International congress of byzantine studies belgrade, 22 27 august 2016

 
BYZANTINE ART IN THE MODERN ERA: 
ISSUES OF EMULATION, PRESENTATION AND INTERPRETATION
Chairs:
 Aleksandar Kadijević, Yuri Pyatnitsky
Judith Soria
, 
Byzance dans les Balkans : 
les missions scientifiques des historiens de l’art français au début du 20e siècle
Fani Gargova
, 
“Bulgarian” Revival Architecture and Ethnic Exclusion
Galina
Skotnikova
,
 
«Византийский стиль» архитектуры Казанского храма Новодевичьего монастыря Петербурга: 
смысловые доминанты
Nadzeya Vysotskaya
, 
Traditions post-byzantines et l’art graphiques de l’agitation 
République Socialiste Soviétique de Biélorussie
Yuri
Pyatnitsky
, 
Эстетический аспект византийского искусства на выставках и экспозициях 
Государственного Эрмитажа
Julia P. Gogoleva
,
 
The Image of Byzantine and Curatorial Solutions in the Museum Collections of Europe
Ivana Marcikić 
– 
Marijana Paunović
, 
Inverse Perspective

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Judith Soria
Centre d’histoire et civilisation de Byzance, Paris, France; 
[e-mail]
Byzance dans les Balkans : 
les missions scientifiques des historiens de l’art français au début du 20e siècle
Au tournant du 20e siècle l’image de Byzance en France relève toujours de la fascination exercée 
par son altérité. Cette époque connaît par ailleurs un renouveau dans l’étude des « choses de Byzance » 
aussi bien en histoire qu’en histoire de l’art : ces nouvelles recherches nécessitent un important travail 
de terrain et de nombreux voyages. Je propose donc d’appréhender la perception de Byzance des 
historiens de l’art et d’archéologues français au regard de leur séjour sur le terrain. Les archives des 
missions nous révèlent comment, au moment de la dislocation de l’empire ottoman et des guerres 
balkaniques, se mêlent une construction culturelle des Balkans et plus généralement de l’Europe 
orientale (violence, inefficacité administrative, crispations nationalistes et religieuses etc. ) et l’image 
persistante de Byzance et de sa culture visuelle. Les questions soulevées peuvent être posées ainsi : 
qu’est-ce que cette actualité dans les Balkans du début du XX
e
siècle fait à l’art byzantin, à la perception 
qu’on a pu en avoir depuis ce qu’on appelle par facilité l’Occident ? Et en retour le passé byzantin 
participe-t-il et dans quelle mesure à la construction de cet imaginaire des Balkans ?