir dans une chaîne en or. Thaddeus explique qu'elle permet d'observer loin, probablement à des kilomètres de celui qui regarde. Evidemment, il aimerait remettre la main dessus, sinon, il risque d'être le fusible qui va sauter pour préserver les Héliophores. Ces derniers possèdent un nombre raisonnable de reliques qui agréeraient sans doute aux pjs ; mais il serait peut être une des rares personnes capables de les faire entrer dans le trésor impérial (ce qui serait extrêmement risqué pour lui, donc c'est en échange de la relique elle-même, et pas d'un renseignement quelconque). Comme il n'a aucune raison de faire confiance aux pjs, il les prévient de suite : au cas où il mourrait, ou bien s'il ne porte pas dans trois jours un message dans un endroit protégé par de l'orichalque (qui ferait sauter les sorts qu'ils lui lanceraient dessus), les pjs seront les coupables tout désignés pour régler l'affaire, ses collègues étant déjà prévenus de leur existence. Il peut globalement faciliter leur enquête, en leur permettant de rencontrer certains des grecs présents à la réunion. Lui, il soupçonne Adrianos Comnène d'être dans le coup. Probablement jaloux de son frère, aigri par ses échecs passés, il a trouvé un moyen de prendre sa place. Et comme Adrianos est manipulé par une femme qui sent fort le souffre, au propre et au figuré, il est facile de l'accuser. Par contre, sans preuve, c'est causer sa propre perte.

Le second est le moins agréable, et pourtant le plus utile : Germanos, un mercenaire grossier, couturé de cicatrices, à tel point qu'il semble ignorer son avis de décès. En fait c'est le cas, puisqu'il s'agit d'un sans-repos, esclave de l'arcane sans nom. Il n'hésite pas à se présenter comme l'émissaire du Baal, mais sans la nommer. Pour lui, cette introduction suffit pour terrifier la plupart des néphilims de la cité. En réalité, il ne vient pas directement sur ordre de la Baal Gyllou, mais sert plutôt mal Menoetius, un sélénim qui tient le rôle d'intermédiaire entre les néphilims et les maudits. Il est considéré comme un bouffon, ou un fou. Menoetius peut accorder une certaine aide aux pjs dans leur quête, simplement parce qu'il a intérêt à ce que le coupable soit retrouvé. Par contre, Germanos n'est pas l'interlocuteur le plus diplomate pour l'exprimer. Il aime les choix binaires, et rappelle facilement que les sélénims peuvent pourrir la plupart des néphilims sans qu'ils soient capables de répliquer. Pour Menoetius, il y a anguille sous roche, il s'agit non seulement d'un coup monté, mais en plus, d'un complot qui n'a pas été mis en place par des néphilims. Les protections autour de la salle du trône sont bien trop puissantes pour permettre à un mortel sans orichalque de s'approcher du trésor ; et Baudouin avait justement perdu sa broche du Bâton (mais avant, ou après ?). Menoetius aimerait grandement que Chrysargiel récupère sa relique, ou du moins que le véritable coupable soit identifié. En effet, si les relations entre les croisés et l'empereur ne s'améliorent pas, ils n'accompliront jamais de croisade. Hors l'arcane sans nom aimerait éviter un massacre dans ses murs, les sélénims tiennent à leurs cimetières. Néanmoins, des conflits meurtriers, entre des fanatiques étrangers, ayant lieu juste à leur portée pour récupérer la lune noire, disons que Gyllou ne serait pas contre. Plutôt pour, en fait : l'arcane sans nom fait tout pour que le Bâton et l'Empereur se supportent juste assez longtemps pour que les croisés puissent passer, et tuer des turcs. Pour Menoetius, les coupables idéaux sont les R+C. Depuis des siècles, ils ont été opprimés par l'Empereur, et le Bâton, et leur rôle dans l'essor de l'empire perse et du califat abbasside n'a rien fait pour les rendre populaires à Constantinople. Et leur maîtrise du ka soleil les rendrait tout à fait capables de passer les protections magiques de Chrysargiel, en combinaison avec un peu d'orichalque.



