Coût et financement[modifier | modifier le code]
Part du budget allouée à l'éducation par département (2010).
Le financement provient de cinq sources18 :
pour 57 %, des ministères de l'État, parce qu'il assure la charge des salaires d'une part prépondérante du personnel (les enseignants et l'administration) et contribue aux charges des compétences qu'il a transféré aux collectivités territoriales. ;
pour 23 %, des collectivités territoriales ;
pour 8,5 %, des entreprises ;
pour 7,7 %, des familles elles-mêmes (sauf dans le privé où les contributions varient de 600 à 2 000 euros annuels dans le primaire et le secondaire) ;
pour 3,1 %, d'autres administratifs publiques ou de la caisse d'allocations familiales.
Le coût annuel moyen d'un collégien français atteint 7 401 euros et a augmenté de 33 % entre 1990 et 2004 ; le coût annuel moyen d'un lycéen est d'environ 10 000 euros, et les dépenses ont augmenté de 50 % sur la même période19. Néanmoins, dans le primaire, un élève coûte 4217 équivalents euros par an (4 128 euros pour la maternelle) alors que la moyenne de L'UE à 19 est de 4943, 4356 pour la maternelle. Entre 1995 et 2003, ce coût a augmenté de 34,06 % contre 64,56 % pour l'UE à 1920.
Le taux d'encadrement est un des ressorts de ce coût moindre : 19,4 élèves par enseignant du primaire en France, contre 16,3 en moyenne en Europe, en 2003. Pour avoir un encadrement équivalent à la moyenne il faudrait embaucher plus de 60 000 professeurs des écoles.
Autre ressort du coût : les salaires. Après 15 ans de carrière un enseignant français gagne 27 415 unités de pouvoir d'achat. En moyenne pour l'UE à 19 il est de 33 155. Pour avoir un salaire similaire à la moyenne il faudrait augmenter ces derniers de 20 %. Le nombre d'heures d'enseignement est de 918 heures (1955 à 2004). La moyenne européenne est de 804 heures.
La « rentabilité » du système éducatif primaire français est donc bien meilleure que pour la plupart des autres pays de UE21,22. Toutefois, dans ce système qui fonctionne au moindre coût, le niveau des personnes qui sont formées est inférieur à celui des élèves ou des anciens élèves formés dans les systèmes éducatifs des autres pays développés ; voir à ce sujet les tests PISA, PIAAC (en) et plus bas, « Faible niveau d'instruction ».
La formation initiale des enseignants est une des conditions de réussite des élèves désormais établie. L'amélioration des conditions de travail est un autre levier, en effet, le taux de suicide des enseignants français est de 39 pour 100 000, soit la première place, devant les militaires à 35/100 000. La moyenne étant de 16 pour 100 000 en France23.
Les universités françaises souffrent d'un problème de sous-financement. En France, les droits d'inscription des étudiants aux universités ne correspondent qu'à 3 % du budget total des universités, les restes étant essentiellement alloué par l'ÉtatEric Maurin, 2007 2. Le problème est aujourd'hui de trouver de nouveaux financements tout en préservant l'accès aux études supérieures au plus grand nombreEric Maurin, 2007 3. En effet, un étudiant en classe préparatoire coûte 1,5 fois plus cher qu'un étudiant de premier cycle dans une universitéEric Maurin, 2007 4 alors que les grandes écoles sont presque exclusivement — et de plus en plus — fréquentées par les enfants des classes supérieures ou des enseignantsEric Maurin, 2007 5 : c'est ici l'un des enjeux non résolu de la démocratisation de l'enseignement supérieur.
Les frais pour les étudiants étrangers ont très fortement augmenté à la rentrée 2019, passant à 2 770 € en licence (contre 170 € auparavant), 3 770 € en master (contre 243 € auparavant)24.
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