La troisième, la naïade Bébrykè, est la plus fuyante. Déjà, elle se présente comme une adoptée de la Justice, ce qui est faux. Elle prétend vouloir protéger le statuquo, ce qui reste un mensonge. Elle annonce connaître les véritables coupables : les adoptés du Bateleur ! Depuis la défaite des Pauliciens, ces terroristes ont tout perdu, et rien ne leur ferait plus plaisir que la chute de Chrysargiel. Cela, au moins, n'est pas absurde. En réalité, Bébrykè, adoptée du Pape, est liée par serment ka à son maître Apollon. Elle sait très exactement ce qui a été volé : le Regard de Lyncée, une relique hyperboréenne abominablement puissante, qui accorde à son possesseur une vision ka inégalable, qui porte partout, même à travers les mondes subtils, et qui se rie des protections magiques néphilims. Cet artefact appartenait auparavant à son maître, qui l'employait pour espionner les adoptés des autres arcanes. De plus, en passant par l'intermédiaire de médiums mortels (fragiles mais jetables), Apollon a pu avoir un aperçu des lames de certains arcanes majeurs, comme celui de l'Ermite. Tous ignorent ce fait, Bébrykè comprise, mais elle sait que Chrysargiel basait son retour au pouvoir sur cette relique. Bébrykè, comme de nombreuses autres, a été flouée par Apollon, qui lui a vendu la place de Diane à ses côtés... et qui a été violée à de multiples reprises et méprisée ad nauseam. Mais ses serments ka qui la lient sont antérieurs à ces outrages. Elle donnerait n'importe quoi pour être libre, si seulement elle disposait d'une échappatoire, qui ne rimerait pas avec l'amputation de la plus grande part de son pentacle. Bébrykè fait miroiter monts et merveilles aux pjs, en échange de leur aide : foci, automates, allègement de peines concernant leur passé ou leurs amis... Bien sûr, elle n'a rien de tout ça. Elle leur indique qu'il ne serait pas une bonne idée de rencontrer Chrysargiel en personne, car le Monarque voilé dispose de talents en enchantements tellement pernicieux, qu'ils seront privés de leur libre arbitre pour plus ou moins longtemps, persuadés que Chrysargiel est le seul leader capable et raisonnable du monde. Comme elle n'a aucune confiance dans les pjs, mais qu'ils sont nettement plus puissants qu'elle, et pleins de ressources, elle les espionne régulièrement d'assez loin.
Grâce à Thaddeus, les pjs peuvent éventuellement poser quelques questions à Baudouin de Boulogne, entre deux interrogatoires magiques, retenu dans la prison d'Anemas, coincée entre le palais des Blachernes et le mur d'enceinte de la ville. Ce jeune fanfaron n'en mène plus large. Il a déjà révélé le gros lot à Ion et au geôlier, l'humble sélénim Balaam, adopté de l'arcane sans nom ayant obtenu la confiance de Chrysargiel, laid, mais dangereux. L'ordre des Ferrants, qui a missionné Baudouin de Boulogne lui a aussi confié la stase de Lohengrin, un shedu adopté de la Force, incarné dans son frère Godefroy de Bouillon. C'est la raison pour laquelle Godefroy semble distant, et hésitant : on cherche surtout à cacher son cou de taureau sous sa barbe, et son odeur de myrrhe. Lohengrin a été enchanté afin qu'il oublie aussitôt que les croisés qui l'entourent sont au service du Bâton. De toute façon, il méprise le Temple, persuadé d'être plus fort que n'importe arcane mineur. Mais à part ce gros secret, Baudouin ignore les plans de son ordre ou des autres. Il pense qu'ils sont là pour "libérer" Jérusalem, et qu'ils n'attaqueront Chrysargiel que s'il les bloque. Il n'a aucun souvenir du vol. Il s'est réveillé non loin d'une fenêtre donnant sur les jardins, privé de sa protection d'orichalque. La garde de Chrysargiel a déjà retrouvé sa broche d'orichalque, ce qui conforte ses dires : il serait idiot de voler le Regard de Lyncée, puis de le jeter par la fenêtre dès que possible, avant de se débarrasser de sa protection d'orichalque, de se rendre amnésique et de se livrer. Ce qui l'inquiète le plus, c'est que l'amnésie n'a pas disparu après applique d'orichalque, mais un sort de déplacement, le vol par une créature de kabbale, ou une poudre alchimique détruisant ses souvenirs auraient fait l'affaire. Contrairement à ce que l'on apprend aux débutants Templiers, l'orichalque ne fait pas tout... Baudouin ignore les vrais coupables, mais commence à croire que les directives de son ordre ne sont pas forcément celles des concurrents qui les accompagnent. En toute fraternité, dans la gloire de Dieu.
La femme que voit Adrianos en cachette dans des bordels de luxe n'est autre qu'Hérodias, une sirène adoptée de l'Impératrice. Cette sorcière, autrefois amoureuse de Yokhanan (Saint Jean Baptiste), a changé d'avis sur le sentimentalisme, le ka lune, et les fulgurances quand elle a été contrainte de le décapiter pour sauver le projet Jésus. Quand elle a vu pour quel résultat son bien aimé avait été sacrifié, elle est devenue un peu amère, et a rejoint l'Impératrice. Depuis, elle est devenue un pâle reflet de Circé, sa maîtresse, suivant sa voie destructrice à la perfection. A tel point que lorsque l'Impératrice a entrepris le défrichement d'un nouveau Sentier d'or, allant à l'encontre de ses idées originelles, Hérodias n'a pas compris ce changement, ni pu le suivre. Elle s'est détachée de sa maîtresse pour conserver son attitude classique de sorcière, poussant les hommes vers la déchéance. Ici, le petit frère de l'empereur. Ainsi, Hérodias apprend les secrets d'Alexis, et parfois peut en déduire ceux de Chrysargiel. Mais dans le vol qui importe aux pjs, elle n'est pas responsable, ni même complice. Elle a d'ailleurs été mise en demeure de rester tranquille par Circé, jusqu'à ce que l'affaire soit réglée ; sinon, elle sera livrée à Chrysargiel. Adrianos ne peut donc retrouver sa bien-aimée, qu'il cherche avec avidité et passion. Pour autant, il n'est coupable de rien de plus que de subir ses hormones.

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